Et c'est repartit pour un tour ! [Terminé]

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

Et c'est repartit pour un tour ! [Terminé] Gift_14-2

'Cause we are the champions.

Spoiler:

Désolée, mais j'ai trop la flemme de faire un récapitulatif détaillé de tout ce qui s'est passé dans tous nos RP (et il s'en est passé des choses !). D'un autre côté, ça me permettrait de faire un long message... Mais j'ai pas le temps et c'est tout. En plus, mon récapitulatif abrégé avec les liens des RP est pas là pour faire beau (è_é). Par contre, je vais quand même raconter rapidement le début de cette journée, juste pour une histoire de cohérence (~~et de lignes aussi~~).
Donc Sumire s'est levée le matin, elle est allée au toilettes... *SBAAF*.
~~Un beau matin de printemps~~ (si si je vais y arriver T_T).
... Sérieux j'y arrive pas. Non mais là c'est sérieux, HD si vous préférez (Hors Délire). Je vais donc laisser tomber les récapitulatifs et m'y mettre sérieusement ! Je ne sais pas ce qui me prend de parler au début d'un RP. En plus c'est même pas drôle. Je gâche tout. Je dois vous énervez non ? Mais j'arrive pas à m'arrêter. Mes doigts sont les seuls responsables, mon cerveau ne répond plus =O. Ah mince, j'ai pas de cerveau, j'avais oublié. Ohm' je dois vous saoûler plus que jamais là, non ? D8. Pardon ! Pardon ! Pardon ! Pardon ! Bon allez il est tant que ça s'arrête parce que je m'énerve moi-même là >___<.
Tous en coeur : TA GUEULE MANOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!!!!!!!!
... Je devrais peut-être mettre ça en spoiler non ?

Sumire ne disait rien. Elle ne savait pas quoi dire. Elle ne disait jamais rien de toute façon. Sauf qu'avec Regenschirm c'était pas pareil ; elle avait l'impression que les silences c'était quelque chose de mal. Ils marchaient donc en silence vers leur salle de classe. D'un côté, la jeune fille était contente que toute cette histoire soit terminée - enfin, pour le moment - mais elle redoutait également de retrouver les autres. Yu & Regenschirm de nouveau seul à seul ça allait faire parler... Sumire frappa à la porte. La prof à l'intérieur lui dit d'entrer. Ce qui était bien dans tout ça, c'était qu'ils n'avaient pas eu à supporter le prof le plus chiant du monde trop longtemps. A l'intérieur, les tables avaient été déplacées et les élèves étaient assis par groupe. Sauf un qui était seul dans un coin et que l'adolescente ne remarqua même pas. Ses yeux étaient trop occupés à guetter la moindre réaction des autres en la voyant revenir avec Every. D'ailleurs, dès qu'elle avait ouvert la porte, des sifflements s'étaient faits entendre dans la salle. Elle fronça les sourcils.

- Vous étiez avec la CPE, c'est ça ? Votre ami m'a prévenue. Aujourd'hui nous allons préparer le festival culturel qui aura lieu prochainement. Le but est de se mettre par groupe et de choisir quelque chose à montrer ou à vendre lors du festival culturel. Tous les élèves sont déjà en groupe donc vous allez devoir vous mettre ensemble. Ah oui et avec Sugiura Taiki aussi, personne n'a voulu de... euhm, il est tout seul. Donc allez tous les deux avec lui et réfléchissez à ce que vous voulez faire pour le festival tous les trois.

La prof fit un signe de la main vers Taiki et ce ne fut qu'à ce moment que Sumire le remarqua. Ne s'intéressant pas aux autres, elle ne l'avait jamais vu et n'avait jamais entendu parler de lui. Elle n'était donc pas au courant de son petit problème. Elle se dirigea vers lui et s'assit en face. Elle retrouva dans un coin de la salle les affaires qu'elle avait laissées avant de partir chez la CPE : son sac, sa canne et son chapeau, qu'elle récupéra. Elle sortit une feuille vierge ainsi qu'un stylo noir, pour faire croire qu'elle allait participer. Parce qu'en vérité elle ne comptait pas du tout se mêler de ce projet. C'était la raison pour laquelle elle avait choisi de s'asseoir en face de l'inconnu : à côté de la fenêtre. Ainsi elle pourrait rêvasser, comme à son habitude, laissant les deux autres se débrouiller entre eux (~~en plus ça risque d'être amusant de voir la réaction d'Every quand il verra qu'elle foutra rien 8D~~). Elle n'aimait pas tout ce qui était festival, fête sportive ou autre. Elle trouvait ça complètement stupide. A quoi ça servait de montrer qu'on savait faire des gâteaux ? A quoi ça servait de prouver qu'on courait plus vite que les autres ? Elle ne voyait aucune utilité à organiser des choses de ce genre. Et comme toujours, elle n'irait pas.

Sugiura Taiki se retrouva seul dans une table: personne n'a voulu être avec lui, on lui répondait des trucs du genres: "Désolé, on est déjà trois!" ou bien "A quoi tu va nous servir?!" ou aussi "On ne veut pas faire équipe avec un bouffon!" Bah! Taiki était habitué à ce genre de remarques, contrairement aux insultes qu'on lui disait au sujet de son père. La prof regarda Taiki, qui était assis sur une chaise, et lui dit:
-Ah, personne n'a voulu faire équipe avec toi? Bah, y'en a deux qui manquent: ils sont avec la CPE. Tu fera équipe avec eux.
Avec la CPE? Argh, Taiki trouvait que cette solution était assez foireuse: à tous les coups, ça allait être deux abrutis sans esprit qui allaient s'amuser à insulter son père, voir le tabasser. C'est alors que deux élèves entrèrent. Au moment, ou ces deux énergumènes sont entrés dans la salle, ses camarades de classe se sont mis à siffler. Le bruit était tellement insupportable que Taiki se boucha les oreilles. Lorsque le calme était revenu, Taiki enleva les doigts de ses oreilles et entendit ce que la prof dit aux deux arrivés:
- Vous étiez avec la CPE, c'est ça ? Votre ami m'a prévenue. Aujourd'hui nous allons préparer le festival culturel qui aura lieu prochainement. Le but est de se mettre par groupe et de choisir quelque chose à montrer ou à vendre lors du festival culturel. Tous les élèves sont déjà en groupe donc vous allez devoir vous mettre ensemble. Ah oui et avec Sugiura Taiki aussi, personne n'a voulu de... euhm, il est tout seul. Donc allez tous les deux avec lui et réfléchissez à ce que vous voulez faire pour le festival tous les trois.
La fille du groupe s'assit devant Taiki, puis sortit un stylo noir et une feuille. Taiki fronça les sourcils: cette fille et son pote ne lui inspiraient pas confiance, ce qui n'est pas étonnant, étant donné que Taiki ne fait confiance à personne. Il regarda la fille avec un regard noir. Ce même regard noir, même si on ne connaît pas Taiki, on sait que ça signifie "Méfie-toi! J'aime pas quand on se fout de ma gueule! Donc à la moindre insulte envers moi, sois sur que tu vas morfler!"

Waaa, l'ambiance de malade... Entre Sumire déterminée à faire bouger les nuages par la force du regard et le nouveau qui les toise avec un air noir, on se sent tout de suite bien. Comme aux alentours les élèves étaient déjà dans un état euphorique dont le professeur semblait habitué, au moins Every se sentait un peu moins timide sachant que l'attention n'était pas portée sur lui.

- B-bon bah va falloir s'y mettre hein...

Bon, quand on est avec deux sadiques en puissance aussi, on est pas très rassurés.

- Une idée ? Yu-san ? Taiki-san ?

Il en profita pour jeter un petit coup d'œil à leur nouveau compagnon. Un gars qu'il connaissait un peu de nom. Il était assez étrange et il paraissait qu'il avait un problème mental. Enfin, problème ou pas problème, il n'est pas interdit de faire des efforts là ! Et Sumire qui n'en avait fichtrement rien à faire et qui ne comptais pas vraiment l'aider...

[ HJ : Prix du message le plus court pour la plus ancienne ! T.T ]

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[XD. C'est toi qui es pour les messages courts d'habitude non ? ^^]

Dès le début, Sumire avait posé son menton sur sa main et regardait par la fenêtre. Les premiers instants, il y eut un grand silence à leur table, tandis que dans les autres groupes chacun parlait fort et d'une manière enthousiaste. La jeune fille était loin de partager cet enthousiasme. D'accord c'était peut-être pas sympa pour Regenschirm et pour l'inconnu qu'elle les laisse se débrouiller seuls, mais elle n'y pouvait rien si elle n'aimait pas ce genre de choses. De plus, elle n'irait pas à ce festival alors elle était mal placée pour proposer des choses. Every parla le premier. Ce n'était pas énervant, au contraire ça détendait un peu l'atmosphère. Toutefois, la jeune fille ne le regarda même pas, complètement absorbée par le paysage. Ce n'était franchement pas sympa mais elle ne s'en rendait qu'à moitié compte. Elle était totalement ailleurs. Regenschirm demanda alors si l'un des deux avait une idée. Là, Sumire fit un effort. Elle releva la tête et regarda le garçon en haussant les sourcils.

- Non, aucune idée...

Elle haussa les épaules. Elle avait préféré ne pas dire qu'elle ne viendrait pas. Elle ne souhaitait pas vraiment le cacher mais elle ~~voulait garder le meilleur pour la fin~~ ne voulait pas jouer les rabats-joies maintenant. La jeune fille tourna la tête vers Taiki. Elle remarqua alors le regard noir qu'il lui lançait. Elle écarquilla ses yeux rouges sang, surprise. Qu'est-ce qu'il avait lui ? Elle ne lui avait rien fait ! Elle ne le connaissait même pas ! En tout cas, il continuait à froncer les sourcils. Sans vraiment savoir pourquoi, le mal de tête de Sumire réapparut. Il lui sembla entendre le même rire que lorsqu'elle s'était cognée il y avait environ une heure, mais beaucoup moins fort cette fois. Elle se dit que c'était certainement son immagination. Bref, la mauvaise humeur était revenue. Elle fronça les sourcils et lança à Sugiura :

- Qu'est-ce que t'as à me regarder comme ça toi ?!

Oui, elle aurait pu le dire bien plus calmement que ça. Cependant, elle n'aimait pas être fusillée du regard sans raison et elle n'avait pas un caractère très gentil de toute façon. Elle revit le regard noir que lui avait lancé l'inconnu et se dit que s'il avait sourit il aurait vraiment eu une tête de psychopathe. Amusée par ses réflexions intérieures, Sumire imagina Taiki avec un sourire sadique, plantant des épingles dans une poupée de chiffon, à son effigie, ou encore à celle de NI - elle ne l'avait pas oublié celui-la ! Des poupées vaudou... Ces objets avaient toujours attiré Sumire, qui avait un petit penchant inavoué pour de telles choses ou encore pour la magie noire. Elle devrait essayer d'en réaliser un jour, juste pour voir. Elle eut alors une idée. Elle se tourna alors vers Every, un sourire lugubre sur le visage.

- On a qu'à fabriquer des poupées vaudou ~

Sumire plaisantait bien sûr, mais elle l'avait dit avec tant de sérieux que ce n'était pas évident de le savoir...

[Bon, j'ajoute un peu d'action: c'est fade XD]
Sugiura arrêta son regard noir lorsque "Yu" lui demanda:
"Qu'est-ce que t'as à me regarder comme ça toi ?!"
Il haussa les épaules en signe de "J'préfère me méfier". Every demanda si quelqu'un dans la bande avait une idée. Taiki ne dit rien, il n'avait jamais beaucoup d'idées lorsqu'il s'agissait d'une fête de ce genre. Lorsque Yu dit: "On a qu'à fabriquer des poupées vaudou." Taiki leva un sourcil. Des poupées vaudous? Dans une fête qui est du genre joyeuse? Assez étonnant. Il dit:
-Assez glauque, quand-même...
Tout-à-coup, un des trouble-fêtes dont Taiki était le souffre-douleur profita d'un moment ou la prof n'était pas là pour s'approcher du groupe ou était ce dernier histoire de l'embêter un peu. Il dit à Every et Yu:
-Alors, vous êtes avec l'autiste? Je vous plains! Ce gars-là, on devrait même pas lui parler!
Il sourit sadiquement et dit à Taiki:
-Tu devrais être content, Taiki! Tu n'es plus seul! Même si normalement, tu aurais du rester seul!
Taiki, énervé, avait envie de corriger ce crétin, mais il préférait éviter d'avoir une bagarre sur le dos. Alors, il fit simplement un geste qui consiste à lever un des doigts du milieu (je pense que vous l'avez deviné XD) histoire de lui témoigner sa rage envers lui. Le récepteur reçu très mal le message et retourna une droite à Taiki en disant:
-Tu viens de m'faire quoi, là?! Bouffon!
Oulà, ça part mal, cette histoire!

[ HJ : Sumire -> Mais quand les jeunots font plus long sans tomber dans le inutile, je me sens un peu honteuse quand même xD Allez, je me rattrape ~]

« Qu'est-ce que t'as à me regarder comme ça toi !? »

Haussement d'épaules de Sugiura, qui ne semblait pas avoir fait ça pour s'excuser. Décidément, là Every était dépassé. Il était sensé être le plus grand, mais il avait une autorité au raz-des-pâquerettes (sauf quand on fait exprès de ne pas le laisser dormir), et savait que s'il essayait de vraiment calmer les deux autres, il n'aurait pas l'air crédible et ce serait lui le premier à avoir des problèmes. D'un autre côté, rester là à les voir se toiser comme ça... Sumire reprit la parole, il eut peur qu'elle rajoute de l'huile sur le feu, mais ce fut en réalité pour participer un minimum au projet.

« On a qu'à fabriquer des poupées vaudou. »
« Assez glauque, quand-même... »
- H-hm... D'un autre côté, ça peut être pas mal, faudrait juste adapter un peu...

*Au moins on touchera les non-satisfaits de l'ambiance festive, et ça fera plus de contents...*

Ce n'était pas qu'il était follement à fond dans la fête, simplement quand y'en a une, autant en profiter pour passer du bon moment... Le Japon est sensé être un pays traditionnel, bon sang, d'où ils sortent ces deux-là !? Et puis comme ça, il pourrait se remettre aux travaux manuels, qu'il aimait bien, même s'il n'en faisait jamais par peur d'échec. Grâce à ça, il pourrait en prime prétexter que de toutes façons, si le résultat est nul -ce dont il est persuadé- c'est parce que le sujet ne l'intéressait pas et que de toutes façons, c'est pour l'école, c'est pas sensé être une œuvre d'art.

Arrivèrent un groupe d'amis qui commencèrent à railler de leur troisième compagnon. En entendant un tel ton, le jeune homme crut au départ que c'était encore pour lui, depuis le début qu'il y était habitué, surtout depuis quelques jours où les efforts des moqueurs avaient redoublé. Mais non, ce n'était pas des voix qu'il connaissait, et le destinataire se révéla être quelqu'un d'autre : leur fameux troisième mousquetaire. Le timide n'aimait pas qu'on se moque des gens avec qui il était; quand on se moquait de lui ça allait, mais les autres, non ! La seule raison pour laquelle il acceptait de se laisser marcher dessus, c'était pour que ce ne soit pas aux autres de ressentir pareil. Alors là...

Sugiura se défendit et se prit un beau coup de poing dans la face en guise de réponse. Là ça allait un peu trop loin...

« Tu viens de m'faire quoi, là ?! Bouffon ! »
- Et vous, vous vous trouvez vraiment drôles !?

Il se leva et saisit le poignet du fauteur de troubles. Par chance, il s'agissait de gosses, ou tout du moins des plus jeunes que lui. Every était doué avec les plus petits, il était quand même plus assuré, et savait qu'il avait quand même plus de raison qu'eux, donc que pour cette fois il pouvait ne pas penser à se dévaloriser intérieurement avec "de toutes façons, ils auront raison au final, moi j'y connais rien à rien".

- Tu veux quoi toi !? Hé, t'es fait en quoi !?

Le pré-adolescent voulut réagir en lui donnant un coup de poing dans le ventre. Parfaitement inutile, ayant déjà été offert en pâture à des catcheurs professionnels le faisant passer de bras en bras avec des "l'est trop mignooon" depuis son plus jeune âge, c'est à peine si le fils de sportifs professionnels sentait quelque chose, et c'est plus le gamin et son poings qui souffrirent dans l'histoire.

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Sumire ne réagit pas sur la remarque de Taiki. Par contre, lorsque Regenschirm dit que ça pouvait être pas mal, elle haussa les sourcils. Elle, ça ne la dérangeait pas de faire quelque chose sur ce sujet puisque de toute façon elle n'irait pas au festival culturel - et aussi parce que ça l'intéressait quand même un peu - mais elle n'aurait jamais pensé que c'était le style d'Every. Surtout qu'il était timide : oserait-il affronter le regard des profs et même des élèves ? Les moqueries allaient certainement recommencer. Le bon côté c'était qu'ainsi ils avaient un thème. C'est alors qu'un garçon se rapprocha de leur table et expliqua que personne ne devrait parler à l'autiste. Quel autiste ? Sumire n'était pas au courant du problème de Taiki. Elle pensait donc qu'il s'agissait encore d'une moquerie contre Every. Pourtant, ce fut Sugiura qui réagit. Il n'aurait pas dû car il se prit un bon coup de poing dans la face. Eh bien il y avait de l'action dans cette classe ! La jeune fille regarda en direction de la prof qui ne réagissait pas ; elle était en effet occupée à fouiller dans un tiroir, dos au reste de la classe. "Et vous, vous vous trouvez vraiment drôles !?" Sumire dévisagea Regenschirm. C'était vraiment lui qui venait de dire ça ? Lui ? Lui ? Lui lui lui lui lui ? Il n'avait vraiment pas fini de la surprendre ! Il se leva et saisit le poignet du garçon qui avait frappé Taiki. Sumire n'en revenait pas. Elle n'était pas contre la violence, tant que ça n'allait pas plus loin que quelques coups et que ça permettait de résoudre des problèmes. Sauf qu'elle, elle n'était pas violente. Elle n'était pas assez forte pour ça et trop orgueilleuse pour risquer de se prendre un coup. De toute façon, ses yeux se chargaient très bien de dérouter ceux qui lui cherchaient des noises. Bien sûr, sa "seconde personnalité" était totalement différente. Et voilà que celle-ci commençait à se faire ressentir, comme à chaque fois qu'il y avait une bagarre, comme à chaque fois qu'il y avait du sang, comme à chaque fois que Sumire était en danger. D'abord, celle commença à avoir mal à la tête, mais elle se dit que c'était encore à cause de son précédent choc. Puis, ses yeux rouges se centrèrent sur la main d'Every qui serrait le poignet de l'autre garçon. Elle essaya de détourner le regard mais elle n'y arrivait pas ; elle n'arrivait plus à se contrôler. Elle tremblait. Elle avait mal. Ses yeux écarquillés exprimaient l'horreur.

- Every arrête !! S'il te plaît...

Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle avait dit ça. Mais elle voulait qu'il arrête cette violence qui lui faisait étrangement mal. D'un autre côté elle aimait ça. Oui, elle voulait se battre elle aussi. Elle voulait frapper, elle voulait du sang. Sumire était terrifiée de découvrir qu'une partie d'elle-même voulait que ça continue.

- Hm ? Si-si tu veux...

Vu la réaction de Sumire un peu disproportionnée, il avait carrément l'impression d'être en train de battre à mort ce gosse avec une batte de base-ball. Tout ce qu'il avait fait, c'était le bloquer en lui prenant le poignet et encaisser un coup dans le ventre sans rien dire. Il n'avait même pas levé la main sur lui et ne comptait pas le faire. Certes, il avait un peu serré les doigts pour lui faire un peu mal, le faire réfléchir et pour avoir une bonne prise sur lui pour ne pas qu'il s'échappe, mais c'est tout, rien de très violent. Mais bon, si en apparence il avait l'air d'être à deux doigts de l'égorger, d'accord, mieux vaut arrêter pour ne choquer personne et ne rien aggraver. Il lâcha donc le petit fauteur de trouble, qui s'écarta, encore un peu choqué d'être tombé sur un gars à la constitution en béton. Celui-ci, en partant rejoindre son groupe, marmonna une nouvelle phrase stupide à l'intention de Sugiura.

- Espèce de mauviette, même pas fichu de te défendre tout seul.

Bon, il n'empêche que maintenant, si les apparences étaient trompeuses, il fallait bien clarifier la situation. L'air un peu vexé, mais pas dans le sens gêné, plus dans le sens en colère -mais pas non plus ultra énervé- il lança à la jeune fille.

- Pourquoi tu m'as arrêté ? J'allais pas le frapper, non plus...

Cette histoire commençait à partir en vrille, heureusement, Every arriva et retint le poignet du demeuré qui avait retourné une droite à Taiki en disant:
-Et vous, vous vous trouvez vraiment drôles!?
Puis son agresseur, qui était assez étonné, répondit:
-Tu veux quoi toi!? Hé, t'es fait en quoi!?
Taiki était encore un peu sonné par la droite qu'il a reçu. Puis Yu interrompit le foutoir:
-Every arrête!! S'il te plaît...
Every lâcha le poing du trouble-fête. Malgré sa discrétion, le jeune autiste remercia Every en ne disant qu'un simple:
-Merci...
Avant de partir rejoindre sa bande, l'agresseur se mit à injurier Taiki:
-Espèce de mauviette, même pas fichu de te défendre tout seul.
Puis lui fit ce signe qui consiste à passer le doigt sur le cou pour dire: "Ce soir, t'es mort!" Taiki n'en peut plus: il est habitué aux remarques péjoratifs mais pas aux insultes de ses agresseurs, même si ce n'était pas au sujet de son père, mais au sujet de son handicap. Il profita du moment ou Every était en train de parler à Yu pour retourner sa chaise et pleurer.

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Sumire avait vraiment l'air bête là. Elle avait encore mal à la tête mais c'était moins violent qu'il y avait quelques secondes. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait réagit comme ça, ça avait été plus fort qu'elle. Ses mains étaient crispées sur sa tête et elle baissait la tête. Elle avait vraiment honte de ce qu'elle avait dit. Elle devait vraiment passer pour une mauviette là. Elle ne comprenait pas non plus son envie contradictoire qui voulait absolument se mêler à cette dispute, frapper et mordre. Elle ne comprenait vraiment plus rien et elle avait peur. Peur d'elle-même. Ca devenait vraiment grave là. Sumire ne sut pas vraiment quoi répondre à la question de Regenschirm. Que fallait-il lui dire ? Elle n'était même pas capable de s'expliquer sa réaction à elle-même... Le regard dans le vague, elle répondit seulement :

- Pardon...

Sans commentaires. Sumire détourna le regard et le reporta sur la fenêtre. Elle se concentra sur l'herbe verte qu'elle voyait s'agiter à cause du vent. Quel paysage ennuyeux... Il pleuvait. C'était triste la pluie. Mais Sumire aimait bien la pluie. Parce que personne n'aimait la pluie et elle ne faisait jamais comme les autres. Elle entendit alors renifler. Elle se tourna vers Every. Avait-elle rêvé ? Non, elle entendit de nouveau des pleurs étouffés. Ses yeux fixèrent alors Taiki qui avait tourné sa chaise et qui était donc de dos. La jeune fille regarda Every avec des yeux ahuris. Tout en désignant Taiki, elle chuchota :

- Il pleure là ?

Every avait décidément du mal à la comprendre. Certes, c'était ce qui l'attirait chez elle, mais quand même... Il se contenta de hausser un sourcil en la regardant. Avec tout ça, il n'avait même pas fait attention à Taiki. Il leva les yeux au ciel, lui qui croyait s'être fait un amie et peut-être s'en faire un deuxième en le protégeant, il avait tout fait foiré. Il était passé pour un violent et les deux l'ignoraient. Mais bordel, pourquoi c'était aussi dur de se faire accepter !? Le pire, c'était que lui-même n'avait pas l'impression d'être timide au fond, mais il n'y pouvait rien, il y avait un blocage dans son esprit... Pourquoi faut-il que le regard des autres existe !? Il leva les yeux vers la fenêtre : il pleuvait. Il eut un sentiment de malaise et préféra baisser les yeux d'un coup. Avec son nom de famille, les remarques concernant la pluie étaient les premières sur la liste des moqueries. Du coup, même si ce n'était pas de sa faute à elle, elle le mettait toujours mal à l'aise, surtout là où il était avec Sumire et où il était toujours persuadé qu'elle n'osait pas faire de remarques sur son nom -qu'elle connaissait en entier maintenant- parce qu'elle était trop "digne" pour ça. Il soupira et baissa les yeux sur la table, son cahier vierge devant lui, ne pensant plus du tout à ce maudit festival.

« Il pleure là ? »

Il releva la tête, surprit, un peu rouge de s'être fait ainsi surprendre. Suivant le regard de Yu, il remarqua Sugiura qui semblait en effet être en train de sangloter. Un peu honteux de ne pas s'en être rendu compte, il se sentit obligé de faire quelque chose. Sa main vint toute seule se poser sur l'épaule du petit garçon. Bon, vu comme il avait commencé, il fallait bien ajouter quelque chose.

- Hé... Qu'est-ce que tu as ?

Son ton n'était pas moqueur, accusateur ou rabaissant, il avait fait de son mieux pour faire à la fois sérieux et un peu réconfortant.

Taiki était en effet en train de sangloter et n'écouta même pas la discussion d'Every et Yu, qui était plutôt courte. Il vit Every mettre la main sur son épaule en demandant:
-Hé... Qu'est-ce que tu as?
Autant lui dire ce qu'il avait: il avait découvert que ça ne servait à rien de rester discret, de ne rien dire et de ne pas faire part de ses problèmes. Si il continuait comme ça, il savait que rien n'allait s'arranger et que ses problèmes allaient continuer, alors bon, autant dévoiler ses problèmes:
-Je suis autiste, j'ai perdu mon père, et ces connards profitent de ma malchance pour m'insulter, me tabasser, déchirer la photo de mon père, empoisonner mon existence... J'en peux plus, j'en ai marre. Pourquoi il fallait que ça tombe sur moi? Pourquoi il fallait que ça soit moi qui ait ce handicap?
Ca alors, Taiki était plutôt discret. Jamais depuis qu'il est né il avait dit tout ça en un coup. Peut-être se rend-il compte à quel point la discrétion était inutile? Peut-être commence t-il à remonter la pente? Maintenant, il a compris pourquoi les personnes à l'orphelinat lui posaient des questions: ce n'était pas pour l'embêter, mais pour l'aider.

- Ah...

Pas facile de répondre dans ces cas-là. Lui dire que "ce n'est rien" ? Il n'y connaissais rien matière d'autisme, ce n'était pas facile de le réconforter. Enfin, au moins, même s'il ne pouvait pas parler de sa maladie, il pouvait tout de même partager la souffrance des moqueries.

- Je... Enfin je... je n'ai pas vraiment "perdu" de parent et je ne suis pas... enfin... "autiste", quoi... Mais... peut-être... juste peut-être... que je peux un peu te comprendre.

D'un autre côté, il était gêné quand même. De souffrir autant des moqueries alors que pour lui, tout allait bien, il avait une famille aimante et des facultés mentales "banales", et pourtant il voyait tout en noir. Et malheureusement, s'en rendre compte ne l'aida pas à se revaloriser, au contraire... Et il ne voulait pas passer non plus pour une victime qui déprime pour un rien et qui croit que son petit malheur est comparable à un "demi-orphelin" autiste...

- En tout cas... au moins je sais que ce n'est pas facile de se faire confiance quand tout le monde te méprise... Mais peut-être qu'à deux, ce sera plus facile, non ?

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

Sumire écouta attentivement les révélations du garçon qui s'était fait malmener. Il avait perdu son père et était autiste. La jeune fille ne savait pas grand chose de ce problème, elle en avait vaguement entendu parlé mais n'avait jamais été confrontée à une personne ayant justement ce problème. Toutefois, pour ce qui était de perdre ses parents, elle connaissait. Elle savait ce que c'était. Mais son cas n'était pas comparable à celui de Taiki, puisqu'elle ne savait même pas si ses parents étaient vraiment morts ou s'ils l'avaient abandonnée. Finalement, elle n'était pas très différente de ce garçon : peut-être orpheline, et sans mémoire, ce qui était finalement un problème cérébral, même si dit comme ça on pense tout de suite à quelque chose de grave et de mortel. Etrangement, elle ne parvint pas à ressentir de la pitié pour ce garçon qui craquait. Pour ce qui était des moqueries, elle n'avait jamais vécu ça étant donné que les gens avaient peur d'elle. Seulement, elle était consciente que derrière son dos, les pires rumeurs devaient circuler. Elle s'en fichait. Au niveau du caractère, elle ne ressemblait en rien à Sugiura. Elle était froide, dure et inspirait la peur. Elle ne s'appitoyait jamais sur elle-même, essayant toujours de surmonter ses problèmes sans verser de larmes. Elle faisait tout pour être quelqu'un de fort. Elle n'y parvenait pas toujours mais en apparence, c'était à ça qu'elle ressemblait. Non, elle ne pouvait compatir face aux problèmes de Taiki. C'était peut-être méchant et cruel mais elle ne pouvait pas éprouver ne serait-ce qu'un peu de tristesse pour lui. Elle ne savait pas pourquoi mais c'était ainsi. Elle avait toujours mal à la tête, et elle entendait constemment un rire, un rire qui lui fracassait le crane de l'intérieur. Folle. Voilà ce qu'elle était, il n'y avait plus de doute possible. Elle baissa la tête, une ombre masqua alors son visage. Un sourire se dessina sur son visage, sans qu'elle puisse vraiment se contrôler. Ne parvenant plus à réfléchir, elle prononça à voix haute ce que la petite voix de sa tête lui répétait :

- Ne me faites pas rire.

Sugiura, n'ayant pas totalement compris la réponse d'Every, répondit quand-même quelque chose, car il valait mieux faire ça que ne rien dire:
-Ouais, peut-être.
Sugiura entendit la remarque de Sumire:
-Ne me faites pas rire.
Que voulait-elle dire par là? Taiki ne le savait pas, mais entendait ça comme une insulte, un foutage de gueule. Il se mit alors à s'énerver, se retourna et engueula Sumire:
-QU'EST-CE QUE TU VOIS DE DROLE A CA, TOI!?
Arf, il avait gueulé tellement fort que la prof l'avait entendu:
-Eh oh! Qu'est-ce qui se passe ici?! Taiki, pourquoi tu cries comme ça?!
Taiki vient de remarquer son erreur, resta sur sa chaise et ne répondit rien. Il savait qu'il devait répondre quelque chose, mais il ne savait pas pourquoi, il n'y arrivait pas. Peut-être la peur de se faire punir? En tout cas, les trouble-fêtes de tout à l'heure se mirent à le railler après cette intervention assez étonnante.

Un moment de silence suivit la remarque du professeur. Sûr, il n'en revenait pas de la réaction de la jeune fille, mais cela ne se voyait pas. Tout du moins pas comme cela se voit sur la face de quelqu'un de surpris ou de dépassé par les évènements. Aussi dur à imaginer que cela puisse paraître, Every était en colère, vexé pour Sugiura, mais pour lui aussi. Certes, il était habitué à ce genre de remarques stupides de personnes qui n'y comprennent rien, mais là, le fait que cette pourriture sociale se soit propagée jusqu'à atteindre les personnes comme Sumire... C'était incompréhensible, moche et surtout franchement décevant. Au final, elle n'était peut-être pas plus intelligente que les autres malgré ses grands airs... Le fait d'en être tombé amoureux l'achevait d'avantage et il regrettait ses sentiments, pourtant incontrôlables. Bref, plus mature et âgé que l'autiste, il n'avait pas réagit aussi vivement, mais n'en gardait pas moins la même intensité émotionnelle. C'est juste que trop d'années passées à se retenir l'empêchait de se lâcher quand il débordait. Ceci dit, cela ne l'empêcha pas de tirer une mine renfrognée et sévère, le regard noir, d'une voix lourde de reproches.

- Je te croyais plus intelligente que ça, Yu. Remarquons la disparition du suffixe ~ Ce n'est pas toi qui disais que les autres se moquaient pour rien et sans savoir ? Stupides ? Tout juste bons à être ignorés ? Te voilà au même niveau qu'eux, maintenant.

Même maintenant, il sentait son cœur battre en la regardant et souffrir à chaque reproche qu'il lui lançait. C'est peut-être pour ça qu'il était à ce point énervé. Peut-être qu'il refusait de l'admettre, peut-être qu'il voulait croire que c'était une blague, ou peut-être que lui même était dégoûté de ses sentiments et que c'était eux qu'il visait. En tout cas il enrageait, et en souffrait au passage, déchiré entre de trop grands sentiments contradictoires.

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Sumire sursauta lorsqu'elle entendit Taiki lui hurler dessus. Elle cligna des yeux, ne comprenant rien, comme si elle venait de se réveiller. Pourtant, son corps était bien là depuis longtemps et cette phrase méchante, elle l'avait prononcée. Pourtant, elle avait juste l'impression de l'avoir entendue, au loin... Elle était folle et elle le devenait encore plus. Elle s'effrayait elle-même. Elle ne fit pas attention à la remarque de la prof, aux rires des autres ni au visage d'Every. Elle avait mal à la tête, une migraine. Tout ce qu'elle voulait c'était rentrer à l'orphelinat, s'endormir et ne plus penser à rien. Elle en avait particulièrement marre de ses problèmes de mémoire et des situations pendant lesquelles elle avait l'impression de ne plus être elle-même. C'est alors qu'Every réagit à son tour. Il ne cria pas lui, mais ses paroles étaient bien plus blessantes. Il reprit les paroles de Sumire, et cette fois elle se souvenait. Elle les avait prononcées sincèrement. Pas comme ce qu'elle avait dit quelques secondes plus tôt. Elle le regarda les yeux écarquillés, elle écouta les remarques qu'il lui faisait. Elle cligna des yeux, ne comprenant pas pourquoi ça lui faisait aussi mal d'entendre ça, alors qu'elle était censée être habituée. Elle eut l'impression de sentir une vague lui soulever le coeur ; elle tourna la tête vers la fenêtre. Ce n'était pas la faute d'Every, il ne pouvait pas comprendre, lui. Il ne savait pas qu'elle était folle, qu'elle n'arrivait pas à se contrôler et qu'elle avait une horrible voix dans la tête qui lui parlait depuis le début du cour. Seulement, ça lui faisait quand même mal d'avoir entendu Every lui dire tout ça. Peut-être que c'était plutôt lui qui ne vallait pas mieux que les autres au final... Lassitude. C'est alors que la jeune fille entendit un ricanement. Celui qu'elle commençait à reconnaître. Elle regarda autour d'elle. Pas de doute, cette voix ne venait pas de la classe, mais bien de sa tête. Cette fois, elle commençait à en avoir vraiment marre. Sans vraiment réfléchir, elle laissa tomber sa tête qui se cogna à la table dans un bruit... très audible (xD).

- Putain.

Même pour une fille qui se donne l'air d'être une dure, ça faisait mal. Mais comme d'habitude, Sumire ne le montra pas, elle se contenta de serrer les dents en gardant son visage contre la table. En tout cas, la prof avait entendu le bruit et accourait déjà vers la table des trois adolescents. Elle avait un visage étonné mais Sumire ne releva même pas la tête pour le voir.

- Mais qu'est-ce qui se passe avec vous à la fin ?

Etrangement, la prof semblait s'adresser à Every. Enfin pas si bizarre que ça puisqu'il n'était pas autiste et n'avait pas non plus la tête collée contre la table.

- Rien.

*A part qu'une certaine personne à l'air de s'éclater de voir le commun des mortels avoir des crises normales.*

Bon, il n'allait pas le dire de vive voix à ce fonctionnaire qui n'a rien à voir dans tout ça. Il avait beau être en froid avec Sumire, ce n'était pas une raison pour mettre le monde entier au courant. La professeur tourna les talons mais continua à les regarder. Il soutint son regard un moment parce qu'il n'osait pas regarder ses deux compagnons, jusqu'à ce qu'il ne voit plus qu'une mine gênée qui finit par détourner les yeux, troublée de ce regard insistant que personne n'apprécie. Every soupira en pensant que quand on ne veut pas subir quelque chose, on ne le fais pas subir aux autres. L'ambiance du groupe était tendue. Finalement, il soupira, commençant à prendre ses marques en tant que "chef" et lança d'une voix un peu lasse, histoire de montrer sa volonté de mettre tout ça de côté et d'avancer.

- Alors, on reprend où on en était ? Pas d'autres propositions, on garde celle de Yu... san ?

Il avait faillit l'oublier après leur brouille, mais ne pas le mettre aboutirait à une nouvelle dispute. Enfin, là ce suffixe était un peu "tombé de nul part" et ne faisait pas du tout naturel. Oh well, tant pis.

Taiki avait encore les larmes aux yeux après cette embrouille. Il répondit quand-même à la question d'Every:
-Non.. J'ai aucune idée...
Il fouilla un peu dans son cartable et sortit une photo de lui et de son père déchirée en deux, mais qui a été réparée par Taiki. (voir topic de Taiki et de Mael) La mort de son père l'a bouleversé, car il l'admirait. Il vit le côté gauche de la photo: c'était lui, le sourire aux lèvres. Il avait 4 ans. Depuis 8 ans, il ne souriait plus. En voyant cette photo, Taiki se rappela du garçon qu'il était avant cet accident: un garçon souriant, qui trouvait que la vie était belle. Un gosse ordinaire, quoi. Il avait remarqué que l'une des deux personnes qui était dans son groupe regardait sa photo. En remarquant ceci, il cacha la photo.

- Ah dé-désolé !

Et il se retira vivement quand Taiki rangea la photo. C'est juste que le silence de leur groupe le faisait remarquer le moindre fait et geste de ses deux "amis" si on peut encore parler d'amitié. Et en voyant Taiki examiner quelque chose, sa curiosité l'avait emporté sur sa timidité et il avait jeté un coup d'œil par dessus son épaule. Tout ce qu'il vit était une photo en piteux état, et dessus deux personnes, un enfant et un adulte. Mais il n'eut pas le temps d'identifier Sugiura, surtout avec son sourire.

- Ils... Ils ont l'air d'être contents...

Il s'était lancé au pif, mais vu que le petit autiste tenait cette photo, ce devait être des proches, par exemple son frère et son p... oups gaffe. Il avait oublié que son père n'était plus !

- Dé-désolé !

Et... ? Il ne savait même pas si c'était son père ou non ! Franchement, il aurait mieux fait de se taire ! Il était à nouveau tout rouge et baissait les yeux pour ne pas croiser ceux des deux autres.

[HJ : désolée, court et pas très inspirant en prime T.T]

Ah, il l'avait caché au mauvais moment. La preuve: Every l'avait vu. En entendant la remarque d'Every, il ressortit la photo et la montra à Every en disant:
-C'est moi, avec mon père...
C'était vrai qu'on a du mal à reconnaître Taiki, déjà parce que sur cette photo, il souriait, et aussi parce qu'il avait 4 ans sur cette photo. Du coup, on à du mal à croire que ce rejeton de 4 ans très souriant et heureux pourrait devenir ce jeune adolescent mélancolique et atteint d'un handicap mental qui l'empêche de vivre.

« C'est moi, avec mon père... »

AÏE. Dans le genre bourde, on ne fait pas mieux. De un, en effet il s'agissait de sa famille, de deux ce n'était pas d'un petit frère dont il était question ici.

- Je suis vraiment désolé...

Ça faisait beaucoup d'excuses dans la même minute. Tellement que sa langue en avait assez de bégayer et ne connaissait cette phrase que trop bien, tandis que son cerveau était trop accablé d'être au service d'un tel raté qu'il n'avait même plus envie de se battre contre cette idée et de toujours sans cesse chercher à revenir sur ces mots en hésitant sur ceux-ci. Le jeune homme baissa la tête déprimé, n'ayant pas vraiment envie de continuer à parler de cette maudite photographie. Son regard finit par glisser sur Sumire, pas vraiment sur ses yeux, mais il regardait quand même son visage. Trop déprimé pour y faire attention, rougir et changer de "cible", il ne trouva qu'à continuer à la fixer, n'ayant pas envie de voir le pauvre Sugiura qui devait lui en vouloir. Ce n'était pas un regard appuyé pour faire comprendre quelque chose à la jeune fille, ni un de reproche comme plus tôt, il se contentait juste de regarder, presque dans le vide, les paupières légèrement relâchées, tout en continuant à se démener avec son esprit pour trouver un autre sujet de réflexion que sa maladresse monumentale.

[ Hj : Hell yeah, je sais que c'est pas spécialement inspirant, mais faut pas l'oublier la pauvre. Au pire, vous connaissez le refrain "éditer". ]

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[Hahaha Every il mate ! *SBAAAF*]

Sumire n'écoutait pas vraiment la conversation des deux garçons. Ca ne l'intéressait pas, et elle était trop préoccupée par ses propres problèmes. Elle prit son stylo noir et se mit à gribouiller pensivement sur la feuille blanche qu'elle avait posée devant elle au début du cour. Elle ne dessinait rien de particulier, seulement diverses formes complètement inutiles. Au moins elle avait une contenance. Elle sentit alors un regard se poser sur elle. Elle tourna la tête et remarqua qu'Every était en train de l'observer, les paupières mi-closes. Surprise elle haussa les sourcils, légèrement gênée elle détourna le regard. Elle se demandait comment le garçon pouvait la regarder de nouveau après ce qu'il lui avait dit. Et ce qu'elle-même avait inconsciemment dit. Voyant qu'ils ne faisaient pas grand chose, la prof s'approcha d'eux.

- Alors, qu'avez-vous décidé de faire ?

Silence. En vérité, ils n'avaient rien décidé du tout, Sumire avait juste proposé de fabriquer des poupées de laine dans lesquelles les gens pourraient planter des aiguilles en pensant à leur ennemi. Mais fallait-il vraiment le dire à la prof ? Elle risquait de leur interdire de faire ça, de les prendre pour des fous. Or, ils n'avaient pas d'autres idées. La jeune fille s'en fichait si la prof n'était pas d'accord avec son idée, puisqu'elle n'était toujours pas décidée à participer au festival culturel. Toutefois ce n'était peut-être pas sympa de faire passer les autres pour des dérangés, alors que c'était elle qui avait eu l'idée des poupées vaudous. Elle repensa alors à la petite dispute et se renfrogna. Pourquoi devait-elle se soucier des autres ? Elle avait toujours été égoiste et ça fonctionnait mieux ainsi, elle n'avait pas de problèmes. De plus, il fallait bien que quelqu'un réponde quelque chose et les deux garçons ne semblaient pas se décider...

- Des poupées vaudous.
- ..........................Euh ? C'est une blague ?
- Non, on a rien trouvé d'autre.

Ne sachant que répondre, la prof lança un regard inquiet vers Every.

[ HJ : Donc, je réserve ma réponse et je rep demain ~ (pas de ma faute, repet générale + spectacle de théâtre toute la journée '_' ]

ÉDIT ~>

Que... !? C'est à lui de répondre !? Sympa, quand on sait qui a eu l'idée... Mais bon, après sa petite baisse de moral, il ne se sentait pas vraiment d'humeur à s'énerver. Il leva donc la voix calmement, tout en fuyant le regard de la prof qui l'intimidait (et pas Sumire !? Il a fait des progrès dites donc).

- En fait on a juste pas eu le temps d'y réfléchir, ça fait qu'un quart d'heure. Et c'est notre seule idée pour l'instant.
- Mais c'est trop bien justemeeeeeent !

Waah, là il n'en revenait pas de cet avis, lui qui s'attendait à s'en prendre plein la tronche. Mais elle, elle semblait au septième ciel, limite en train de sautiller, elle faisait de grands gestes avec les bras, si bien qu'elle faillit le cogner au passage.

- Mais oui, quand on est jeunes il faut pas avoir peur de prendre les devants ! Vive l'originalité ! Bonne chance et gardez cette idée !

Il ouvrit de grand yeux face à elle et regarda tour à tour Sugiura et Sumire. Bah dis donc, s'il s'y attendait...

[ HJ : C'est nul, mais finalement ça m'inspirait pas xD]

Sugiura ne répondit pas à la réflexion de la prof. Bon déjà, ils avaient trouvé l'idée, mais que faire maintenant? C'était la question qu'il fallait se poser. Bon, Sugiura hésita longuement, puis finalement posa la question à ses deux "acolytes" qui avaient l'air aux premiers abords étonné par la remarque de la prof.
-Euh... Maintenant, on fait quoi?....
Il attendit ensuite la réponse des deux ados qui participaient également à la fabrication de ces poupées vaudou. Des poupées vaudou, vraiment, c'est stupide! En tout cas, c'est ce que pensait Sugiura, mais bon, il préférait ne rien dire: il à déjà assez de problèmes avec ses agresseurs. Quand il sortira d'ailleurs, ça va être le même refrain: ils vont le tabasser et se barrer. Bah, il est habitué à être martyrisé de cette manière, de toutes façons. Il est habitué... mais il ne devrait pas l'être.

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