L'aventure d'Ivy et Su continue ! [Teminé]

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

[Suite de : "Pas sûre qu'il sera bien soigné"]

Sumire Yu se réveilla avec un horrible mal de crâne. Elle se redressa et en entendant son ventre gargouiller, elle se demanda qu'elle heure était-il. Elle remarqua rapidement qu'elle n'était pas dans son lit. Le sien était bien plus confortable et ses draps n'étaient pas blancs. Elle se trouvait dans une chambre d'hôpital. Effrayée, elle tenta de se souvenir mais n'y parvint pas. Sa mémoire lui jouait-elle encore des tours ? Elle sentit des picotements dans sa paume. Elle leva sa main droite et remarqua qu'elle était entourée de bandes blanches. Son stress s'intensifia. Elle n'en pouvait plus de rester là, sans savoir, c'est pourquoi elle se leva. De toute façon rien ne l'obligeait à rester couchée, aucuns fils reliés à diverses parties de son corps, pas d'appareils menaçants ; rien. La jeune fille s'était donc levée, elle se dirigea vers la porte et sortit de sa chambre d'hôpital. Une fois dans le couloir, elle ne vit personne, mais elle apperçut une horloge fixée sur le mur d'en face. 13h24. 13h24 ?! Mais ses souvenirs remontaient pourtant à sa première matinée de cour au village Genketsu ! Ah, voilà elle se rappelait. Mais ouiii ! Il y avait eu ce garçon, ce timide persécuté... Regenschirm-san. Le garçon qui s'était explosé une veine en se balançant sur sa chaise. Elle se rappelait l'avoir emmené à l'infirmerie. Avec cette rouquine folle. Ensuite, c'était le noir complet. L'adolescente soupira, elle était définitivement amnésique. Etrangement, savoir ça ne lui provoqua qu'un léger picotement au coeur, alors que c'était quelque chose de grave. Elle n'avait juste pas vraiment le temps de s'en soucier.
L'adolescente aux cheveux noirs tourna la tête à gauche, puis à droite. Le couloir était vide. Mais quelques secondes plus tard elle entendit des voix s'élever à quelques mètres d'elle. Elle s'approcha des voix et c'est alors qu'elle vit un médecin, discuter avec deux adultes ; un homme et une femme. S'approchant discrètement, la jeune fille put entendre la fin de la phrase du médecin :

- ... madame Regenschirm, votre fils va s'en sortir. Il dors en ce moment, vous pouvez aller le voir.

Sumire comprit alors qu'il s'agissait des parents de son voisin de classe et que celui-ci allait bien. Tout semblait aller bien. Alors que les parents du jeune homme remerciaient le docteur et s'apprêtaient à entrer voir leur fils, la jeune fille s'intercepta. Elle aussi voulait rendre visite à son camarade, elle était quand même avec lui lorsqu'il sa tête avait cogné la table de derrière et elle estimait qu'elle aussi avait le droit de voir comment il allait. Certes elle comprenait que les parents voulaient peut-être rester seuls avec leur fils et elle ne resterait pas trop longtemps, juste le temps de le voir un peu. Toutefois, elle préférait demander la permission aux Regenschirm, ce qu'elle fit poliment, en s'inclinant légèrement :

- Bonjour monsieur et madame Regenschirm, est-ce que je pourrai moi aussi voir votre fils ? J'étais avec lui lorsqu'il s'est fait sa blessure, c'est moi qui l'ai conduit à l'infirmerie.

L'adolescente ne se serait jamais douté qu'elle avait affaire à des gens aussi sociables. Non seulement ils acceptèrent, mais ils lui parlèrent gentiment, comme s'ils la connaissaient depuis toujours. Ils lui tirent même la porte, allant jusqu'à lui proposer de rester seule avec leur fils. Bon, 'fallait pas en faire trop non plus. En tout cas, Sumire espérait que derrière cette proposition ne se cachait pas des "Ils sont peut-être ensemble...". Rah là là, l'infirmière l'avait contaminée ! (XD) Elle entra donc dans la pièce en premier. C'était une chambre semblable à celle qu'elle avait quitté quelques minutes plus tôt. Regenschirm Junior (x]) était endormir sous les couvertures sauf que lui, avait pleins de fils reliés sur diverses parties de son corps. La jeune fille le regarda quelques secondes, d'un air pensif. C'est alors qu'un truc encore plus étrange survint : Les parents du timide se mettaient... à lui taper la convers' ! ô_O.

[Eh voilà enfin posté ! Vive les plans qu'on se fait sur MSN XD Et j'espère avoir pas trop joué les parents à ta place ^////^]

[Mais nan, c'est juste que c'est les seuls personnages que je peux jouer... xD]

Comment gâcher une journée ? Il suffit qu'on vous appelle pour vous dire que votre fils est à l'hôpital. En général, ça ne laisse aucun parent de marbre, y compris quand on est responsable de la résistance hors du commun de son rejeton. Et avec la paranoïa excessive du couple, inutile de dire qu'ils annulèrent immédiatement le voyage pour rentrer au village. Ils étaient toujours peu rassurés, malgré les mots du médecin et la connaissance qu'il avait dû endurer bien pire.
Puis une jeune fille vint les "interrompre" pour se "présenter" vite fait, de manière assez poliment. Ils ne s'étaient pas vraiment étonné qu'elle sache qui ils étaient, après tout, deux parents aux cheveux bleus, c'était assorti au jeune homme, pas à se poser de questions. Et si elle connaissait leur métier, ça allait de paire avec leurs cheveux courts et le style plutôt décontracté, ainsi que le corps qui semblait visiblement en pleine santé.
Ainsi, elle l'avait vu se blesser et l'avait accompagné à l'infirmerie. C'est là que ça clochait, selon les médecins, la blessure n'aurait pas autant empiré s'il s'y était fait soigner, même avec de simples bandages à l'infirmerie. Et quand il avait été amené, ces bandages étaient justement en piteux état, alors qu'un médecin scolaire n'est en général pas aussi peu doué dans cette discipline. D'ailleurs, l'infirmière en question n'avait rien compris à ce qu'il s'était passé et avait décidé de démissionner et de prendre des vacances à Tahiti [xD]. Donc, des trois témoins, l'une était cinglée, l'autre en train de pioncer juste à coté, et la troisième en pleine forme devant eux... Certes, ils n'allaient pas a soupçonner directement de quelques trucs louches, mais il fallait bien avoir des explications, d'où leur "invitation" (limite manipulateurs les parents xD). Ce fut la mère qui prit la parole la première

- Excuse-moi, vous dites que vous êtes... ?

- Et qu'est-ce qu'il s'est pass... Oumpf !

Hop, un bon coup de poing bien placé et étonnement bien calculé pour être le plus douloureux et le plus discret possible fonça dans le ventre d'un père un peu trop bavard au goût de son épouse...

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

[Vive Tahiti ! XDDD]

Madame Regenschirm demanda à l'adolescente amnésique qui elle était. Elle ouvrit la bouche mais fut coupée dans son élan par monsieur Regenschirm... qui fut lui aussi coupé, par un coup de poing venant de sa femme. Sumire se dit qu'il vallait mieux ne pas y faire attention. Si elle avait bien comprit le début de la phrase du père, celui-ci voulait savoir ce qu'il s'était passé. Oui, c'était un peu logique. Le problème était que la jeune fille ne savait justement pas ce qui c'était passé ! Elle se demanda alors pourquoi l'infirmière n'avait pas tout raconté, n'étant pas au courant de sa démission. C'est pourquoi elle n'avait pas cherché de solution à ce problème auparavent. En tout cas, elle étai bien contente que madame R. (ça va plus vite XD) eut coupé son mari, ça lui laissait le temps de chercher une réponse, sans passer pour une imbécile amnésique ou une menteuse. Elle se racla alors la gorge et se présenta :

- Je m'appelle Yu Sumire. Euh... je suis nouvelle ici donc il est peu probable que vous me connaissiez. ^^"

Elle dit tout cela avec politesse, essayant d'être la plus aimable possible. Vu ces circonstances, il n'était pas question qu'elle joue à la rebelle solitaire. Et puis elle aimait bien les adultes, ils étaient plus mûrs que les adolescents. Enfin, elle ne les "aimait" pas particulièrement, disons qu'ils ne la dérangeaient pas. Su-chan se dit que si elle trouvait un sujet de conversation, peut-être qu'elle pourrait retarder le moment de la question fatidique. Mais que dire ?! Elle n'avait pas vraiment l'habitude de discuter avec les parents d'un élève qu'elle venait à peine de rencontrer ! Elle ne connaissait même pas le prénom de l'élève en question ! La jeune fille posa sa paume sur son front, elle avait encore mal à la tête. S'était-elle cognée en entrant dans la petite salle de bain de l'infirmerie ? C'était possible, pourtant elle n'avait ni bosse, ni bleu sur le front. Enfin bref, elle tenta de rester dans le moment présent, tandis que son cerveau carburait pour trouver un sujet de conversation. Et si elle s'éclipsait ? Non, ça paraîtrait trop impoli surtout que ça ne faisait même pas deux minutes qu'ils étaient dans cette pièce. Bon allez, elle se lança en sortant la première phrase qui lui passait par la tête :

- A...no... C... c'est bien, il a l'air d'aller bien...

- Ah ? Oh, oui, oui. Les médecins ont dit qu'il n'y avait vraisemblablement rien de grave et qu'il dormait simplement par fatigue physique et mentale...

- Et puis il a déjà vu pi...

Et un deuxième coup de poing vint accueillir cette seconde réplique. Ils n'allaient quand même pas passer pour des psychopathes devant une des premières amies de leur fils quand même ! A ce sujet... Nouvelle alors ? Bon, on ne peut pas vraiment dire qu'ils passaient du temps au village et avaient beaucoup de relations à cause de tous leurs voyages à travers le monde et de leurs entrainements dans la campagne inhabitée ou la forêt autour du village. Et vu la façon d'être d'Every, ils préféraient passer leur temps libre à la maison, histoire d'éviter qu'il ne se sente encore plus seul. Enfin, bien sûr, "nouvelle" pouvait tout vouloir dire, et par conséquent la grande question qu'ils se posaient, et qui sous-entendait très clairement une autre...

- Vous vous connaissez depuis combien de temps ?

- Qu'est-ce... !?

N'ayant pas vu venir la question, madame n'avait pas eu le temps de le faire taire à nouveau. Elle voulait à tout prix éviter de mettre Yu mal à l'aise, mais au final, était intéressée par la réponse elle aussi (et re-parents manipulateurs xD), et puis sa servait à rien de le frapper alors qu'il avait déjà dit sa phrase...

[My, mes messages ont vraiment raccourci, tu vois ! ><]

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La mère de Regenschirm approuva ce que la jeune fille avait bafouillé, en ajoutant ce que les médecins lui avaient appris une cent vingtaine de minutes plus tôt (vive la précision XD). L'adolescente sourit poliment, tandis que le père tenta de reprendre la parole. Mais il se reçut un deuxième coup qui le fit taire. Apparement les parents avaient des tas de questions à poser, des tas de choses à dire... mais ils ne voulaient pas le dire. Du moins pas pour le moment apparement. Sumire se tortilla les mains derrière son dos. Visiblement elle ne semblait pas aussi assurée qu'avec les gens de son âge. Non, c'était plutôt la situation qui l'embarassait : les parents bavards (et manipulateurs, mais elle ne s'en rendait pas encore compte XD) qui voulaient savoir tout ce qui c'était passé alors qu'elle ne pouvait répondre à leurs questions à cause de sa mémoire. Pour l'instant la conversation n'en était pas au point essentiel : la cause. Enfin, Su' savait pourquoi son camarade se retrouvait ici, mais elle n'avait aucun détail à fournir de son passage à l'infirmerie jusqu'ici. C'est alors que monsieur Regenschirm réussit à en placer une. Il demanda à la fille aux cheveux noirs depuis combien de temps elle connaissait leur fils. Elle n'était pas bête, elle avait très bien compris le sous-entendu. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous à la fin ?! Ils ne pouvaient pas être juste voisins de classe ?! Le bredouillement de la mère confirma le sous-entendus et à première vue elle n'avait pas eu le temps de frapper à temps son mari. Sumire se retint de soupirer, elle ne voulait pas se comporter ainsi avec des adultes. Elle décida d'être le plus honnête possible, pour leur prouver qu'il n'y avait rien entre le petit timide et la sombre indifférente. En haussant les épaules, elle répondit donc :

- Non, que depuis ce matin. En fait je suis juste à côté de lui en cours. Je ne connais même pas son prénom...

La dernière phrase de la jeune fille était bien sûr reliée à une question silencieuse ; la question cruciale : quel était le prénom de "Parapluie" ?! Sumire ne s'était pas rendu compte de l'importance qu'avait cette question aux yeux du blessé, c'est pourquoi elle n'avait même pas prit la peine de la poser. D'ailleurs elle n'attendait pas forcément une réponse, enfin si, disons plutôt que si les parents n'annonçaient pas le prénom de leur fils, ils ne lui mettaient pas un véritable vent. Mais, de toute façon, pourquoi faire tout un pâté pour si peu ? Pourquoi les Regenschirm n'annonceraient-ils pas le prénom de leur fils ? (*Yeux d'innocente*).

[C'est parce que tu ne fais pas Every mais c'est parents XD (C'est aussi parce que pour l'instant y'a pas trop d'action, par rapport au RP d'avant =P)]

[Justement, deux parents : deux fois plus de choses à dire normalement !]

- Ah, il le cache toujours ? Je sais que c'est en partie de notre faute, mais s'il pouvait prendre ça un peu mieux...

Elle soupira, décidément ce n'était pas trouver une "amie" (ça fait moins classe en disant "voisine de classe qui l'a escorté jusqu'à l'infirmerie, qui se retrouve à l'hôpital avec lui et qui vient même lui rendre visite dans sa chambre" xD) qui le ferait changer du jour au lendemain et oublier ses complexes un moment, pour autant qu'il ait AUTRE CHOSE que des complexes, ce qui n'est pas si sûr. Même s'il leur en voudrait sans doute, si personne ne se mêlait de ses affaires, il n'évoluerait jamais (pokémon ! >w<), et puis il fallait qu'il apprenne qu'il n'était plus le gamin de primaire de quand tout avait commencé et ses nouvelles rencontres étaient sans doute plus matures que ceux de l'époque. En effet, on ne peut pas dire que Sumire ait l'être du genre à se moquer pour si peu et à jouer au harcellement - visiblement, Yu arrive à faire cette impression même quand elle essaye d'être polie et courtoise. Alors bon, rien ne l'empêchait de le dire - sauf éventuellement la colère à mort de son fils, mais le couple n'était pas du genre à s'en faire pour ça.

- Every. Il s'appelle Every.

- Comme en ang...

- Chéri, je pense qu'elle a compris.

Pas de frappe cette fois, il n'y avait pas à "plaisanter" là-dessus, et une remarque coupante était bien plus explicite qu'un simple coup.

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

La mère de Regenschirm-kun ne sembla pas tellement étonnée que la jeune fille ne connaisse pas le prénom de son fils, malgré sa question/réponse. Sumire n'y répondit donc pas, elle se doutait que la mère allait terminer sa phrase toute seule. Elle attendit calmement. Every, il s'appelait Every. Un prénom anglais, la jeune fille trouvait cela originale ; elle ne fit pas le rapprochement avec son nom de famille tout de suite. Ce n'est que lorsque monsieur Regenshirm commença à faire une remarque sur l'anglais qu'elle comprit ; bien que celui-ci fut de nouveau coupé, mais pas par un coup cette fois. "Tous les parapluies". A présent, elle comprenait mieux les remarques des autres élèves. Mais se moquer juste pour ça, elle ne trouvait pas ça particulièrement amusant... La jeune fille fit simplement un signe de tête pour montrer qu'elle avait entendu. L'ambiance gênante était de nouveau revenue. Sumire jeta un discret coup d'oeil à la pendule accrochée sur un mur. Ca faisait maintenant cinq minutes qu'elle était là, même si elle avait l'impression que ça faisait une éternité. Elle se dit qu'il était maintenant temps qu'elle s'en aille et que ça ne ferait pas aussi impoli que si elle était partie dès les deux premières minutes. Préparant une phrase polie dans sa tête pendant quelques secondes, elle se lança ensuite, après avoir raclé sa gorge :

- Bon, il est temps que j'y aille je pense...

[Désolée c'est vraiment petit mais j'étais pas inspirée T_T]

Sumire Sumire Sumire Sumire Sumire Sumire Sumire Sumire Sumire Sumire... Every ignorait pourquoi, mais toutes ses pensées tournaient autour d'elle. Encore endormi, d'un sommeil léger et sans rêves, il avait du mal à bien se souvenir de ce qui s'était passé et quels sentiments ces événements devaient susciter. Peur ? Intrigue ? Choc ? Quelque part entre tout ça. Ou plutôt, un mélange de tout ça. En fond sonore, des personnes parlaient, mais il n'arrivait pas à comprendre, ni même à reconnaître les voix. Il faudrait plutôt dire que cela ne l'intéressait pas du tout, noyé dans sa fatigue et pris par une brusque grosse migraine assommante qui l'empêchait de réfléchir. Une seule chose comptait, rester là, sans bouger, sans réfléchir... Mais au final, quelque chose clochait, il ignorait quoi. Finalement, il se décida à ouvrir les yeux, à la recherche d'un indice autour de lui, et parce que sa curiosité commençait à le supplier de s'intéresser à cette mystérieuse conversation autour de lui, sans parler de sa fatigue qui se dissipait bien plus vite qu'une fatigue "normale".

Au départ, il ne vit rien. La lumière de la pièce était éclatante : du blanc et beaucoup de lumière ? Ça ne ressemblait pas à sa chambre. C'est là qu'il s'aperçut de ce qui l'avait intrigué. Il dormait, mais ne se souvenait absolument pas de la soirée de la veille. Alors il entreprit de retisser tout depuis le matin. Il y avait eu une nouvelle, puis...

- E... Every !?

Visiblement, sa mère s'était rendue compte de son réveil, et cela suffit à alerter les deux autres. D'un coup il se retrouva assis à se faire câliner, pour en rajouter encore un peu à sa surprise, et ce qui le coupa dans ses efforts pour se souvenir.

- Ma... Maman ?

Il avait du mal à tout enregistrer d'un coup, à faire le point, et à comprendre ce que tout cela signifiait. En pleine possession de ses moyens, il aurait tout de suite compris où il était, mais là son esprit était complètement embrumé, il se sentait mal et terriblement fatigué et c'est tout ce qui comptait pour lui. En se faisant soudainement mettre en position assise comme ça, et tiré vers l'avant, outre sa migraine qui se retrouva soudainement multipliée par 1517, il sentit quelque chose bloquer. Sur sa poitrine - son haut de pyjama étant d'ailleurs ouvert - et ses bras, il avait toutes sortes de fils, certains accrochés par patchs, d'autres par piqûres, et tous reliés à des machines ou autre installations à ses cotés. C'est ce qui l'avait retenu, et ces fils avaient eu de la chance de ne pas se retrouver arracher par la force brutale de sa mère. Autre fait étrange.

- C'est quoi... Tout ça ?

Une chambre blanche, ses parents soudainement surpris de le voir réveillé, cet état si comateux, ces fils et aiguilles, et ces machines... Il était à l'hôpital !? Pourquoi !? Il voyait toujours flou, mais parvenait tout de même à reconnaître certains trucs autour de lui grâce leurs silhouettes... Jusqu'à ce que son regard croise celui de la troisième personne. Et à ce moment-là, sa chute, l'infirmerie... Tout lui revint clairement en tête, tous les détails. Il poussa un cri et se blotti contre sa mère en tremblant, et tant pis si ça pouvait être gênant à cet âge-là, il était bien loin de penser "timide" comme d'habitude. Et bien sûr, personne n'en revenait de ce drôle de comportement.

- Every !? Qu'est-ce qui te prends tout à coup ?

- Elle... Elle va me tuer !!

- Qu'est-ce que tu racontes ? "Elle", c'est Sumire-chan ? Elle est venu ici exprès pour te voir !

- Elle va me tuer, elle va me tuer, elle va me tuer !

Malgré le fait qu'il s'était même mis à pleurer, ses parents n'avaient pas l'air de vouloir le croire... Faut dire qu'il est courant d'avoir des hallucinations en état comateux, surtout que quand on affirme sa version des faits dans cet état-là, ce n'est pas aussi crédible que s'il l'avait dit calmement avec pleins d'indices et en résumant tout ce qu'il s'était passé.

[Ah bas VOILA du longs ! xD Every je t'aime =3 Enfin, j'ai fais "essaye de fuir Sumire" comme tu voulais ! ^^ Mais évite de te barrer maintenant xD]

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

Sumire s'inclina poliment, puis commença à se diriger vers la porte. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait une fois sortie, elle ne s'était jamais retrouvée seule à l'hôpital. Devait-elle aller récupérer ses affaires ? Se présenter à l'acceuil ? Partir en quête d'un médecin ? Ce n'était vraiment pas une habituée. C'est alors que Mme Regenschirm se mit à crier le nom de son fils. La jeune fille s'arrêta, se demandant s'il s'était réveillé. Elle eut tout de suite la réponse car il se mit à parler. Elle se retourna et vit les parents d'Every se précipiter vers lui en le câlinant. Sumire aurait préféré échapper à ça, mais c'était trop tard. La situation devenait encore plus gênante. Etait-il préférable qu'elle s'en aille sans faire de bruit, comme si elle était déjà partie depuis longtemps ? Ou rester là à assister aux retrouvailles ? C'est alors que ses yeux croisèrent ceux du garçon. Il se mit à crier et se blottit dans les bras de sa mère, en criant que Su' allait le tuer. Celle-ci rougit, gênée et dans une totale incompréhension. Elle ne savait pas pourquoi il disait celà, ni pourquoi il avait peur. Etait-ce à cause de ses yeux rouges ? Peu probable puisqu'il les avait déjà vu auparavent. Mais quoi alors ?! Mme R. prit la défense de la jeune fille mais Every continua à affirmer qu'elle allait le tuer. Il s'était même mit à pleurer ! Sumire recula de trois pas, elle était maintenant très mal-à-l'aise. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait et avait envie de s'enfuir. Ses jambes refusaient pourtant de bouger. Encore sous le choc, elle bafouilla :

- M...Mais qu'est-ce qu'il te prend Regenschirm ?

Elle était consciente que ses paroles étaient inutiles, mais il fallait bien qu'elle réagisse. Le garçon avait certainement perdu l'esprit suite aux médicaments, il devait confondre. Ou alors il était prisonnier d'un mauvais rêve. En tout cas, ses paroles n'avaient aucun sens mais Sumire avait la nette impression que les Regenschirm la fixaient d'un air accusateur. Son visage semblait encore plus pâle que d'ordinaire et son regard était légèrement angoissé, il n'avait plus rien à voir avec le regard sadique qu'elle avait eut plusieurs heures plus tôt. Elle s'avança d'un pas et reprit d'une voix hésitante :

- Tu ne me reconnais pas ? C'est moi Sumire Yu, tu... tu sais la nouvelle !

La réaction de Sumire paraissait sincère. La mère du "menteur" finit par le repousser, espérant bien pouvoir lui parler face à face.

- Every, ça commence à bien faire, là, calme-toi !

Lui ne semblait pas du tout d'accord avec ça. Certes, panique et réveil ça faisait beaucoup pour ses nerfs, il avait limite l'air d'un cinglé, ce qui était proche de la réalité. Il agrippa les poignets de sa mère et fit un mouvement pour essayer de se serrer à nouveau contre elle. Mais elle le tenait fermement à l'écart, et résistance et force n'étaient pas la même chose, il était loin d'avoir un niveau de karatéka ou de lutteur comparable à celui de ses parents. Alors il se contenta de rester assis, droit, et de continuer à pleurer en répétant toujours la même chose, n'ayant visiblement pas l'intention de répondre à Sumire ou sa mère

- Elle va me tuer, elle va me tuer, elle...

#CLACK# Son père venait de le gifler. Et pas une petite tapette moralisatrice, une vraie baffe où il avait dû mettre toute sa force - ce qui, pour ce genre de personne qui pratique un tel métier, est loin d'être bénigne - une baffe pour bien remettre les idées en place et faire silence. Rien qu'avec le bruit et la vitesse, on en sentait l'amplitude. Et même avec sa résistance surhumaine, même Every l'avait durement sentie passée, sa tête ayant sous l'impact tourné à 90° sur sa droite (en gros, une même baffe donnée à quelqu'un de normal et la tête aurait tourné à 180°, AU MOINS). Un silence. Le coup avait eu le mérite de faire taire les pleurs jeune homme, et les deux autres avaient sans doute été surprises de cette réaction.

- Tu te calmes, et tu écoute ! Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais ça ne te donne pas le droit de parler comme ça ! Tu penses à comment elle pourrait se sentir !?

Nouveau silence. Every était toujours sous le choc, dans la même position, sa joue le brûlait, son cou qui avait pivoté trop vite aussi, et son mal de crâne lui martelait maintenant le cerveau en ondes progressives. Il n'avait plus de larmes qui lui coulaient, cette fois il affichait plutôt un air contrarié, et une voix calme, mais également imprégnée de ce sentiment.

- Alors... vous ne me croyez pas... hein ? Une fille débarque et elle est plus digne de confiance que moi... hein ?

- On-on a pas dit ça... Juste que tu devrais te calmer et expliquer tout ça calmement... Et puis, tu viens de te réveiller, tu n'as peut-être pas l'esprit très clair...

- Ma vie est en jeu, comment je pourrais rester calme !? Mais vous n'en avez rien à faire, hein !? Tant que je reste facile à comprendre, pas d'efforts à fournir et on veut bien de moi ! Mais dès qu'il faut prendre sur soi et réfléchir deux minutes, je peux crever ! J'ai bien compris qu'on me prenait pour un cinglé !

Il explosait vraiment là, ce n'était plus l'air contrarié, mais le visage vraiment furieux, et la voix à un volume plus important. Rare de le voir dans cet état-là, mais comme je le dis et le répète, il n'est pas vraiment dans son état normal. Et bien sûr, les premiers à ne pas en revenir, c'était ses parents, vraiment pas habitués à ce genre de réaction... Son regard se posa sur une perfusion à coté de lui, reliée à lui par tube.

- Je ne suis pas fou et je peux le prouver !

Sans même prendre la peine de retirer l'aiguille de sa peau (de toutes façons c'est impossible - expérience personnelle d'une fille qui a passé son séjour à l'hôpital à tremper ses draps à cause d'une ***** de perfusion trouée et qui s'est refaite piquer 3/4 fois au coude pour la remettre en place alors que normalement t'es sensé te faire piquer qu'une fois), il la débrancha du tube et la rejeta en arrière de façon à ce que le sang atteigne Sumire, qui se prit en effet une belle giclée sur le nez et les joues...

[Aaaah, ça fait du bien de faire du long de temps en temps xD Bon, c'est ton perso, je sais, donc c'est toi qui voit, mais personnellement je trouve que ce serait mieux que Sumire ne réagisse pas au sang cette fois-ci xD (Every va en baver ^^" Le pauvre, dire qu'il dit la vérité x))]

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

[Vas-y claque-le comme la mère de Maria ! *SBAAF* Oui oui t'inquiète je comptais pas la faire réagir au sang XDD Bon j'vais essayer de pas faire partir Su' mais une personne normale n'essaye pas de rester dans une situation comme ça x)]

Every continuait de crier la même phrase, tandis que ça mère essayait de le calmer. Lui, tentait de se blottir à nouveau contre elle mais était fortement repoussé. C'est alors que Mr R. intervint en lui administrant une bonne gifle qui fit beaucoup de bruit et fit aussi taire Every sur le champ. Su-chan rougit de plus belle, elle aurait préféré ne pas assister à ça. La situation gênant tournait maintenant à l'absurde ! Le garçon commença à péter son cable contre elle, puis contre ses parents qui ne le croyaient pas. Il était vraiment énervé et Sumire ne l'avait pas cru capable d'un tel courage. C'est alors qu'Every lança à ses parents qu'il allait leur prouver qu'il ne mentait pas. Il débrancha sa perfusion et le sang gicla sur le nez et les joues de Sumire. Celle-ci retint un gémissement écoeuré en se mordant la lèvre. Elle porta sa main gauche - la droite étant bandée - sur ses joues et tenta de se débarasser du sang du garçon. Elle préféra ne pas montrer aux Regenschirm qu'elle était vexée et se contenta de demander :

- Hey c'est quoi ton problème Regenschirm ?

Sumire parcourut de nouveau la pièce du regard, à la recherche d'un lavabo cette fois. Elle en trouva un près d'une table avec divers ustensile non-indentifiés dessus et s'y dirigea. Elle était contente qu'il ne se trouve pas près du lit, ainsi elle n'avait pas à s'approcher du garçon qui aurait eu encore plus peur si elle l'avait fait. La jeune fille ouvrit le robinet, se rinça la main gauche, puis le visage. Il n'y avait ni serviette, ni sèche-main (en même temps on est dans une chambre d'hosto' pas dans des toilettes xD), elle secoua donc la tête en tentant de faire partir les gouttes d'eau qui ruisselaient sur son visage blanc. Elle s'essuya les mains sur sa jupe écossaise et revint vers le lit. D'abord, elle s'adressa à Every :

- Je ne sais pas ce que tu voulais faire avec ton sang, mais tu devrais plutôt le garder au lieu de le jeter sur les autres..., puis aux parents, Excusez-moi d'avoir provoquer ce... cette réaction chez votre fils, je ferai vraiment mieux de m'en aller...

[ C'est ce que j'ai pensé aussi xD "Uu~ uu~ Maria no bara ! TT_TT" "ARRÊTE TES ~UU !!! °w°" Bon, remarque moi aussi je sais pas trop comment continuer dans ces conditions, mais j'ai une idée Razz

]

Ça n'avait pas marché... ? Rien que le manque de réaction déstabilisait complètement le pauvre garçon qui venait de se mettre à dos et sa seule et unique amie, et ses parents. Tout d'un coup, il perdit son agressivité, mais ne se calma pas pour autant. Il était cinglé ou quoi !? Après tout quelles preuves avait-il pour affirmer tout ça ? Ça ne tenait même pas ! Il n'était plus sûr de rien... Il songea à peut-être s'excuser et releva la tête, les implorants du regard... mais celui que tous lui portaient était insoutenable, il n'y arriverait pas (lui qui passe déjà tant de temps à s'excuser...). Il retomba allongé, n'ayant plus le courage de rester assis, et se recroquevilla en tremblant et sanglotant toujours. Plus que jamais, il s'en voulait à mort, plus que jamais il ne pouvait supporter le regard des autres.

Pour ses parents aussi, ce n'était pas facile. Ils ne savaient pas vraiment s'ils devaient s'inquiéter, s'énerver ou tout simplement rester chaleureux pour le rassurer lui. Et justement, sa mère essaya au moins de lui caresser la tête dans ce but, incapable de le regarder dans cet état sans rien faire. Pour toute réponse, Every leva le bras et la repoussa violemment. Choquée et attristée par cette réaction, les larmes lui montèrent aux yeux à elle aussi... Son mari jugea bon d'intervenir pour débloquer un peu la situation.

- Mi-mieux vaut le laisser seul pour l'instant... On va appeler une infirmière.

Il entraîna les deux jeunes femmes dans le couloir à nouveau, mais n'eut même pas à appeler une infirmière. La crise d'Every n'étais pas passée sous silence, un tel tapage, ça intrigue toujours beaucoup le petit monde... Monsieur tenait toujours son épouse en larme, mais il fallait bien garder son calme devant Sumire...

- Désolé pour cette scène c'est... il n'est pas du tout comme ça normalement, je ne sais pas ce qu'il lui a pris...

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

[En même temps cet RP est interminable, c'est normal qu'on ait plus d'inspiration à force XDD Mais bon va bien falloir qu'il se termine =/]

Every continua de pleurer. Il se mit en boule sous les couvertures et ferma les yeux. Sa mère tenta de lui caresser les cheveux mais il la repoussa et continua de pleurer. Un énorme sentiment de culpabilité se noua dans l'estomac de Sumire, tandis que madame R. retenait ses larmes. Elle avait vraiment l'impression que tout ce chagrin était de sa faute ; même si elle ne savait pas du tout pourquoi. Peut-être parce qu'elle avait mal répondu, parce qu'elle était toujours froide et méchante. Elle ne méritait pas d'avoir d'amis, elle en était sûre. Malheureusement elle était incapable de réparer son erreur. Elle baissa donc la tête, en culpabilisant. Le père d'Every leur conseilla de le laisser seule et la jeune fille sortit de la pièce toujours la tête basse. Elle se sentait odieuse de provoquer le chagrin de tant de personnes. Si seulement elle était restée dans son lit d'hôpital au lieu de n'en faire qu'à sa tête ! Ou si seulement elle était restée couchée dans cet étrange temple à l'agonie ! A ce moment là, la jeune fille se détestait vraiment. La voix de monsieur R. la fit sortir de ses songes. Il s'excusa pour cette scène, lui expliquant également qu'Every n'était pas comme ça d'habitude. Sumire approuva d'un signe de tête.

- Je comprends. Il doit être fatigué et peut-être qu'à cause du choc il a de drôles de réactions.

Une infirmière entra dans la chambre du garçon. Les visites avaient l'air d'être finies. Sumire ne savait plus quoi faire à présent. Peut-être qu'il était temps qu'elle parte récupérer ses affaires et qu'elle retourne à l'orphelinat. Elle ne savait pas si la direction était au courant qu'elle se trouvât ici ou s'il elle s'en fichait. De toute façon ça n'avait pas d'importance. L'adolescente irait n'importe où tant qu'elle sortait d'ici. Pour la première fois depuis longtemps, elle aussi avait envie de pleurer. Elle en avait assez de perdre ainsi la mémoire et bien qu'elle s'était évanouïe, quelques heures plutôt, elle était fatiguée. Maintenant le problème qui se posait était : comment partir d'une manière polie ? Elle n'en savait rien, n'ayant pas l'habitude des relations humaines, elle qui fuyait tout le monde. Finalement, elle décida de faire cela d'une manière simple. Elle s'inclina et ajouta :

- Merci de m'avoir laissé voir votre fils même si ma visite n'a pas été très... bien reçue... En tout cas j'espère qu'il va se rétablir. Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, je serai à l'orphelinat.

[ HJ : Tu vas pourtant être obligée de me supporter encore un peu :
- Pas d'autres personnages avec qui rp ;
- Ça m'étonnerait que Su et Ivy puissent tourner la page aussi vite ôO
M'enfin t'inquiète, j'ai d'autres idées pour continuer sans trop s'ennuyer xD]

<< Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, je serai à l'orphelinat. >>

Cette simple et banale remarque était suffisante pour faire sursauter les deux adultes, et se sentir également plutôt mal - décidément, c'est pas un super jour, pour personne xD

- Tu es orpheline ? Dé-désolés...

Ça la foutait mal. Ils ne se rendaient compte que maintenant à quel point ça aurait pu être difficile pour une jeune orpheline d'assister à une scène plus ou moins familiale comme celle qui venait de se produire. Bon, en fait, c'était pas ça qui 'lavait le plus gênée, mais eux n'en savaient rien de ses "antécédents", sinon les propos d'Every n'aurait pas été remballés comme ça.

[ HJ : Super message court de la mort qui tue ! xD Every, don't leave me alone, come baaaaaaaaaaaaaaaack !! (oui, je viens de traduire la "fin Almaz" dans Disgy 3, ça se voit tant que ça ?)Enfin, le message en question ne fait pas partie de mes "idées". Juste que ton message m'a donné envie de répondre ça, j'aurais eu du mal à finir aussi simplement... Après, tu peux répondre et te barrer vraiment, peu importe, de toutes façons on sera obligées de continuer plus tard xD Je te parlerais de mes idées via MSN =)]

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

Sumire n'avait pas remarqué qu'en sortant sa phrase simple et presque inutile, elle avait révélé qu'elle était orpheline. Elle ne s'attendait donc pas à une telle remarque et fut un peu désorientée. Son estomac se serra. Elle n'avait pas beaucoup pensé à ses parents, même lorsqu'elle s'était réveillée dans ce drôle de temple. C'est à peine s'il lui manquait et maintenant qu'elle y pensait, elle trouvait ça étrange. Elle se remémorra la scène où madame R. s'était précipitée vers son fils et se demanda si sa propre mère aurait fait la même chose si elle avait été à la place d'Every. Elle ne parvint pas à trouver de réponse. Normalement, ça aurait été positif directement mais à présent elle ne savait plus. Etait-ce ses parents qui l'avaient abandonnée ? Elle ne savait pas. Elle ne savait rien. L'adolescente ne sut pas quoi répondre non plus. Elle attrapa une de ses mèches noires et l'enroula autour de son idex. Elle bafouilla :

- Ce... ce n'est rien...

Ses yeux rouges se posèrent sur la porte de la chambre d'Every. Puis, elle baissa les yeux. Ce jour n'était décidément pas un jour de chance et si elle avait su que son entrée dans une nouvelle école se ferait ainsi, elle serait restée au lit. Blottie dans son petit lit, dans sa petite chambre, dans son petit orphelinat, dans ce petit village, de cette petite ville, de ce petit pays, de ce petit monde... Elle ferma les yeux un instant, imaginant ce qu'elle représentait pour le monde. Rien. Qu'elle vive ou qu'elle meure, ça ne changerait rien ; elle était inutile. Sans doute comme la plupart des personnes. Son sentiment de culpabilité disparut et laissa la place au dégout. Le dégout d'elle-même et de sa stupide vie. Elle voulait rentrer.
Sumire sourit aux Regenschirm, les salua, puis s'en alla vers sa chambre d'hôpital. La seule chose qu'elle pouvait faire c'était faire comme si elle n'était jamais allée dans cette chambre, comme si elle n'avait jamais existé. La porte n'était pas vérouillée et il n'y avait aucune infirmière. Personne ne sembla avoir remarqué son absence. Etait-elle si inutile que personne ne faisait attention à elle ? Que personne ne voulait prendre soin d'elle ? Avant elle n'avait pas beaucoup réfléchi à ça, mais maintenant cette réalité s'imposait. Et elle lui faisait mal. La jeune fille enleva la blouse blanche qui l'étouffait, par-dessus ses vêtements habituels, et la posa sur le lit refait. Elle regarda si elle n'avait rien oublié mais ce ne fut pas le cas ; quand on a rien on ne risque pas d'oublier quelque chose. Elle tira alors les rideaux pour plonger la pièce dans l'obscurité. Pourquoi ? Parce qu'elle en avait envie. Son coeur était sombre à l'intérieur de sa poitrine, autant que les endroits autour d'elle soient sombres aussi. Elle ne repassa pas par le couloir devant la chambre de Regenshirm et sauta directement dans le premier ascenseur qui s'offrit à elle. Elle pressa le bouton (1) et attendit que les portes ne se rouvrent. En prenant soin de passer inaperçue, Yu-san traversa l'acceuil et se retrouva dehors. Le vent secoua ses manches courtes, sa jupe et ses cheveux et glaça ses bras. Elle avait froid. Elle ne connaissait pas très bien le village mais il était si petit qu'elle était persuadée de retrouver son chemin avant la tombée de la nuit...

[Non non je voulais dire que ce RP devrait bien se finir. Et c'est sûr qu'il faudra qu'on en refasse un pour avoir la suiite =3
Okay j'attends tes idées ^^]

De leur coté, les deux parents aussi songèrent à rentrer. Le rétablissement mental d'Every pouvait prendre très longtemps, sans doute plusieurs jours, et mieux valait le laisser seul pour le moment. Même s'ils savaient parfaitement que ça ne ferait que le rendre plus coupable à son réveil, impossible de repartir travailler, il allait falloir prendre quelques congés... Et de toutes façons, ils venaient d'annuler leur dernier voyage, y'en aurait pas tout de suite un nouveau. Enfin, vu l'état de la jeune femme, il valait mieux rentrer et se remettre calmement de ses émotions.

De son coté, Every luttait. Il se bornait à vouloir rester recroquevillé et les yeux clos, pourtant les infirmières s'acharnaient à vouloir le décrisper. Il aurait voulu se défendre verbalement aussi, mais le choc l'empêchait de parler. Il se sentait vraiment mal, à tel point qu'il ne savait plus quoi faire. En tout cas, sa position le rassurait, il voulait la garder, il voulait juste qu'on le laisse tranquille, complètement seul, même si au fond il n'attendait qu'une seule chose : qu'on l'aide. Mais voilà, vu son présent état d'esprit, il n'arrivait même pas à le réaliser... Sans prévenir, une vague d'assoupissement le traversa. On l'avait piqué sans qu'il ne s'en rende compte ? Ou bien c'était une histoire de perfusion ? Il ne voulait pas dormir, avant il voulait vraiment faire un point sur ses pensées, il était complètement perdu et était persuadé, à tort, que dormir ne l'aiderai pas à tout réorganiser. Mais le somnifère était bien trop fort, il s'endormit avant même de s'en rendre compte...

[ HJ : Bon, là je pense qu'un admin peut fermer ! =) ]