Effraction [PV Every] [Terminé]

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

$Effraction [PV Every] [Terminé] 2me$ $Effraction [PV Every] [Terminé] 01_unasuvas$
Never End.

Elle était dans sa chambre, devant son miroir. Elle était désarçonnée. Elle ne se voyait pas dans le miroir. Il n'y avait personne. Elle attendit, immobile devant l'objet, sans comprendre pourquoi elle ne voyait ni son visage pâle, ni ses longs cheveux noirs, ni sa frange régulière... ni ses yeux rouge sang. Etrangement, elle était calme et son véritable visage ne montrait aucun signe de surprise ou d'inquiétude. L'adolescente patientait. C'est alors qu'en une fraction de seconde, une image se forme sur le miroir. C'était elle, son reflet. Sauf que sa bouche était maculée de sang, tordue dans un rictus sadique. Ses yeux étaient étincelants, ses sourcils froncés, et ses mains ensanglantées. Une seconde plus tard, l'image disparut.
Sumire se réveilla au petit matin, sans aucun souvenir de son rêve étrange. Enroulée dans sa couverture, elle avait chaud. Elle se leva et se dirigea vers son petit lavabo. Elle s'aspergea le visage d'eau glacée mais elle se sentait toujours aussi collante. Pour remédier à cette impression, elle prit une douche tiède. Pendant que l'eau coulait sur son corps, l'adolescente ne put s'empêcher de penser à diverses choses : à sa canne et à son chapeau qu'elle n'avait pas retrouvé, aux vacances scolaires qui avaient été annoncées... Lorsqu'elle passa du savon sur sa main droite, elle ressentit un picotement au niveau de sa blessure. C'est alors qu'elle se souvint de sa visite à l'hôpital, de la réaction étrange d'Every. C'était il y avait une semaine, pourtant elle s'en souvenait comme si ça s'était produit la veille. La culpabilité et la gêne qu'elle avait ressenti étaient encrées dans sa mémoire. Depuis ce jour, elle s'était de nouveau renfermée et s'était convaincue qu'elle n'était vraiment pas faite pour l'amitié. Sumire poussa un soupir, tout en tartinant du shampoing dans ses cheveux fins. Malgré ce qui s'était passé, elle voulait revoir Every, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être parce qu'elle s'était attachée à lui, peut-être parce qu'elle aimerait comprendre sa réaction, ou peut-être parce qu'il détenait la vérité ; la vérité que sa mémoire s'efforçait de cacher. Oui, elle devait comprendre. Présentés comme ça, les faits réussirent à la convaincre qu'intérroger Every était une nécessité. Le plus tôt serait le mieux. Oui, elle devait se rendre à l'hôpital et questionner le jeune homme. Et cette fois, elle ne voulait pas tomber sur ses parents, ni sur des infirmières, elle devait être vraiment seule avec lui.
La jeune fille sortit de la douche et prépara son plan toute la journée. Elle avait décrété que le moins risqué était de faire une escapade nocturne : elle ne risquerait pas de tomber sur ses parents ou sur des infirmières. L'inconvénient était que l'hôpital risquait d'être fermé et son camarade d'être endormi. Elle ne se voyait pas le réveiller de force, de toute façon si elle était brusque avec lui et qu'il se mettait à crier, ça allerterait les médecins. Après avoir réfléchi quelques secondes, Su-chan avait vite comprit que toute entrée "légale" n'était pas possible. Etrangement elle ne trouvait pas anormal de préparer des plans malsains, elle n'avait pas non plus peur de se faire prendre, elle avait juste envie de se faciliter la tâche et de ne pas perdre trop de temps. En début d'après-midi, Sumire sortit de sa chambre et partit se promener en face de l'hôpital. Elle s'assit devant et fit un shéma du bâtiment. Puis, elle le contourna plusieurs fois, afin de repérer les sorties de secours qu'elle pourrait utiliser. Puis, elle rentra chez elle et continua de se creuser la cervelle. Lorsqu'elle ouvrit la fenêtre pour aérer sa chambre, elle eu une idée. Ce n'était pas la meilleure solution mais c'était la moins risquée : se faire passer pour une blessée. Malheureusement il fallait qu'elle soit prise en urgences et ça risquait d'être compliqué. A moins qu'elle ne perde son sang si vite que les médecins se hâteraient de la soigner. Oui, c'était la moins dangereuse, elle improviserait sur place.
A onze heures du soir, Sumire sortit de l'orphelinat par sa fenêtre qui donnait sur le jardin. Elle était vêtue d'un pantalon noir serré, d'un débardeur de la même couleur et d'une veste en cuir. Zigzaguant entre les rues, elle s'arrêta dans le coin d'une ruelle près de l'hôpital ; elle devait faire sa blessure. Sortant un cutter de sa poche, elle entâma sa veste pour créer l'illusion d'une déchirure soudaine. Puis, elle s'entailla le bras en fermant les yeux. Elle se mordit la lèvre inférieure pour s'empêcher de crier et sanglotta pendant quelques instants. Malgré l'apparence de fille solide qu'elle affichait en public, elle n'était pas invincible et avait mal. Tant mieux si elle pleurait, ça ferait plus réaliste. L'adolescente se débarassa de son arme en la jetant dans un buisson. Elle posa sa main gauche sur son bras sanglant et se mit à courir vers l'hôpital. Elle passa la porte "URGENCES" en haletant et demanda à voir un médecin sur-le-champ. Des infirmières s'approchèrent d'elle, essayant de la calmer mais elle leur cria qu'elle courrait depuis 20 minutes et qu'elle avait déjà perdu énormément de sang. Heureusement pour elle, lorsqu'une des femmes examina sa plaie, elle était assez profonde pour que ça soit vrai. On l'emmena alors dans les couloirs, en direction de l'ascenseur, mais lorsqu'elle reconnut la chambre d'Every, la jeune fille s'arrêta, se força à pleurer davantage, les supplia de l'examiner dans la chambre d'à côté, prétextant qu'elle ne tenait plus. Comme il n'y avait personne dans la pièce en question, sa demande ne gêna pas. On la fit enlever sa veste, on la coucha sur le lit, on endormit son bras droit et on s'occupa de la plaie. Le médecin qui l'avait désinfectée et guérie, lui demanda de se déshabiller, de se coucher et de s'endormir, qu'elle pourrait repartir le lendemain une fois qu'elle serait reposée. Sumire fit mine d'enlever ses chaussures tandis que le médecin sortait. Une fois que la porte se fut refermée, elle se précipita vers la fenêtre. Lorsqu'elle avait examiné l'hôpital dans l'après-midi, elle avait constaté qu'il y avait un petit muret sous les fenêtres et qu'elle pourrait s'y glisser facilement. L'adolescente ouvrit la fenêtre et sortie de la pièce. Sur la pointe des pieds, elle avança précautionneusement vers la fenêtre d'Every, tandis que le vent faisait voler ses cheveux attachés en une queue de cheval sur le côté, dans tous les sens. Arrivée devant la fenêtre, elle l'ouvrit sans trop de mal car elle s'ouvrait de l'extérieur.
Sumire pénétra à l'intérieur de la chambre et referma la fenêtre. Elle retira ses chaussures pour ne pas faire de bruit en marchant. Elle s'approcha doucement du lit. A cause de l'obscurité, elle ne voyait pas si Every dormait ou pas. Elle se pencha lentement vers lui et posa sa main bandée sur son épaule. Elle chuchota à son oreille :

- Regenschirm-kun ? Tu dors ?

[L'est zoli le deuxième avatar en haut du mess °0° Tu as l'image en grand ? Moi je l'ai qu'en minuscule T_T]

Every sortit de son sommeil artificiel à peine une heure et demie après les évènements en compagnie de ses parents et de sa camarade de classe. Une heure est demie, c'est court, mais pour lui c'était bien assez, histoire de plus se reposer l'esprit que le corps, qui selon les médecins, était en pleine forme.

*Comme je me suis tué à leur dire : j'ai déjà vu pire...*

Pensa t-il silencieusement dans un soupire. Mais voilà, il ne lui fallut pas plus longtemps pour se rendre compte d'être dans l'incapacité de bouger ses bras : il portait une sorte de gilet comme il en avait vu dans les asiles qu'il avait vu dans des fictions ou des livres, sans jamais pourvoir nommer la chose. Bon, il fallait reconnaître qu'il avait beaucoup exagéré et fait une scène monstre un peu plus tôt, pas étonnant qu'on en arrive à là... Aaah, il se sentait vraiment, vraiment, mal à l'aise. Qu'est-ce qui lui avait pris d'être aussi agressif !? Il ne se reconnaissait plus, il était schizophrène ou quoi !? Tout ça juste pour un simple rêve qui ne tenait pas debout !? Mais voilà, encore maintenant, il avait du mal à croire à cette thèse. Ça semblait trop réel pour n'être qu'un rêve, de plus il savait qu'il n'aurait pas perdu connaissance pour une simple blessure à la tête (qui avait ensanglanté tout le bahut, c'est un fait). C'était bizarre d'accorder autant de véracité à cette histoire sans queue ni tête, lui-même ne comprenait pas pourquoi, mais il RE-FU-SAIT catégoriquement d'envisager cette possibilité. Il y avait un truc pas net chez cette Sumire, c'était certain. Pas qu'il lui en voulait ou qu'elle lui fit peur, au contraire c'était plutôt de lui dont il était à présent dégoûté, mais c'était vraiment quelque chose qui l'occupait, et il était bien décidé à découvrir ce qu'il en était. Et puis, premièrement, il ne craignait plus aucun dommage physique, deuxièmement, si le pire arrivait et qu'il se retrouverait dans un état grave, ce n'est pas comme s'il tenait absolument à continuer sa vie de lâche "schizophrène" (selon lui. Mais - encore une expérience personnelle - y'a pas de "schizophrénie" qui tienne quand on est à l'hôpital, qu'un coup on embrasse tout le monde et que de l'autre on agresse quiconque effleure le lit x)) même pas fichu de se défendre de la moindre moquerie, et déprimé par un nom qui, au final, n'est pas si ridicule que ça.

Dans la soirée, on lui annonçât qu'il resterait à l'hôpital pendant une période indéfinie, histoire de vérifier que tout aille bien - ayant du mal à accepter qu'il puisse avoir guéri d'une hémorragie crânienne aussi conséquente en à peine quelques heures - et aussi parce que sa crise laissait à penser qu'il ait dû avoir quelques dommages mentaux, peut-être. D'un coté, cette nouvelle ne déplut pas vraiment au jeune homme. Au moins, il pourrait fuir les autres un peu plus longtemps, ne se sentant même pas apte à affronter ses parents. Il préféra également demander à ne pas accepter de visites, pour être vraiment sûr de rester seul, et de ne pas avoir à assumer ses actes précédents. Bien sûr, les médecins acceptèrent, après tout, il devait vraiment se reposer, et si les visites finissaient comme la première...
_____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____

Le lendemain n'était pas différent. Il eut le droit d'utiliser ses bras pour manger et se doucher, faire sa toilette, tout comme pour "s'habiller" : il resta torse nu - de toutes façons, vu qu'on était en été, ça ne le gênait pas trop - puisque il devait toujours conserver son "gilet" la plupart du temps, donc au final il n'eût qu'un bas de pyjama noir à enfiler. Enfin, il était quand même surveillé dès qu'il s'agissait d'avoir les mains libres.

*Ils l'ont dit, je suis pratiquement guéri corporellement, alors pourquoi ne pas me retirer tout simplement ma perfusion et ce truc par la même occasion ?*

Et justement, dans l'après-midi, après une série d'examens, il fut annoncé officiellement "guéri", bien qu'il lui resterait une période de convalescence parce qu'un jour pour guérir d'une telle profondeur c'est pas humain. Mais malheureusement, sa crise les tracassait toujours... Comme si personne ne piquait une crise de temps en temps !? Ils l'avaient dit eux-même, qu'il était fatigué... Parce que bon, Every ne voulait toujours pas voir les autres, mais il commençait à en avoir marre de l'hôpital et de ce fichu gilet qui faisait de ses journées un ennui mortel à regarder la télé, sans même pouvoir zapper. Parce que malheureusement, pour éviter qu'il refasse une "tentative suicidaire, même sans perf" avec ses bras, on ne lui avait malheureusement pas retiré...
_____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____

Le lendemain, on lui dit qu'il pourrait partir. Il ne voulait pas... vraiment pas... tout du moins pas encore... Alors il dû "un peu" jouer la comédie et se faire passer pour, en effet, un taré. Remarques blessantes à l'égard du personnel, phrase certaines fois incohérentes, fausses tentatives suicidaires - même s'il devait encore garder cette ****** de mini prison portative aux bras - du type ouvrir la fenêtre et se pencher un peu trop dans le vide, etc... Finalement, il s'étonna lui-même d'être un bon comédien ! Peut-être que s'il était pas timide ce serait un petit con... Ou un happy qu'a peur de rien (yeaaaah !) Enfin bref. La technique marcha à merveille et on le fit rester. Répéter ceci tous les jours ne fut pas trop difficile, mais il craignait un peu d'être finalement muté autre part, et ce n'était pas facile de continuer à jouer les cinglés avec un psy qui lit en vous comme dans un livre ouvert, et qu'il voyait tous les jours.
_____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____ _____

<< Regenschirm-kun ? Tu dors ? >>

Sursaut immédiat, rien qu'avec un contact froid sur son épaule et un souffle près de son visage. A l'hosto, on dort jamais très bien, surtout que dans son cas, on venait toutes les heures vérifier qu'il n'avait pas encore pété un câble. Comment dormir dans ses conditions ? Il n'avait pas un sommeil très léger, mais pas le sommeil d'un bébé non plus ! En plus de ça, jamais on ne l'avait vraiment appelé par son nom... Il n'avait vu cette jeune fille qu'à peine une demi-journée, et entre temps s'était écoulée une semaine... Pas étonnant que sa voix ne lui dise plus rien. Pour le physique il l'aurait reconnue aisément, s'il ne faisait pas aussi sombre. En tout cas, la porte était fermée, la lumière laissée éteinte... Ça n'avait pas l'air d'être un voleur, qui ne lui aurait pas demandé "tu dors" comme un con. Malgré la porte fermée et la lumière éteinte, la seule possibilité envisageable était : quelqu'un du personnel ? (et puis on est au cœur de la nuit, il vient d'être réveillé, il va pas penser à tout ça xD) Il essaya de garder son calme, fidèle à son rôle, tourna la tête à l'opposé de cette personne et répliqua d'un ton effronté, même s'il commençait à se poser des questions sur cette drôle d'infirmière :

- Oui !

[Là c'est le comble, moi qui critique les longs messages inutiles, là c'est tout ça pour un "oui" xDDD]

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

[Peut-être mais ton message n'est pas rempli de description inutile alors ça va ^^ Et pour l'image (qui ne s'affiche d'ailleurs plus >_<) je l'ai trouvé sur Animesuki mais en 100x100]

Le garçon sursauta et se tourna sur le côté, en répondant qu'il dormait. Sumire retira sa main de son épaule et recula d'un pas. Elle ne savait pas si le garçon l'avait reconnu ou pas, il faisait trop sombre pour qu'il voit son visage alors sûrement que non. En tout cas il n'avait pas vraiment envie de discuter, rien que le ton qu'il avait employé pour répondre le montrait. Peut-être la prenait-il pour une infirmière, mais si c'était le cas, n'aurait-il pas répondu plus timidement ? Cette aventure semblait l'avoir changé, ce qui n'aiderait pas l'adolescente à savoir la vérité. Elle se demandait ce qui avait bien pu se passer dans la tête du garçon pour changer de comportement et laisser tomber sa timidité pourtant importante. Ses yeux s'étant peu à peu habitués à l'obscurité, Sumire pouvait à présent distinguer le jeune homme des couvertures. Il était tourné de façon à être dos à elle, était torse-nu et une sorte de... gilet ? maintenait ses épaules. Ca ressemblait à ce que portaient les personnes dangereuses pour les empêcher de bouger les bras. La jeune fille se dit tout d'abord qu'ils avaient dû lui mettre lorsqu'il avait débranché sa perfusion. Mais elle finit par se demander s'il n'avait pas fait de choses encore plus étranges et peut-être même dangereuses... Elle faillit lui demander ce qu'il avait fabriqué mais retint sa curiosité. Autant commencer par le début. Malheureusement il n'avait pas envie de lui adresser la parole et il en aurait certainement encore moins envie s'il la reconnaissait. Cependant, la jeune fille n'allait pas céder aussi facilement. Elle se mit même à entrer dans son jeu.

- Bon, alors je resterai ici jusqu'à ce que tu te réveilles.

Sumire recula encore de quelques pas, puis s'assit par terre, en tailleur. Elle croisa les bras puis resta immobile. Elle espérait un peu que le garçon n'allait pas se rendormir et qu'elle n'allait pas attendre toute la nuit. Surtout qu'elle devrait bien revenir dans sa chambre au petit matin puisque le médecin lui avait promis qu'il viendrait voir son état de bonne heure pour décider si elle pouvait repartir ou pas. Elle comptait juste sur la curiosité du garçon pour lui demander ce qu'elle faisait là. Et s'il lui posait cette question, elle savait déjà quoi répondre. Le truc c'était qu'il fallait qu'il la pose, en espérant qu'il ne soit pas trop têtu. La jeune fille laissa son regard se promener dans la salle. Il y avait moins de machines étranges et de fils que lorsqu'elle était venue la première fois. Peut-être qu'Every était presque guéri. Dans ce cas, pourquoi restait-il ? Elle observa pendant quelques instants le petit lavabo blanc qu'elle avait utilisé pour se rincer le visage, après avoir reçu des gouttes de sang du garçon, sur le nez et les joues. Suite à cet incident, elle avait réfléchi plusieurs fois aux raisons que le garçon avait pu avoir pour lui jeter son sang dessus. Il avait dit qu'elle voulait le tuer et c'est en cherchant une preuve qu'il avait débranché sa perfusion. Lorsqu'elle avait rassembler tous les éléments, Sumire avait pensé "Il me prend pour un vampire ou quoi ?!" mais c'était plus de l'humour noir qu'autre chose ; comme si elle pouvait être un vampire ! Every gardait le silence ce qui commençait à affecter la patience de la jeune fille. Elle ne savait pas si elle serait patiente toute la nuit. Elle ne savait pas non plus si elle devait lui poser une question ou pas, si elle devait parler la première ou non. Finalement, son léger mal de dos eut raison d'elle et elle décida de l'inviter à prendre la parole, en lui demandant :

- Pourquoi t'ont-ils mis ce truc autour autour des bras ?

Décidemment, c'était une drôle d'infirmière... Il venait d'être réveillé, même d'un sommeil peu profond, donc il n'y avait pas vraiment pensé, mais là cette thèse ne lui paraissait plus potable du tout, et même carrément improbable. Il resta dos à la jeune fille, en silence, et essaya de réfléchir, même s'il était toujours dans les vapes et que le fait d'être allongé ne l'aidait pas vraiment à bien se réveiller. Cette présence... Au fond, il savait à qui elle appartenait, mais il ne voulait pas y croire et se retenait bien de voir l'évidence en face. C'est alors que la deuxième phrase retentit.

<< Pourquoi t'ont-ils mis ce truc autour autour des bras ? >>

Rien que ça, ça expulsait bien la possibilité de quelqu'un du personnel. Il se rendit compte également du tuttoiement. Avec tout ça, même dans le noir, impossible de continuer à se duper. Il se retourna d'un coup, regagnant illico son caractère de base et le rougissement qui va avec.

- Su... su... susu... sumi...Sumire !?

Un silence... Il venait de gueuler, une infirmière risquait de débarquer... Mais vraisemblablement, personne ne l'avait entendu. Il poussa un soupir de soulagement, mais regagna vite une expression mêlée de panique et de gêne en fixant sa camarade, mais en parlant un peu moins fort pour ne pas refaire la même bourde.

- Que-que qu'est-ce que tu fais là !?

Au passage, il en avait complètement oublié la question qu'il venait de lui être posée... Pas étonnant, vu sa révélation.

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

La seconde phrase de la jeune fille avait eu l'effet voulu : Every se retourna d'un coup vers elle. Mais comme elle l'avait craint, il se mit à crier son prénom. Elle agita ses mains devant elle en lui soufflant un long "chuuuut" et croisa les doigts pour que personne ne rapplique. Heureusement ce ne fut pas le cas. Ils poussèrent en même temps le même soupir de soulagement. Dans le noir, Sumire ne remarqua pas que le garçon avait rougi, mais son bafouillage sur son prénom et sa deuxième phrase hésitante venait du garçon timide d'avant. L'adolescente sourit, contente de remarquer qu'il n'était pas devenu un délinquant rebelle. Il lui avait donc demandé ce qu'elle faisait là, exactement la phrase dont elle avait besoin pour l'interroger. Sauf qu'à présent, tout ce qu'elle comptait lui dire s'était envolé et elle ne se souvenait plus très bien par où elle devait commencer. Enfin déjà, elle se releva, mettant ainsi un terme à son début de mal de dos. Elle se rapprocha légèrement du lit mais garda une distance convenable pour ne pas effrayer le garçon comme elle l'avait fait la dernière fois. Il n'avait pas encore pleuré, c'était déjà un bon début ! Et maintenant, par où commencer ? Lui révéler qu'elle était amnésique ? Certainement pas ! Peut-être qu'elle allait bien devoir le faire mais elle préférait retarder le moment. L'interroger sur sa réaction étrange ? Ca risquait de le mettre mal-à-l'aise et si elle avait été due à sa blessure il ne le savait peut-être pas lui même. Lui demander ce qui c'était passé à l'infirmerie ? Non, ça le mettrait sur la piste de son amnésie. La jeune fille était à court d'idées. Se rendant compte que le silence était en train de s'installer, elle lança la première phrase qui lui vint à l'esprit :

- Je voulais avoir de tes nouvelles !

Sumire ne se rendit compte que trop tard que ce n'était pas du tout ça et que cette phrase s'éloignait beaucoup de ses questions premières. De plus, tout comme bon nombre de personne, le garçon pouvait s'immaginer des choses. La jeune fille rougit légèrement, super-gênée de son manque de tact. Elle devait se rattraper mais si elle disait quelque chose comme "Non non c'est pas ça !" ça risquait d'être vexant... Oui elle était là pour avoir des nouvelles d'Every mais pour savoir si son attitude avait été liée à sa blessure ou à la scène de l'infirmerie dont elle ne se souvenait plus. Le problème était que si elle lui disait ça comme ça elle risquait aussi de le vexer en le faisant passer pour son informateur numéro 1. Cependant, si elle ne disait rien dans la minute qui suivait, elle ne pourrait plus démentir ses propos. Hésitante, elle finit par se lancer, en improvisant du mieux qu'elle put :

- A-Ano... Enfin je voulais juste savoir si... si tu allais mieux depuis la dernière fois puisque... enfin tu te souviens...

- Hé... !?

Sûr, ça sonnait louche cette phrase "vouloir avoir des nouvelles". Premièrement, on choisit en général les visites pour ça ! Ah... C'est vrai qu'il avait refusé d'accepter les visites... Mais tout de même, entrer par effraction juste pour ça ! Et puis de plus... C'était... très gênant. De se retrouver au centre de l'attention, surtout venant d'une "amie"... Il n'arrivait pas à s'y faire, il ne voulait pas se monter la tête pour si peu. Pourtant, il se surprit à sourire, toujours en rougissant, et se claqua mentalement, honteux de sa réaction qu'il jugeait puérile et égocentrique. Il ne lui restait qu'à compter sur le noir pour ne pas qu'elle l'ait remarqué.
Sumire brisa à nouveau le silence, et son bégaiement surprit fortement le jeune homme.

<< A-Ano... Enfin je voulais juste savoir si... si tu allais mieux depuis la dernière fois puisque... enfin tu te souviens... >>

*Pourquoi est-elle gênée ? Toute cette crise est entièrement de ma faute, je me serais plutôt attendu à ce qu'elle me méprise à cause de ça...*

En effet, même s'il en doutait encore, il ne pouvait que se reposer sur le fait qu'il ne s'agisse que d'une "crise", du moins pour l'instant. De toutes manières, ce n'était pas ça le plus important : il l'avait compris, elle attendait sans doute des explications. Qui ne les attendaient pas ? Il avait beau s'y être préparé, il n'arrivait pas à prendre la parole. Après un petit moment de silence, il se retourna pour être sur le dos, baissa les yeux sur sa couette, et pris la parole. Sans bégayer, le ton employé démontrait une certaine tristesse, des regrets, ou tout simplement une faible envie d'en parler.

- Désolé... Je... je ne sais pas vraiment ce qu'il m'a pris...

Il se tut. Il ne voyait pas vraiment quoi ajouter, même s'il savait très bien que ça ne répondait pas aux attentes de la jeune fille, mais lui-même n'arrivait pas... ni ne voulait chercher à comprendre.

- Si... Si tu m'en veux, je comprendrai ! C'est tout ce que je mérite après tout...

Every, tu n'es qu'un dépressif ! ... Même si j'aurais réagi pareil. Déprimons ensembles ! x3

*Dégage =o=*

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

Sumire espéra que ses premières paroles avaient déjà été oubliées. Elle se calma peu à peu et posa ses mains glacées sur ses joues, en espérant arrêter les rougissement (XD). En tout cas, un long silence s'installa entre eux mais la jeune fille n'avait pas envie de reparler la première, surtout si c'était pour dire des imbécilités. De toute façon Every devait avoir bien compris de quoi elle parlait et par la même occasion que c'était à lui de répondre et s'il ne l'avait pas compris... c'est que le choc avait détruit quelques neurones. Le silence ne dura qu'un petit moment pourtant il était lourd et l'adolescente espérait que la vérité ne lui ferait pas trop mal. Après tout, si le garçon lui avait jeté son sang sur la tronche en criant qu'elle voulait le tuer, ce n'était pas pour plaisanter, pour détendre l'atmosphère ou pour fêter leur amitié... Finalement, le jeune homme s'excusa en expliquant qu'il ne savait pas vraiment ce qu'il avait prit. Sumire étouffa un soupir, elle s'était attendu à ce genre de réponse. Ce genre de réponse qui ne résolvait rien et qui n'aidait pas non plus. Seulement, elle ne pouvait pas lui en vouloir, ce n'était pas de sa faute si il ne savait pas ce qui l'avait poussé à faire ça. Il ajouta qu'il comprendrait si elle lui en voulait et que c'était ce qu'il méritait. La jeune fille ne savait pourquoi il lui disait ça, pourquoi elle lui en voudrait, vu de l'extérieur ce n'était qu'une tâche de sang et une phrase hors-sujet.

- Je ne vois pas pourquoi je t'en voudrais.

C'était sincère et justifié. Enfin, justifié dans sa tête. Selon elle ce n'était qu'un détail, c'est pourquoi elle ne prit pas la peine d'expliquer à Every pourquoi elle n'avait aucune raison de lui en vouloir. Elle réfléchit à ce qu'elle pouvait ajouter sans raviver de mauvais souvenirs. Parce que elle avait bien sentit que le garçon n'avait pas tellement envie de parler de ça. Mais elle nétait pas venue pour lui parler de la pluie et du beau temps, elle voulait comprendre. Même si il lui avait expliqué qu'il ne savait pas ce qui lui avait pris, il y avait encore une partie obscure dans cette histoire. Ce qui c'était passé à l'infirmerie. Sumire voulait savoir. Elle était toujours persuadée que ce passage était relié à l'attitude injustifiée du jeune homme et surement à l'erraflure de sa main. Elle leva d'ailleurs celle-ci devant ses yeux rouges et observa sa coupure, plus sombre que le reste de sa peau. Même dans le noire il était facile de la distinguer ; à moins que ce soit l'habitude. Elle baissa la main et posa ses poings sur ses hanches. Tout en regardant Every, elle continua :

- Ils disent que c'est à cause du choc. Moi je n'y crois pas vraiment... Enfin, je ne sais pas... Il ne s'est rien passé... d'anormal... quand tu as eu ton accident, hein ?

Elle répondit ne pas lui en vouloir, l'air surprise de sa réponse. Cependant, cela ne le rassurait pas vraiment, lui s'en voulait toujours, même si le monde entier lui disait que ça ne faisait rien. Puis, comme il s'y attendait, elle le questionna sur ce qu'il s'était passé à l'infirmerie. Fallait bien que ça arrive... Cela dit, il n'avait pas très envie d'en parler non plus, même s'il se souvenait parfaitement de ce qu'il s'était passé, comment l'oublier après tout ? Elle n'avait fait que vouloir lui faire avaler des trucs bizarres...

En tout cas, sa question pouvait signifier deux choses : elle était schizophrène et avait tout oublié de ce qu'il s'était passé. Il ne fallait pas oublier tout un tas de drôles de choses - en fait TOUT son passage à l'infirmerie n'avait ni queue ni tête, de Sumire à l'infirmière cinglée : la façon de parler de la jeune fille lui semblait un peu étrange finalement, de plus elle avait plusieurs fois semblé redevenir normale, sans parler de la fin ou... enfin... (cette pensée lui poussa le rougissement à l'extrême) elle était tombée sur lui en s'endormant soudainement et le résultat était assez... voilà quoi.
Sinon, c'était une cinglée qui se faisait passer pour une fille normale (plus ou moins...) et qui voulait savoir s'il se souvenait de ce qu'il s'était passé, auquel cas elle le ferait taire... (lui, parano ? noooon xD).
En tout, pas étonnant qu'il hésita un bon moment avant de prendre la parole.

- Ce qu'il s'est passé... comment ça ? A l'infirmerie ?

Il ne savait franchement pas s'il devait le dire ou non, et de toutes façons, ignorait comment le dire. Alors mieux valait commencer par en savoir plus sur elle... Mais bon, il avait prononcé la phrase de manière si mal assurée... Qu'elle devait bien se douter qu'il cachait quelque chose.

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

[Savoir ce qu'il se rappelait pour le faire taire, c'est une bonne solution XD]

Every répondit d'une voix peu assurée, ce qui étonna la jeune fille. S'il ne s'était rien passé de spécial, il n'aurait pas parlé de cette façon. Ca voulait donc dire qu'il s'était passé quelque chose, comme le jour où la jeune fille s'était réveillée dans une ruelle sombre, comme le jour où elle s'était faite renvoyée de son école, comme le jour où elle s'était réveillée avec uns sabre dans la main... Elle rougit légèrement en espérant qu'elle n'ait rien fait ou dit de gênant mais elle commençait à douter de cette hypothèse. Pour se rassurer, elle se posa la question en pensée : qu'aurait-elle pu faire de mal ? Elle n'avait quand même pas pu assomer l'infirmière, frapper Every, ou même l'embrasser ! Elle avait du garder son masque froid et indifférent, comme d'habitude ! Malheureusement, ces pensées ne réussirent pas à la convaincre de son innocence, un seul regard à sa main balaffrée le pouvrait. S'était-elle battue avec Every ?
Sumire soupira. Elle regrettait légèrement d'avoir posé cette question. La situation était encore plus délicate qu'avant. Elle était partagée entre la curiosité et l'inquiétude. Non, pire même, la peur. Elle ne voulait plus savoir. Mais si elle ne savait pas, elle n'en dormirait plus des nuits. Mais si c'était grâve, elle n'en dormirait plus non plus des nuits ! Elle baissa la tête et retint un soupir. Maintenant elle ne pouvait plus reculer de toute façon. Elle avait posé sa question, c'était trop tard. Sans relever la tête, elle répondit :

- Je suppose. Tu n'aurais pas crié que je voulais te tuer, s'il ne s'était rien passé d'anormal, n'est-ce pas ?

Elle ne savait pas s'il était préférable qu'elle se lance directement, qu'elle pose sa question une bonne fois pour toutes. Mais elle ne préférait pas car si elle avait fait quelque chose de mal, autant qu'elle essaye dès maintenant de se racheter. Enfin, si c'était possible. La jeune fille secoua légèrement la tête, agacée de cet espace vide dans sa mémoire. Elle ne cessait d'essayer de se convaincre qu'elle était incapable de faire quelque chose de mal, après tout, avec son corps frêle et sa volonté peu élevée, est-ce qu'elle aurait été capable de faire du mal à quelqu'un ? Probablement pas, elle n'était qu'une fille fragile, malgré l'apparence qu'elle tentait de se donner. Pourtant, il s'était bien passé quelque chose et elle ne pouvait pas revenir en arrière. De toute façon, elle était prête psychologiquement à présent. Serrant les poings, elle se prépara à encaisser la nouvelle...

"Je lui dis ou je lui dis pas ?". Yu lui en voudrait sans doute de garder le secret, vu l'obstination de la jeune fille et la manière louche dont il venait de parler. Mais s'il lui disait la vérité, et qu'en effet elle soit amnésique... Il y avait des chances qu'elle ne le croie pas et il se mette la honte à vie - après tout, ce ne serait pas la première fois qu'on prenait cette aventure comme une hallucination, chaque fois qu'il avait tenté d'en parler, c'est ce qui était sorti de la bouche de ses interlocuteurs, avant même qu'il ne puisse en raconter un dixième. Deuxième option : elle le croirait et s'en voudrait sans doute. Il aurait du mal à se remettre d'avoir causé le suicide d'une personne qui le méritait moins que lui (certes, il n'a jamais voulu tuer quelqu'un à coups de médicaments dans une infirmerie scolaire après avoir abondamment bu le sang de sa victime via un t-shirt, mais bon...). De plus, il restait la solution : "était-elle amnésique" ? Oui, il devait vraiment en savoir plus, et retarder au maximum cette révélation (Moi ? Chiante ? Mais c'est pas drôle si elle sait déjà qu'elle a un problème dans sa tête xD). Redevenu piètre comédien, ce qui arrive souvent avec les gens qu'il connait, il essaya de se sauver, bien que persuadé de ne pas du tout être crédible.

- Euh... En fait... J'ai moi-même oublié... Ça-ça fait quand même une semaine, et je ne me sentais pas très bien alors... Considère que ce que j'ai pu penser lors de... la "crise", devait être dû à une hallucination... Ou un truc du genre...

Il se tut, l'improvisation n'était pas son fort finalement, et il avait conscience de ne pas être crédible, il avait bégayé, cherché ses mots... Et même rougit au passage. Mais malgré tout, il ne voulait toujours pas en parler.

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

Sumire fut déçue d'entendre la réponse du garçon. Il avait bredouillé qu'il ne se souvenait de rien lui non plus et que sa réaction était peut-être due à des hallucinations. Il avait tellement bagayé que la jeune fille eut du mal à y croire. Elle se contenta, d'hausser un sourcil, n'ajouta rien. Elle voulut ajouter que ce n'était pas grave mais elle n'y parvint pas. Elle savait que si elle reprenait la parole, ses mots trahiraient sa déception. La jeune fille supposait qu'Every lui avait menti mais étant sûre de rien, elle préférait laisser tomber. De toute façon s'il lui avait menti c'était parce qu'il n'avait pas envie de parler de ça ou alors... parce qu'elle lui avait fait quelque chose de grave. INstinctivement, la jeune fille recula de quelques pas, comme si elle avait peur de devenir folle et de le blesser. Oui, elle était folle, parano et re-folle, c'était simple à expliquer ! Ou alors il lui avait menti parce qu'elle avait fait quelque chose de gênant, ou parce qu'il n'osait pas lui dire. Après tout, il était timide... Sumire ferma les yeux pendant quelques instants et lorsqu'elle les rouvrit, elle se demanda ce qu'elle faisait là. Elle s'était taillée le bras, elle avait fait semblant de souffrir énormément pour... pour rien. Il fallait se rendre à l'évidence, ce qu'elle avait fait n'avait servi à rien. Ah si, à la convaincre qu'elle était vraiment folle ! Pour se mettre un coup de couteau et déchirer ses vêtements pour rentrer par effraction dans un hôpital il fallait vraiment être fou ! Encore si c'était pour entrer dans une banque ou dans un magasin de bonbons, mais là il n'y avait aucun intérêt. C'est directement à l'asile qu'elle aurait dû aller ! Sumire tenta de se ressaisir, elle devenait encore plus folle à penser à des choses aussi... folles (Chuut Sumire, arrête de penser à de pareilles folies xD). Non, elle n'était pas venu pour rien. Elle fut soudain animée d'une détermination soudaine. Elle réussit à se convaincre qu'elle ne repartirait pas sans avoir réussi à soutirer au moins quelques informations à Every. Elle abandonna la question directes car elles ne la mèneraient à rien. Il fallait qu'elle le pousse à avouer la vérité de lui-même. Elle regarda sa main blessé d'un regard penseur et sans la baisser elle souffla d'une voix triste :

- Oh. Je ne pourrais pas savoir comment je me suis blessée alors...

Oh, elle était blessée ? Il avait tellement flippé à l'infirmerie pour sa vie qu'il n'y avait même pas fait attention... Tant pis, il avait dit ne pas savoir, dire l'inverse serait ridicule et le ferait passer pour un menteur... Ce qu'il est, en fait, mais autant se persuader que c'est pour la bonne cause. Il voulu répondre quelque chose comme un "désolé, mais je ne sais pas du tout comment tu as pu te faire ça", mais c'est à ce moment-là que dans le couloir, des bruits de pas se firent entendre et une porte s'ouvrit sur une chambre située dans les environs de la sienne. Il y avait quelques patients comme ça, qu'on venait dérange systématiquement chaque heure par nuit : dont lui. Le jeune homme regarda instinctivement le réveil à coté de son lit : la visite, ça faisait bien une heure qu'aucune infirmière n'était passée le voir. Et si elle voyait Sumire... Il se mit à chuchoter, bien que paniqué, en jetant des regards autour de lui.

- Où la cacher, où la cacher...

Il jeta un œil par la fenêtre : dehors il y avait pas mal de vent, alors un "fiouuuuuu" allait sans doute sonner suspect. Il n'y avait pas trente-six autres solutions. Il poussa un long soupire, il n'y a qu'à lui qu'il arrive ce genre de trucs...

- Bon... Écoute, une infirmière arrive, si elle te trouve ça va pas le faire... Je ne sais pas comment tu es arrivée ici et peut importe...

Il avala un grand coup de salive, et eut du mal à continuer, mais le temps pressait.

- Tu peux toujours essayer de te cacher sous la couverture... de mon lit...

Ce ne serait sans doute pas facile, mais en se débrouillant pour l'empêcher d'allumer la lumière ("le patient est roi"), et avec les genoux levés pour tendre les draps, ça pouvait le faire, si elle se collait bien à lui... Raah, c'était vraiment une situation pas possible ! Foutu vent, ils sont pas sensés être en été !? Dieu s'était ligué contre lui... (et sa narratrice aussi, elle veut de l'action, bordel ! #SHBAM#)

[ HJ : Quand je pars en délire, seigneur... xD Mais je suis pas douée pour les simples conversation, surtout que celle-là s'éternise x) ]

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

[XDDD Y'a vraiment que toi pour avoir des idées comme ça,bon allez, on va rigoler XD]

- Pardon ?? O__Ô

Choc. Il voulait quoi, là ? Qu'elle se cache sous sa couverture ? Mais le Destin voulait vraiment qu'il se passe quelque chose entre eux ou quoi ?! (Oui, si le Destin s'appelle Bilboquet *SBAAF*) Figée sur place, Sumire ne se rendit compte qu'elle n'avait pas le choix que lorsqu'elle entendit l'infirmière refermer la porte de la chambre d'à côté. Elle se précipita vers le garçon et se glissa dans son lit (Waaw ça fait bizarre de dire ça xDD). Elle se recroquevilla sous la couverture pour prendre moins de place, les joues rouges et les yeux clos. Il faisait tout de suite plus chaud et elle espérait que ce serait bientôt fini. Elle n'avait rien contre Every mais c'était plutôt gênant. La porte s'ouvrit. Sumire ignorait si l'infirmière alluma la lumière ou non, elle n'osait pas ouvrir les yeux. Si on les surprenait comme ça, ce serait cent fois pire que s'ils étaient restés face à face pour discuter. La jeune fille ne savait pas si la chaleur qu'elle éprouvait était due à la gêne, à la peur ou à la chaleur de la couverture. Elle ne savait pas non plus si l'infirmière parlait ou pas, elle ne percevait aucun son. Elle se concentrait tellement pour ne pas bouger qu'elle en oubliait tout ce qui l'entourait. Elle n'entendait toujours pas la porte se refermer. Mais pourquoi prenait-elle autant de temps cette infirmière ?! Son coeur battait tellement fort que ça lui faisait presque mal. C'est alors que la porte se referma enfin. Enfiiin ! Sumire repoussa la couverture et se précipita hors du lit ~~conjugal~~. Bon d'accord elle y était allée un peu fort, elle ne voulait pas qu'Every croit qu'il sentait mauvais ou qu'il était si détestable que ça. Mais c'était pour ne pas le gêner ou alors pour ne pas être gênée elle-même. Sauf qu'elle avait bondit tellement vite qu'elle s'était écrasée contre le sol et cognée contre le mur. En gros, ça avait fait un bruit pas possible. Comme pour répondre à ce geste, des pas précipités se firent entendre dans le couloir. Sans réfléchir davantage, Su-chan se jeta contre Every et se cacha une fois de plus sous sa couverture (Bon d'accord le Destin s'appelle également Lilami XDD). Son coeur battait encore plus vite cette fois-ci, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. Ah si, c'était peut-être parce que sa joue était collée contre les côtes du jeune homme. La porte se rouvrit et une infirmière demanda à voix haute à Every si il allait bien. La jeune fille ne perçut pas le reste de la conversation, se reconcentrant de nouveau, sauf que cette-fois, cette conversation sembla s'éterniser...

[HJ : Bah quoi ? C'est-y pas fun ? Du moment que c'est ni hentaï, ni sérieux, je peux trouver n'importe quel sujet de rp xD]

Un grand "pardon !?"... Il fallait s'y attendre, lui-même était soulagé qu'elle refuse, dans un sens. Sauf que tout d'un coup, ce fut l'accélération (accélération des actions... Même si son coeur aussi s'accéléra à mort), et finalement elle se jeta dans ~~ses bras~~ son lit. Finalement c'était peut-être pas une si bonne idée, il était tout rouge, tout affolé (ce qui ne change pas de d'habitude, avouons-le), et son coeur battait à tout rompre. L'infirmière ouvrit la porte, il était effaré à l'idée de sa surexcitation qu'il n'arrivait pas à cacher.

- Vous dormez ?

- N.. Non !

Sa voix trahissait sa gêne, mais il s'efforça de garder le caractère qu'il s'était donné ici.

- Mais vous... Vous pouvez laisser la lumière éteinte ?

- Pourquoi ?

- Je... J'aimerai bien dormir, j'étais sur le point quand vous êtes arrivée et... euh...

- Vous êtes sûr que ça va ? Depuis le temps que vous êtes ici, on a pas eu le droit à un seul état d'âme de votre part !

- Et ça ne se reproduira pas si vous continuez comme ça.

Il avait récupéré un peu d'assurance, même si le coeur qui battait tout contre lui, aussi rapide, ne cessait de lui rappeler la situation dans laquelle il se trouvait. Enfin, son sale caractère feint n'avait toujours pas l'air de plaire, il était vivant, aucune tentative suicidaire, tout allait bien, elle pouvait en finir, après un "au revoir" a moitié coupé par la porte. Il ne se relâcha pas pour autant et attendit que la "réfugiée" sorte, trop gêné pour la faire sortir lui-même. Il entendit un bruit sourd, elle venait de se cogner. Sur le coup, il lui en voulu à mort, de les faire se retrouver à nouveau dans cette position... Nouvelle ouverture brusque de la porte, il eut juste le temps de se cogner lui-même la tête en la rejetant contre le mur derrière lui. Pas de douleur vu son immunité ultime.

- Qu'est-ce qui vous arrive !?

Elle s'approcha un peu trop près et se pencha sur lui pour lui examiner la tête. Il avait fait une fissure dans le mur, mais il n'avait strictement rien...

- Je vais chercher un médecin, ne bougez pas.

- Mais je n'ai pas mal, je...

- Vous ? Mais ne pas souffrir ne signifie pas forcément qu'il n'y a aucun dégâts ! Comme à votre passage à l'infirmerie.

Et mince, rien à y répondre, vu qu'il avait fait semblant d'être taré... Elle se retourna et sortit, la porte ouverte. Il réussit à glisser à voix basse à la "recluse", sans pour autant ose la regarder.

- Dé-désolé... C'est tout ce que j'ai trouvé à faire pour expliquer le coup... Va falloir tenir encore un peu...

[HJ : Désolée, je passe un peu vite sur les détails, j'essaierai d'en mettre plus en éditant après]

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

[C'est fun justement XD]

Toujours en boule sous la couverture d'Every, la jeune fille entendit un gros choc, puis des pas précipités et la porte qui se rouvrit. Cette fois-ci, la jeune fille décida d'écouter la conversation, au lieu de faire le vide dans sa tête. L'infirmière demanda à Every ce qui lui arrivait, et cria qu'elle allait chercher un médecin, sans lui laisser le temps de répondre. Le garçon répondit toutefois qu'il n'avait pas mal mais l'infirmière le coupa net en évoquant l'infirmerie. Les yeux de Sumire se rouvrirent immédiatement lorsqu'elle entendit ce mot. Mais elle n'arrivait pas à faire un rapprochement entre cette phrase et ses questions. Elle n'entendit pas la porte se fermer, elle resta donc immobile, le coeur battant la chamade. Le garçon lui chuchota soudain qu'il était désolé et qu'il fallait tenir le coup encore un peu. Elle ne préféra pas répondre, au cas ou l'infirmière se pointerait, ce qui pouvait arriver à tout moment. Sumire avait l'impression que sa peau, d'ordinaire glacée, la brûlait. Surtout sa joue, et elle se dit que ça devait être dû au contact de sa peau contre celle d'Every (bon d'accord j'arrête d'en rajouter une couche XD). Elle essaya de penser à autre chose, mais elle n'y parvint pas. C'est alors qu'elle ne réalise que maintenant ce que venait de dire l'infirmière. Elle allait chercher un médecin ! Il examinerait sans doute le garçon, il s'approcherait un peu trop près et... il découvrirait que quelque chose clochait dans le lit du blessé ! La panique la submergea. Comme elle n'entendait rien de suspect ni de ressemblant à des pas d'un médecin pressé, elle chuchota :

- Quoi ?? Mais... il va comprendre !

Oui, sa phrase était complètement inutile, surtout qu'elle n'avait pas de meilleure idée. Elle serra donc les dents, espérant de toutes ses forces que le médecin n'y verrait rien mais les chances étaient minces. Elle profita de cet instant où ils étaient seule pour décoller sa joue brûlante du torse d'Every. En faisant ça, elle laissa le bout de sa chevelure noire dépasser de la couverture, mais elle ne pouvait pas s'en rendre compte. C'est alors qu'elle entendit ce qu'elle avait tant redouté : des pas précipités. Quelqu'un s'approcha et parla suffisement fort pour qu'elle puisse entendre ce qu'il disait. C'était une voix masculine, qui demandait à Every s'il allait bien. Décidément c'était la question typique avec lui. Puis, le médecin lui demanda d'avancer sa tête, pour qu'il examine les dégats. Quels dégats ? Le jeune homme s'était-il fait mal en se cognant contre le mur ? Il était vrai que le bruit provoqué par ce choc avait été bien plus bruyant que le son provoqué par la jeune fille lorsqu'elle était tombée. Et puis ça n'avait pas dû être rien si l'infirmière était partie allerter un médecin. Sumire se demanda pourquoi elle ne réalisait tout cela que maintenant. Elle entendit des drôles de bruits, sûrement le médecin qui prenait divers instruments. Il posa alors une question, qui glaça Su-chan sur place :

- Tu n'as pas trop chaud avec cette couverture ? Je vais te l'enlever...

[Tant mieux alors Razz

]

<< Tu n'as pas trop chaud avec cette couverture ? Je vais te l'enlever... >>
- N-n-non !!!
Pour le jeune homme aussi, cette révélation fit office de coup de poings. Mais justement, lui n'avait pas de bras pour l'en empêcher. Cela dit, sa voix arrêta net le médecin, surprit, les mains sur la couette.
<< Non ? Pourquoi ? >>
- Je n'ai pas... chaud...
C'était un gros mensonge. Surtout que vu que Sumire était en train de cuire contre lui comme un œuf dans une poelle, et que lui-même transpirait à mort à cause de la chaleur provoquée par sa couverture et... sa camarade décongelée, sans parler de tout son corps qui recevait 500 000 000 de litres de sang à la seconde. Alors bien sûr, rien qu'à la transpiration du visage et la respiration saccadée, on voyait bien qu'il 'avait pas froid...
<< Tu sais, c'est bien d'être pudique, mais j'en vois beaucoup des gars de ton âge... Même moins habillés des fois. >>
Et merde il venait de passer pour quoi là !? C'était pas par pudeur qu'il ne voulait pas qu'on le voit. Mais comment l'expliquer... ? Bon, tant pis si c'était une raison stupide, il n'avait qu'elle.
- O-oui !
Il s'assit, sans couverture, et bien droit, les jambes à la gauche du lit, et donc en "perpendiculaire" au sens du lit. Il prit un peu de temps, simulant la fatigue, pour faire comprendre à Su de l'imiter. Si elle se collait bien et un peu courbée, et si le médecin se concentrait plus sur son patient que sur son dos, ça pouvait marcher, avec beaucoup de chance, mais il ne voyait rien de mieux.

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

[Désolée pour le temps de réponse, j'ai fais une overdose d'RP ô_O]

Sumire entendit le "Non" précipité du garçon, même si son coeur qui battait si fort lui donnant l'impression de n'entendre que ses battements. Elle ne parvint pas à suivre le reste de la conversation entre le médecin et son ami. Elle serrait les dents de toutes ses forces et tentait de calmer la panique qui montait en elle. En vain. C'est alors qu'elle sentit Every bouger. Elle rouvrit subitement les yeux et se figea. Mais à quoi est-ce qu'il jouait ?! Finalement, elle comprit où il voulait en venir, mais elle n'était pas certaine du tout que son idée était la bonne. Le médecin n'était pas non plus aveugle ! Mais comme elle n'avait pas de meilleure idée, elle suivit le mouvement. Lentement, elle se colla contre le dos d'Every, en se baissant de sorte à ce que le haut de sa tête se retrouve contre les épaules du jeune homme. Comme ça, aucun risque que ses longs cheveux noirs ne soient visibles. Elle resta alors immobile, tentant de garder son sang froid. Le docteur demanda au garçon de baisser la tête, afin qu'il puisse examiner sa blessure. Sumire se baissa encore pour qu'il n'y ait aucun risque que le médecin voit le haut de sa tête. Ca eut l'air de marcher, puisque celui-ci ne fit aucun commentaire. Cependant... ça ne dura pas.

- Hm... Tu pourrais te mettre dos à moi ? Parce que, je vois pas très bien, il faudrait que je te mette de la lumière dans les cheveux et mes appareils seront trop longs à déplacer.

Sumire ne put s'empêcher de pousser un juron silencieusement, contre ce médecin. Il ne leur facilitait vraiment pas la tâche ! Cette fois-ci, la jeune fille eut une idée. Elle se laissa glisser sur le lit, jusqu'au sol. Cette fois-ci, elle y attérit en douceur, sans faire de bruit. Seulement, elle remarqua qu'il n'y avait pas d'espace vide sous le lit, elle ne pouvait donc pas s'y glisser. Toutefois, si elle restait allongée collée contre la face gauche du lit, le médecin avait peu de chances de la voir. Par contre, si une infirmière entrait, elle la verrait certainement, à moins de ne la confondre avec un tas de vêtements mais c'était presque impossible.

[ HJ : Tiens, moi au contraire je suis en manque xD Somebody saaaaave me ~]

Purée, c'est dingue, dans cet hosto, s'introduire par effraction relevait de l'impossible. Un moment Every réfléchit à nouveau à une solution, mais à part se retourner et se retrouver face à elle, vu qu'elle était serrée contre lui ça faisait qu'elle était dans ses bras (qu'il ne peut malheureusement pas utiliser, pas de chance, hein ! xD)... Voilà quoi... Heureusement, la demoiselle eut une bien meilleure idée. Il poussa un long soupir de soulagement, parce qu'elles commençaient à devenir louche toutes ses idées, qui intrigua le médecin.

- Qu'est-ce qui t'arrive d'un coup ? Ça te fait cet effet là de tourner le dos ?

- P-pas du tout... C'est rien...

Mince, le jeune homme enchaînait les gaffes, finalement il n'est peut-être pas si bon comédien... Mais maintenant qu'il n'y avait plus de fille dans son lit, il avait l'impression de pouvoir enfin respirer et se calmer, et il ne s'en priva pas. Le "manchot provisoire" exécuta les ordres et se retourna, sur son lit, pour se laisser examiner, tout en en profitant pour bien se calmer, parce que vu l'état de panique dont il venait de sortir, il paraitrait suspect si on examinait la fréquence des battements de son cœur. De toutes façons, l'homme était occupé dans son analyse crânienne, faut dire que son patient venait quand même tout simplement de se prendre volontairement et durement un mur.

- In-incroyable... Ça a déjà commencé à cicatriser... A croire que ça t'es souvent arrivé !

*C'est un peu pour une blessure similaire que je suis là, mais bon, passons...*

- Disons que... J'ai toujours eu toutes sortes de blessures, à cause de mes parents... donc...

- A cause de tes parents !?

- Oui, faut dire qu'ils ont une force hors du commun, et qu'ils n'y sont pas allés de main morte...

A force de répéter encore et encore la même chose, Every finissait par automatiquement raccourcir, surtout que le coté très... étrange de ses parents, tant niveau caractère que niveau situation professionnel, suffisait à lui donner un nouveau complexe dont il ne voulait pas franchement parler. Le problème c'est que, sans s'en rendre compte, sa phrase sonnait comme un "ils me battent depuis tout petit, je suis tellement habitué que j'ai jamais pensé à avertir quelqu'un", même si au final c'est leur trop grande affection qui lui a en effet causé toutes ses blessures. Et c'est exactement ce que pensa le médecin. Livide, il décida d'aller trouver un psychologue, ou quelqu'un qui pourrait faire quelque chose. Et son départ précipité intrigua le jeune homme, qui ne comprenait pas bien ce qu'il avait pu dire pour ça... En tout cas, au dehors, le temps s'était calmé. L'hospitalisé ignorait combien de temps le médecin allait mettre, ou combien de temps cette éclaircie durerait, ni même comment Sumire était arrivée, mais c'était une chance inespérée.

- Tu peux essayer de partir, ça a l'air de s'être calmé, dehors... Si-si tu veux, on pourra reprendre cette conversation "dans les règles", je vais essayer d'accepter les visites... Essayer...

Bon, vu son état de garçon "battu" et ses tendances à se projeter la tête dans les murs et à balancer du sang sur les gens, c'était pas sûr qu'on accepte sa requête, mais bon... Ce petit épisode lui avait fait du bien (YOU PERVERT !!! PAS DANS CE SENS LA ! ><), et finalement, peut-être que sortir lui faisait moins peur...

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

Sumire resta couchée contre le lit, sans bouger. Elle entendit Every pousser un soupir de soulagement, puis le médecin l'interroger sur sa blessure. Le garçon répondit qu'il avait l'habitude avec ses parents qui avaient une force hors du commun et qui n'y étaient pas allé de main morte. Sumire écarquilla les yeux. Son "ami" se ferait-il frappé par ses parents ?! Lorsqu'elle les avait vu, elle n'aurait jamais cru qu'ils frappaient leur fils. Ils avaient l'air de tellement l'aimer, surtout sa mère qui s'était jeté sur lui lorsqu'il s'était réveillé. Peut-être que c'était à cause de ça que le garçon était si timide ! La jeune fille se mordit les lèvres, d'un air compatissant. Elle entendit les pas du médecin s'éloigner. Avait-il été boulversé par cette révélation ? L'adolescente ne bougea pas pour autant, au cas où la voie n'était pas libre. Quelques instants plus tard, Every avertit la jeune fille que dehors le vent s'était calmé et qu'elle pouvait partir. Elle se releva, et défroissa son pantalon de gestes brefs de la main. Every lui expliqua qu'il essayerait d'accepter les visites, pour qu'ils puissent continuer leur conversation.

- Inutile. On ne se souvient plus de ce qui s'est passé alors... alors voilà.

Elle avait maintenant compris qu'elle n'obtiendrait jamais les réponses qu'elle cherchait. Les souvenirs de cet épisodes à l'infirmerie étaient à présent enfouis dans les murs de l'infirmerie. Malheureusement, Sumire avait dû tirer un trait sur la vérité. Pour l'instant, elle essayait de ne pas trop y songer mais tôt ou tard, son esprit serait de nouveau troublé entre diverses hypothèses de ce qui aurait pu se passer ce matin-là. Pensivement, Su passa une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Après avoir légèrement hésité, elle demanda :

- C...C'est vrai ce que tu as dis au docteur ? Ou tu as inventé ça pour qu'il parte ?

En effet, la discussion était finie... Enfin officiellement il lui avait dit qu'il ne savait pas ce qu'il s'était passé, d'un ton peu convaincant, pas étonnant qu'au bout d'un moment, elle décide d'abandonner. Cependant, la phrase de la jeune demoiselle le décevait un peu... Ça sonnait comme si la seule chose qui l'intéressait c'était de connaître la vérité et que lui, elle en avait un peu rien à foutre (xD). C'était égoïste, il le savait, mais il n'y pouvait rien, tant pis s'il s'était imaginé un instant s'être fait une amie (my, faut qu'ils arrêtent de jouer les timides pseudo-dépressifs ces deux-là xD). Il baissa la tête, son émotion se voyant clairement sur le visage, et qui disparut au moment où elle prononça la seconde phrase. Il releva la tête, étonné : il avait répété cette phrase tellement de fois dans sa vie que quelqu'un qui l'ignorait, ça lui paraissait incroyable. Et puis, à l'infirmerie il avait dit quelque chose du genre... Au moment où son compagnon avait pété son câble. D'ailleurs, pas question de laisser ce mystère en plan, mais il n'allait pas lui en parler en premier. Alors bon, mieux vaut répondre à la question.

- De quoi ? Bah oui, c'est vrai... En général, j'évite de trop le dire, mais bon...

Oh là là, la grosse méprise de la mort qui tue xD J'imagine déjà la galère après pour dissiper le malentendu... Bah, ça me fera de la description en plus et d'autres idées de rp =D Enfin, le temps pressait, le médecin reviendrait sans doute bientôt. D'ailleurs, le jeune homme avait toujours sa blessure en plan sur la tête, même en voie de cicatrisation. Mais il ne voulait pas brusquer la demoiselle et il ne pouvait pas non plus ouvrir la fenêtre avec ses bras. Alors bon, il se contenta de stresser en silence en espérant qu'elle se dépêche et que la discussion ne s'attarde pas trop sur les détails.

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

Sumire fut étonnée de voir le visage du garçon s'attrister lorsqu'elle commença à prononcer sa première phrase. Avait-elle encore gaffé ? Elle comprit alors ce qu'elle avait dit. Elle avait sous-entendu qu'elle ne voulait plus le voir maintenant qu'elle savait qu'il ne pouvait pas lui être utile. En réalité ce n'était pas ce qu'elle voulait dire. Elle avait comprit qu'il voulait bien accepter des visites pour qu'ils puissent parler de leur aventure à l'infirmerie. Elle ne voulait donc pas qu'il se force. Mais apparement il ne se forçait pas. Une bonne embrouille, quoi. Mais elle n'eut pas le temps de s'étaler sur le sujet parce qu'Every s'étonna de sa question. Puis, il confirma ce qu'il avait dit. Qu'il était un enfant battu (tu m'étonnes, ça c'est de la méprise XD). Gênée par cette révélation, Sumire ne put s'empêcher de baisser les yeux. Elle aurait aimé le réconforter ou en savoir plus, toutefois elle n'osait rien dire. L'ambiance était de nouveau tendue, suite à tous ces sombres malentendus. La jeune fille réussis tout de même à articuler un petit "désolé" à peine audible. Il était maintenant tant de partir. Sumire commença alors à s'éloigner.

- J'y vais alors. Et euh... rétablis-toi bien, reviens vite... à l'école...

Au départ, elle ne voulait pas dire ça, enfin plutôt elle n'osait pas le dire, mais finalement elle l'avait dit (xD). Déjà parce qu'elle ne pouvait pas partir comme ça, parce qu'il fallait bien qu'elle le réconforte quand même un peu et puis parce qu'elle le pensait aussi (x]). A présent elle pouvait partir. Elle commença à s'éloigner, lorsqu'elle entendit des voix au loin. Le médecin semblait revenir et cette fois il n'était pas seul. C'était plus le moment de bavarder. Sumire se précipita vers la fenêtre. Elle l'ouvrit, puis se précipita dehors, refermant derrière elle. Malheureusement, dans son élan, son pied droit glissa sur le rebord de la fenêtre. Elle perdit équilibre, battit des bras dans tous les sens et réussit à attraper la poignée de la fenêtre d'Every. Bien sûr, instinctivement, elle avait poussé un cri aigu qui avait du se faire entendre de l'intérieur. Lorsqu'elle réalisa ça, Sumire se ressaisit et marcha lentements sur les petits rebords. Cette fois elle prenait le plus de précautions possible, en évitant de faire glisser ses pieds. Elle regagna sa chambre après deux longues minutes à se geler dans le vent. Elle réussit à ouvrir sa fenêtre de l'extérieur et se faufila dans sa chambre d'hôpital. Frigorifiée, elle se jeta sous les couvertures, balança ses chaussures dans un coin de sa chambre et sombra dans un profond sommeil...

Décidément, y'avait un petit truc de bizarre dans l'ambiance de la pièce, là. Il ne savait pas trop quoi, mais y'avait quelque chose dans ce qu'il disait qui touchait les gens, et cet abruti ne voyait toujours pas quoi. Puis, ce fut le coup de couteau :

<< J'y vais alors. Et euh... rétablis-toi bien, reviens vite... à l'école... >>

Il ouvrit grand les yeux, le visage en train de brûler - au sens figuré bien sûr xD - complètement gêné de cette phrase. Faudrait savoir ce qu'il veut, me direz-vous, mais c'est comme ça, il veut des trucs mais il n'ose pas les prendre, il n'ose pas y croire. Puis des pas, ceux du médecins, se firent entendre près d'ici, et la jeune fille dût vite partir. Heureusement, elle pensa à refermer la fenêtre, parce que lui dans sa position de maki (les plats japonais enroulés dans une algue, pour ceux qui savent pas *voilà ce qu'on apprends en cours de jap xD*) ne pouvait pas le faire. Mais là, il la vit, de haut, baisser d'un coup de quelques centimètres. Elle allait se casser la gu*ule !? Mais elle se retint à sa fenêtre... et poussa en même temps un cri. ... Génial, il en avait bien besoin, surtout d'un aussi aigu. Heureusement, elle parvint à se mettre hors de vue de l'angle de la fenêtre au moment où le médecin entra.

- C-c'était quoi ce bruit ?

- Ça venait pas d'ici.

- Vous êtes sûr ?

On le voyait, le médecin ne le croyait pas. Alors Every dût se lancer, pas très rassuré.

- Je... un pigeon s'est écrasé contre la vitre, ça m'a surpris.

(si, c'est possible : ça m'est déjà arrivé en cours) Avec un air un peu perplexe, l'homme sembla accepter cette hypothèse, puis s'affaira à nouveau autour de la plaie de son patient.

- Concernant le psy...

- On verra ça demain, demain. Là j'aimerai bien qu'on me laisse dormir.

Il s'imaginait que c'était encore le psy habituel venu chaque jour pour sa "crise", loin de se douter que cette fois, ça ne concernerait pas exactement la même chose.

- Oh, o-oui. Mais avant, viens jusqu'à la salle de bain, faut que je te nettoie la plaie.

Avec un long soupir de lassitude, le sommeil commençant à le rattraper, il voulait vraiment dormir. Mais non, il dût encore se lever, sortir de sa chambre et marcher jusqu'à la salle de bain, où il dût se mettre torse nu et se pencher au dessus de la baignoire, où il se fit asperger la tête, encore une fois. L'espace d'un instant, cette action lui remémora encore une fois les évènements de l'infirmerie. Sûr, il n'avait pas rêvé, mais il ne pouvait pas le prouver, et pas question de baisser les bras, pour une fois que la vie était un peu plus excitante (MASOCHISTE !!! O.O). Puis, il eut à nouveau le droit aux bandages, qu'il avait toujours gardés depuis son séjour à l'hôpital, mais qu'on lui avait retirés pour examiner sa toute nouvelle blessure - pratiquement cicatrisée, je rappelle. Enfin il fut reconduit à son lit et pu s'endormir... Ce qui ne tarda pas, après tous les évènements de cette nuit et sa dose d'excitation (pervers...) qui avait atteint son paroxysme...

[Les admins peuvent fermer ~]

» Banalité lassante... [PV Every][Terminé]
» Et c'est repartit pour un tour ! [Terminé]