Lundi matin, l'empereur, sa femme et le p'tit prince~euh #SHBAM# (PV Yu)

[J'avais pas d'idées de titre, désolée xD Je met en pv au cas où, si tu voulais pas je retire ^^
Alors, récapitulatif pour les absents :
I. Banalité lassante...
II. "Pas sûre qu'il sera bien soigné"...
III. L'aventure d'Ivy et Su continue !
IV. Effraction
(ÇA, c'est du rp de la mort qui tue xD)]

Encore une semaine après la visite un peu imprévue de Sumire, et il put reprendre une vie à peu près normale. En tout, il était resté une semaine et trois jours, pour une simple blessure à la tête qui avait cicatrisé en deux jours. Le reste, c'était uniquement de la psychologie... Il s'était pourtant promis, à lui et à sa camarade de classe, de faire des efforts pour vite sortir de l'hôpital, mais voilà, il y eût un léger petit problème, dès le lendemain de cette promesse. A l'heure habituelle, le psy toqua, entra, mais n'était pas seul : en effet, il était accompagné des deux parents du supposé "garçon battu", dont ce dernier n'arrivait pas vraiment à comprendre l'expression, mais il avait un mauvais pressentiment.

- Tu peux tout raconter, vas-y, n'ai pas peur.

Le psychologue avait parlé d'une voix douce, mais Every ne comprenait pas pourquoi, ça ne ressemblait pas aux séances quotidiennes. Il jeta un œil à sa famille, mais sans trop savoir pourquoi, quelque chose le mettait mal à l'aise. Il y avait quelque chose de bizarre dans l'atmosphère, qui lui rappelait la veille.

- De... de quoi ? Raconter quoi ?

Ils savaient pour l'infirmerie ? Ils le croyaient !? Pourtant, ça ne le réjouit pas autant que ça ne l'aurait réjoui si ça avait été le cas le premier jour de son hospitalisation, il n'avait pas envie de faire du tort à son amie. Alors il attendu qu'on explicite mieux la question. Le psychologue sembla chercher ses mots, après un moment de silence.

- Et bien... A propos de ta... maltraitance, tu sais ?

- Quelle maltraitance ?

Il était clairement surpris, il ne voyait vraiment pas où ils voulaient en venir, mais ça ne ressemblait pas vraiment à des questions sur l'infirmerie... Certes, il n'avait pas été traité comme un roi, mais "maltraitance" n'était pas vraiment le mot dans ce cas-là, il y avait une petite nuance. A nouveau un silence, le psy était toujours gêné d'avoir à tout lui expliquer (imbécile, va !)

- Bon, tu as bien dit que tes parents te battaient non ?

- EEEEEEH !? Quoi !?

Choc, sur le coup il avait presque crié de surprise. Et un nouveau silence, plus trop pour les même raisons cette fois, ni dans la même ambiance. Le jeune garçon comprit enfin tout le problème, toute cette mascarade. Et compris enfin que l'émotion, l'impression donnée par ses parents était de l'incrédulité, de la gêne, et sans doute beaucoup de reproches. Sauf que là, comme il tombait des nues, toute cette émotion était fichue en l'air, laissant place à l'étonnement général.

- Comment ça "quoi" ? Tu l'as dit, oui ou non ?

- N-non ! Je n'ai jamais dit ça...

Les pommettes rouges, il baissa les yeux, tout à coup honteux à cause de la révélation. Il chercha dans ses pensées, et remonta à la veille, et le départ précipité du médecin. Mais oui ! Il ne se souvenait plus exactement de ce qu'il avait dit, mais ça pouvait bien avoir pu prêter à confusion ! Dans la chambre, personne ne dit rien. Le psy se leva finalement avec un "bon" et sortit. Every lui en voulut énormément, du fait de se retrouver seul avec ses parents, dans une atmosphère de ce genre, où la confiance venait de voler en éclats. Personne ne prit la parole, amplifiant ainsi ce sentiment négatif de l'ambiance. Puis le psy revint et appela les deux adultes, qui sortirent sans même un regard pour leur fils. Abattu, celui-ci fixa ses genoux un moment, avant de se mettre à verser des larmes.
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Dans les jours qui suivirent, il se douta qu'on devait faire quelques recherches, histoire de voir si oui ou non il avait menti. Les regards de reproches du personnel semblaient empirer chaque jour où les recherches s'éternisaient sans résultat, et il ne revit pas ses parents. Tout ça, suffisait à le faire resombrer dans la déprime.

"Merde, tout ça ce n'est pourtant pas de ma faute ! Ils ont mal compris c'est tout ! Alors pourquoi est-ce qu'on me regarde comme si j'étais un criminel !?"

Mais il pouvait dire ce qu'il voulait, en réalité lui-même se faisait honte...
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Trois jours plus tard, jeudi, les recherches n'avaient rien donné. Sans grand discours, il fut pratiquement "mis à la porte" de l'hôpital : on réunit ses affaires, appelle ses parents, et il est escorté jusqu'à la sortie sans un mot. Les "retrouvailles en famille" ne se firent pas vraiment joyeusement, un silence, chacun regardant dans une direction opposé, pour ne pas croiser le regard de l'autre. Et finalement, ce fut le retour à la maison, sans un mot non plus. Le grand "fautif" de l'histoire n'engagea la conversation qu'en soirée, après un "je n'ai pas faim", accueilli en silence encore une fois. Il soupira puis se lança enfin :

- Je... suis vraiment désolé, ce n'est pas ce que je voulais dire, ils avaient mal compris...

Puis, un nouveau silence accueilli sa réplique et il alla se coucher, après s'être excusé une nouvelle fois, espérant que la conversation irait mieux le lendemain.
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Le lendemain, en effet, la discussion reprit un peu. Quelques mots échangés, quelques blagues... Mais chacun évitait de parler de la fameuse méprise. Au moins, l'ambiance s'était un peu allégée, même s'il restait une sorte de malaise clairement perceptible dans l'air, qui semblait disparaître quelque fois pour réapparaître quelques heures plus tard. Et les trois derniers jours de la semaine se terminèrent ainsi.
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Lundi, il retourna enfin en cours. Toujours son bandeau sur la tête - dû à l'incrédulité des médecins de sa vitesse de guérison - beaucoup se posaient des questions sur son chemin, des messes basses, des regards surpris. En un sens, ce n'était pas trop déplaisant d'être ainsi le centre d'attention, mais des fois il avait limite l'impression de faire mauvaise impression. Au moment, où il passa la grille de la cour, de toutes les écoles réunies, sa classe se jeta sur lui, alors que les autres se contentèrent de regarder la scène avec intérêt.

- Every ! Every is back !

- Dis dis, c'était si grave que ça, ta chute ?

- Il parait même que t'es allé à l'hôpital !

- Tu t'es cassé quelque chose, un truc grave ?

- Ouais allez, raconte, parait que la bouffe de l'hosto c'est dégueu ! (ah, ça je confirme xD)

Assailli de questions en tout genre, entouré de la foule... C'était limite s'il reconnaissait ses camarades qui, jusque là, n'avaient manqué aucune occasion de se moquer de lui. Enfin, il voyait que c'était surtout par intérêt, pas par inquiétude, toutes ces questions... Il ne savait pas par quoi commencer, quand une question arriva en flèche, posée ultra calmement.

- Parait que la nouvelle est venue te voir, non ?

Un garçon avait parlé. Un des gars les plus secrets de la classe, mais aussi celui qui n'hésitait pas à mettre les gens mal à l'aise avec ce qu'il apprenait on ne sait où. Et cette phrase avait un sous-entendu très clair, ce qui poussa le rougissement de la victime à l'extrême, déjà un peu rose avec les autres questions et l'intérêt soudain, il était rouge écarlate, là...

- Co-co-coco-comment tu sais ça !?

- Ma tante y travaille, elle me l'a dit.

"Et le secret professionnel alors !? >///.\\\<"

- Et même que tu as...

Sans doute allait-il parler de sa crise, ou de sa soi-disant maltraitance, mais il n'eut pas le temps de finir, et heureusement (quoique...), que plus de la moitié de la classe s'emballa.

- Waa, c'est vrai !? C'est trop mignon !!

- Ouais, ouais, ça veut dire qu'elle s'inquiète pour lui et tout, et tout !

Un silence, tout le monde réfléchit et sortit d'une même voix.

- C'est le coup de foudre !!!

- QUOI !? O.O

Et merde, il était toujours pas sorti de l'auberge, un problème est résolu, un autre arrive... A ce rythme là, il allait vraiment brûler sur place... Heureusement encore qu'ils ne s'étaient pas fait surprendre à l'hôpital quand ils s'étaient retrouvés dans le même lit...

[J'arrête les romans, promis... (Every, arrête de m'inspirer !!) Bon, après c'est toi qui vois pour Sumire, soit elle arrive là, après, soit elle était déjà dans le groupe au moment de la "révélation" xDD (ça pourrait être fun...)]

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

Sumire n'avait pas eu trop de problème pour retourner à l'orphelinat. Elle savait que la direction s'était apperçue de son absence mais comme personne ne lui avait posé de question, elle n'avait pas eu de problèmes de ce côté-là. Elle avait reprit sa vie normale et était retournée en cour. Personne ne lui parla de l'incident ou du bandage qu'elle avait au bras. En fait, personne ne lui parlait tout court. Certes quelques garçons avaient tenté de la draguer mais après quelques tentatives ratées, ils avaient abandonnés. Cependant, même si on ne lui demandait pas ce qui c'était passé, il arrivait à la jeune fille d'entendre des chuchotements en cours, sur ce mystérieux passage à l'infirmerie. Chacun se faisait un peu son hypothèse. Le vendredi, il lui sembla même entendre quelque chose comme "la nouvelle sort avec Regenschirm" mais elle finit par se dire qu'elle avait mal entendu (ben oui, elle a pas l'ouïe fine XD). Le week-end qui suivit fut un week-end absolument ennuyeux. Il n'y avait rien à faire à l'orphelinat et Sumire avait la flemme de se promener en ville. De toute façon, même si elle faisait le tour du village, elle était presque certaine qu'elle serait revenue au point de départ au bout de 30 minutes. L'idée de retourner à l'hôpital voir Every lui était venue mais quand elle se rappela ses dernières paroles à propos de ses parents, elle changea d'avis. Elle ne voulait pas risquer de retomber sur eux maintenant qu'elle savait tout. Elle repensa à la journée où elle avait rencontré les Regenschirm. Elle les avait trouvé gentils et attentionnés, ils avaient même l'air curieux de savoir ce qui c'était vraiment passé et Every s'était même accroché à sa mère lorsqu'il avait pété un cable contre la jeune fille. C'est pourquoi celle-ci trouvait qu'ils jouaient drôlement bien la comédie et c'est pourquoi elle ne voulait pas les revoir. Peut-être que lors de sa crise, Every avait dit "Elle veut me tuer" en s'adressant finalement à sa mère. Peut-être qu'il l'avait confondu avec Sumire. Et peut-être qu'il avait voulu s'accrocher à Sumire et pas à sa mère ! (Okay j'arrête XDD) Réfléchir à tout ça avait au moins fait passer le temps à la jeune fille.
Sumire fut réveillée (trop belle exemple d'un verbe au passif ! *SBAAF*) en sursaut par son réveil. C'était déjà lundi matin. Le temps passait vraiment trop vite. Elle se leva paresseusement et se prépara pour aller en cour. Elle était en avance lorsqu'elle arriva dans la cour de l'école, il n'y avait pas grand monde. Elle en profita pour aller récupérer les affaires qu'elle avait oublié le jour de l'accident. En fait, elle avait séché tous les cours de maths depuis ce jour. Elle ne savait pas elle-même pourquoi elle avait fait ça, elle n'y avait pas vraiment réfléchit. Désormais, c'était fini, elle comptait bien retourner en cour de maths. Si elle séchait sans aucune raison, autant plus sécher du tout (stupide ~~Lucifer~~ Sumire XD). La jeune fille frappa à la porte, espérant que la prof soit déjà là. Et ce fut le cas. Lorsqu'on lui dit d'entrer, elle ouvrit la porte puis s'inclina.

- Bonjour madame, je suis venue récupérer les affaires que j'ai oublié ici il y a quelques jours.
- Yu ? Vous allez bien ?
- Ano... oui ?
- Alors j'espère vous revoir à mon prochain cour, cet après-midi.
- Puis-je récupérer mes affaires ?
- Quand vous aurez nettoyé votre table.

Ah oui, la tâche d'encre ! Elle avait presque oublié. Sans lui laisser le temps de répondre, la prof de maths ouvrit son bureau et tendis un sceau remplit d'eau et d'un liquide mousseux, ainsi qu'une éponge. Sumire s'empara des deux objets, qu'elle porta avec un peu de difficulté (le sceau surtout, l'éponge ça va encore x]), puis les posa sur la table d'Every. Elle trempa l'éponge, l'essorra, puis se mit à frotter à l'endroit où son stylo s'était cassé. La tâche déjà sèche depuis longtemps avait du mal à partir et la jeune fille replongea l'éponge dans le sceau plusieurs fois, pendant que la prof' corrigeait des copies. Heureusement qu'elle était en avance. Après de longs efforts, la tâche se décida enfin à disparaître. Pas entièrement certes, mais suffisement pour que Sumire puisse considérer son travail comme terminé. Elle rapporta à sa prof de maths le sceau et l'éponge puis demanda ses affaires. La jeune femme les lui rendit et l'adolescente s'en alla. Elle passa aux toilettes pour se laver les mains, puis reposa enfin son petit chapeau noir sur sa tête, et garda fièrement sa canne dans sa main balafrée. Lorsqu'elle revint dans la cour, il y avait beaucoup plus d'élèves. Un petit rassemblement s'était d'ailleurs formé. Curieuse, Sumire s'approcha en gardant tout de même une petite distance. Les conversations fusaient, tout le monde semblaient s'intéresser sur un même sujet. La jeune fille entendit une fille crier que quelque chose était très mignon. Mais quoi ? Cette fois, la curiosité l'emporta sur l'indifférence et la fille aux yeux rouges se mêla au groupe. Sauf que les autres étaient trop occupés pour se rendre compte de sa présence. Elle remarqua que le centre d'attention n'était autre qu'Every ! Il était revenu ! Et cette fois il n'était plus couvert de moqueries mais plutôt de commentaires. Su' n'eut pas de mal à en déduire que les autres s'intéressaient à son séjour à l'hôpital. Une nouvelle voix retentit : "Ouais, ouais, ça veut dire qu'elle s'inquiète pour lui et tout, et tout !" Euh... c'était qui le elle ? Parlaient-ils d'elle ? D'elle, d'elle-même ?! Etaient-ils au courant qu'elle était allée le voir ? A aucun moment elle n'avait cherché à cacher sa visite, mais elle ne se doutait pas que ça ferait autant courir les rumeurs et aussi l'immagination des gens. C'est alors qu'un silence s'installa. Il avait quelque chose d'étrange... Puis, la phrase de la mort-qui-tue fut prononcée par toutes les personnes en même temps. Les joues de Sumire se teintèrent de rouge, tandis qu'Every protesta. L'adolescente ne savait plus comment réagir. S'enfuir en courant ? Ah non c'était vraiment pas son genre. Il fallait qu'elle se calme et qu'elle réplique quelque chose calmement, avec son habituel ton neutre. Elle hésitait entre le "Pardon ?", le "De qui vous parlez ?" ou de "Vous parlez de quoi ?" Comme personne ne l'avait vue arriver, elle pourrait très bien faire celle qui n'avait rien entendu. Elle était persuadée que les autres n'oseraient pas répéter, mais l'atmosphère peu à l'aise qu'elle avait connue avec Every jusque là, risquait d'être intensifiée. Elle tenta de se calmer et réussit, ses joues redevinrent aussi blanches que d'ordinaire. A présent, il fallait qu'elle parle avec tact et qu'on remarque sa présence aussi. C'est pourquoi elle laissa glisser sa canne jusqu'à ce qu'elle cogne le sol dans un petit bruit. Petit bruit mais il réussit quand même à attirer l'attention de tout le monde. Le regard vide, les yeux ternes, la voix neutre, elle demanda :

- De qui parlez-vous ?

<< De qui parlez-vous ? >>

Un silence (décidément ! Il voit que ça on dirait). Rien qu'en entendant ces cordes vocales, à la fois distantes mais familières, il avait reconnu à qui il avait affaire. Les membres de la 3°3 se retournèrent, peut-être un peu moins habitués à cette voix. Croiser les deux iris rouges de la demoiselle suffit à le faire disjoncter de plus belle, et il eut même un petit moment d'absence ou il tomba en arrière, dans les bras du fameux "détective de l'ambulance" (Sea powaaa ! Détectives en force !), trop surprit pour faire un autre geste que celui de le rattraper, bien que plus petit. Heureusement qu'on ne faisait pas trop attention à lui.

- Dis dis, Yu-san ! C'est vrai que parapluie et toi vous sortez ensembles !?

- Shhh ! Tu brise tout le romantisme, imbécile !

- M-moi aussi je veux savoir !

- Et moi !

Y'avait du monde d'intéressé, en fait... Every reprit enfin conscience... Enfin ? Il n'était resté que vingts secondes en période d'absence. Et son sauveur se reprit aussi vite en main et le repoussa, la jeune victime vacilla un peu, mais parvint à rester debout.

- C'est bon t'as fini ? J'm'intéresse pas aux gars, moi !

Remarquez à quel point c'est culotté comme réaction, venant de la part du gars qui vient de faire courir une certaine rumeur... D'ailleurs, l'un des deux objets principaux, et sans doute le deuxième aussi, était loin d'oublier ce genre de choses. Récupérant son rougissement, Every ouvrit la bouche et rétorqua un éternel "ce n'est pas vrai" et "elle a juste eu pitié de moi, c'est un hasard", mais ce fut le moment exact où la sonnerie retentit, et sa phrase fut complètement submergée par le bruit.

- Ah, ça sonne ! Le prof est trop sévère et il a pas compris que son horloge avançait, venez on se grouille !

Et tout le monde se rua vers leurs classes respectives. Et lui resta là, comme un c*n, en "pause" du moment où il avait parlé. Une phrase où il avait voulu mettre tant de persuasion, qu'il ne lui en restait plus pour recommencer. Et qui l'écouterait, maintenant ? Il n'osa pas regarder s'il restait quelqu'un, de peur qu'on lui demande de répéter, et là c'est limite s'il n'entendait pas le vent souffler (et oui, ça c'est ce que j'appelle se prendre un vent). Il baissa la tête, désespéré du fait que personne n'ait voulu - ou pu - l'écouter. C'est ce moment que choisis (ou non) un dernier retardataire pour le bousculer en se hâtant en cours, ce qui le fit relever la tête et tomber sur... Yu. La bousculade l'avait rapproché de 0,1 centimètre (soit 1 millimètres pour les incultes) de la jeune fille, mais ça suffit à lui procurer une nouvelle gêne subite. Il détourna son regard et se gratta l'arrière de la tête - qui dans son esprit commençait à être affilé à la jeune fille vu l'aventure infirmerie/hôpital - et ne réussi qu'à lâcher, mal assuré et légèrement rose :

- Euh... hem...V...Vraiment dé...désolé...

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Un lourd silence acceuilla la question de Sumire. Lorsque les yeux de celle-ci croisièrent ceux d'Every, celui-ci tomba à la renverse, dans les bras d'un autre garçon de la classe. Puis, finalement, une fille prit la parole. Elle ne répondit pas à la question de Sumire, mais cette nouvelle question répondait clairement à la première. S'ils sortaient ensemble ? C'est pas parce qu'elle était allée le voir à l'hôpital qu'ils sortaient ensemble ! Bon d'accord c'était très suspect mais... mais d'abord, comment pouvaient-ils le savoir ? Sumire ne suivit pas la conversation qui suivit, elle avait déjà comprit l'essentiel : tout le monde voulait savoir si oui ou non elle sortait avec Every. Apparement, l'intéressé n'était pas en état de parler. D'accord c'était un peu intimidant mais un simple "non" aurait suffit à tous les calmer. Le garçon qui tenait Every s'impatienta et le repoussa. Puis, la cloche sonna et tout le monde se précipita en cours. Sauf Sumire et Every. Sumire, parce que ce n'était pas son genre de courir à cause d'une sonnerie et Every parce qu'il semblait figé sur place. La jeune fille n'avait pas remarqué que le garçon avait essayé de se faire entendre pendant que la sonnerie avait retenti. En ce moment même elle le prenait donc pour un timide irrécupérable (Sorry sorry XD). La jeune fille se demanda alors pourquoi elle ne bougeait pas elle non plus. Elle secoua discrètement la tête et s'apprêta à partir quand quelqu'un bouscula Every. Celui-ci redevint rose et bredouilla des excuses. Sumire fronça légèrement les sourcils et répliqua d'un ton neutre :

- Arrête de t'excuser, ce n'est pas ta faute, c'est plutôt la mienne... c'st moi qui suis venue te voir à l'hôpital. Désolée de t'avoir infligé cet interrogatoire, cette gêne et tout le reste !

Sur ce, elle tourna la tête et se dirigea vers sa salle de cour. Bien qu'elle se soit en quelque sorte excusée, le ton qu'elle avait employé n'avait rien d'un ton de regret mais plutôt de reproche. Cette situation devenait vraiment trop absurde. Elle ne savait pas vraiment ce qui l'avait poussé à parler comme ça. C'est juste qu'elle en avait assez qu'Every s'excuse de tout alors que c'était lui qui avait été le plus victime dans tout ça. Sumire entra dans la classe. Elle s'inclina devant le professeur, puis s'installa à sa table. Une fois que tout le monde saurait qu'elle ne sortait pas avec Every, ils les laisseraient tranquilles et le garçon ne serait plus aussi intimidé. Quelques chuchotements venant des deux filles assises derrière elle lui parvinrent :

- Regarde, ils ne sont même pas entrés ensemble ! Tu crois qu'ils ont honte ?
- Je ne sais pas... C'est trop dommage ! Ca aurait été si mignon s'ils s'étaient tenus la main !
- Plus question de les perdre de vue !

Un autre silence, le jeune homme suivit Yu des yeux, son ton lui paraissait bizarre. S'il passait son temps à s'excuser c'était pour éviter qu'on ne lui en veuille, mais apparemment ça avait eu l'effet inverse cette fois. Et puis, un coup de révélation, une fois qu'elle entra une bonne fois pour toute et referma la porte derrière elle : Merde, fallait pas arriver en retard !

A son tour il se dépêcha et courut rejoindre la salle, quand il entendit un bruit métallique au sol. Comme si c'était le moment de faire tomber sa règle (qui venait de tomber de son sac par un trou) ! Il allait vraiment arriver en retard ! Et en effet, quand il arriva devant la classe la porte était fermée. Il toqua quelques instants : pas de réponse, et ouvrit timidement la porte.

- Excusez-moi...

Elle avait pivoté de 20° avec un entrebâillement à peine nécessaire pour qu'il puisse s'y glisser en marche "crabe"... Ce qu'il n'eut pas le temps de faire.

- La cloche a sonné, monsieur Regenschirm, vous êtes en retard ! Ce n'est pas parce que vous avez manqué deux semaines qu'il faut se croire tout permis !

*Ben voyons, comme si c'était de ma faute... Je rêve ou il a sous-entendu que j'avais fait semblant d'être blessé pour ne pas aller en cours !?*

Cela dit, il s'efforça de jouer les gentils élèves soumis et pris un air désolé, qui avait l'air sincère - des fois bon comédien, des fois mauvais - et qui l'était un peu aussi, c'était vraiment de sa faute après tout.

- Désolé je...

- Allez chercher un mot !

- Mais...

- Et ne revenez pas avant !

- ... Pff...

Every soupira, ce prof lui tapait sur les nerfs, et fit même pour une très rare fois, une moue de désapprobation en refermant la porte. Le problème, c'est que quand il l'avait faite, la porte n'était justement pas fermée et tout le monde avait pu le voir. Le professeur également, bien sûr, qui se précipita vers la porte et la rouvrit alors même que son élève "délinquant" (faut aller la chercher loin, la délinquance en Every, mais bon xD) avait encore la main sur la poignée. Bien sûr, la crise de nerf visible de son professeur le fit sursauter, avec des yeux grands ouverts et une mine paniquée.

- Et si ça vous plait pas, vous pouvez encore ne pas revenir ! H-hé, revenez quand je vous parle !

"Monsieur Regenschirm" avait finalement poussé un nouveau soupir et regagné une expression de mauvaise humeur, tout en se détournant de l'homme et en se dirigeant vers les escaliers.

- Désolé, comme je ne suis qu'un stupide élève soumis, je ne peux prendre en compte qu'un ordre à la fois, mais comme vous me laissez l'immense honneur d'avoir le choix, je promets d'y réfléchir.

Et il partit ~~avec en fond un superbe soleil couchant et des cactus~~ #SHBONG# Et le prof, quand à lui, dû renoncer à le suivre : il avait la classe à s'occuper, mais il étai bien décidé à le réprimander plus tard, hésitant même à lui faire un rapport. Mais c'était la première fois, il ne pouvait pas, mais au prochain problème, il ne s'en privera pas. Dans la salle, certains avaient commencé les messes basses : un prof qui pète son câble - surtout d'un professeur aussi peu aimé - c'était toujours intéressant, tout comme l'effronterie nouvelle d'un type aussi effacé que "parapluie".

De son coté, il alla donc se chercher un mot d'absence, et croisa au passage un drôle de garçon dans le couloir, qui regardait fixement devant lui.

*Ah... Taiki, c'est ça ? J'en ai déjà entendu parler...*

Enfin, pour l'instant il n'en avait rien à faire, et il était occupé dans ses propres problèmes : il avait réagi tout seul, normalement il n'aurait jamais fait ça, et pour rentrer en classe en évitant le savon, ça allait être une catastrophe... Enfin, il aviserait. Une fois son mot en main, il toqua, et entra. Sans parler, il marcha jusqu'au bureau du professeur et donna le mot tant attendu. Le maître le considéra un instant, avant de lui faire signe qu'il pouvait s'asseoir (je crois qu'au Japon, les étudiants ont toujours la même salle... Donc on va dire qu'il est encore à coté de Sumi' x)), toujours sans rien lui dire (ce topic aurait dû s'appeler "silence" xD).

[ HJ : Légère inspiration de ma prof de SVT pour le prof... Sauf qu'elle est encore pire. Et Taiki, attends encore un peu avant de poster... S'il te plait ^^" ]

Messages : 958 Date d'inscription : 27/05/2009 Localisation : Dans le néant...

Sumire essaya tant bien que mal d'ignorer les deux bavardes qui parlaient d'elle. C'est alors qu'on frappa à la porte. Every entra. Le prof ne toléra pas son retard et s'ensuivit une petite dispute. Lorsque le prof se mit à courir derrière le garçon, la jeune fille faillit éclater de rire. Ce prof était vraiment absurde. L'adolescente sortit ses affaires, apparement mieux valait ne pas contrarier cet homme. Dès qu'elle l'avait eu en cours, elle avait tout de suite eu un mauvais pressentiment. Rien que le regard qu'il lui avait lancé lorsqu'elle était arrivé et le "Nouvelle en cours d'année" pincé qu'il avait murmuré lorsqu'elle s'était présenté, lui avait indiqué qu'il valait mieux ne pas trop le contrarier. Il était déjà assez vieux et suivait sans doutes les vieilles méthodes d'enseignement. Il les regarda d'un air strict lorsqu'il se rasit à son bureau. "Puisque votre camarade a eu le culot d'arriver en retard, nous allons commencer le cour sans lui, ça lui servira de leçon !" Sumire leva les yeux au ciel. Comme si manquer le début du cour était une punition ! Le prof leur demanda d'ouvrir leur livre à la page 83. Mais il n'eut pas le temps de poursuivre davantage, car Every revint à ce moment même. En le voyant, le prof fit une grimace si affreuse que Su' aurait juré entendre ses dents grincer, tant il était humilié de ne pas avoir pu donner une "leçon" au retardataire. Every vint s'asseoir à côté d'elle et le prof' commença enfin son cour. Et là justement le silence commença. Bon d'accord ils étaient en cours donc ils n'étaient pas censés se parler mais quand même... Enfin y'avait toujours des gens qui cassaient tout :

- T'arrives à voir ?
- Attends le prof' fait que de me regarder.
- Alleeeeez regarde ! J'veux savoir s'ils se donnent la maiiiin !
- Tais-toi imbécile !
- Donc nous allons attendre que ces deux demoiselles du fond finissent leur conversation...
- G... Gomen nasai senseï !
- Mais quelle lèche-bottes...

Le professeur se racla la gorge et ça suffit à ramener le silence. Sumire n'écoutait rien au cour que celui-ci commençait. Elle était concentrée sur les bruits qui venaient de derrière elle. Des grincements de chaises se faisaient entendre constamment derrière elle et elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander ce que les deux curieuses fabriquaient. Finalement, la jeune fille céda à la curiosité et se retourna. La fille aux cheveux roses qui étaient derrière elle était à genoux sur sa chaise et fixait les mains d'Every. L'autre, celle aux yeux indigo, fixait celles de Sumire. Celle-ci fronça les sourcils ce qui, involontairement, fit ressortir la rougeur de ses yeux. Une petite goutte de sueur glissa le lont du front de la "rose" et elle se rassit normalement. L'adolescente aux yeux rouges se retourna et soupira. Elle avait encore effrayé quelqu'un ! Cela faisait si peur que ça les yeux rouges ?

- J'ai eu peur !
- Quel sale caractère...
- Je me demande ce que parapluie lui trouve !
- Hmmmm ça me donne une idée ! On a cas lui demander !

Les deux filles pouffèrent de rire. Sumire, qui avait bien entendu écouté la conversation, se mit à rougir malgré elle. Elle ne comprenait même pas pourquoi mais n'avait pu empêcher ce rougissement soudain. Pendant ce temps, la fille aux yeux violets déchira une page de son cahier et commença à griffoner un mot, sous les conseils de la "rose" qui avait l'air d'être une grande romantique. Puis, au bout de quelques minutes, elles plièrent le papier, la "violette" se pencha vers Every qui était juste devant elle et lui glissa le papier dans le col de son T-Shirt. Sumire tourna la tête vers l'autre côté, après tout ça ne la regardait pas. Enfin si mais non.

["Enfin si mais non" = J'adore ! x)
Et "fallait", juste comme ça, c'est la conjugaison du verbe "faire", mais bon xD]

De son coté, Every était un peu toujours de mauvaise humeur, mais essayait de le cacher. Même si bon, poser la tête sur sa paume de main gauche et regarder par la fenêtre, ça indiquait de manière très sous-entendue (histoire de ne pas trop jouer avec le feu) qu'il voulait énerver le prof. Lequel, réussi par miracle à se contenir, pour une fois. Absorbé dans ses mauvaises pensées, le jeune homme n'avait même pas entendu les chuchotements dans son dos, ni même le rougissement de sa voisine de table. C'est alors qu'il sentit quelque chose le piquer au cou, qu'il s'empressa de retirer. En voyant un papier plié, la méfiance ne fut pas son premier sentiment et il le déplia. Rougissement immédiat. Gêné, mais essayant très très maladroitement de le cacher, il regarda derrière lui et vit deux filles qui regardaient le plafond. Ouais bon, y'a mieux comme stratagème pour simuler son innocence... L'ennui c'est que lui non plus, n'était pas très doué pour cacher sa gêne.

- On peut savoir ce qu'il y a sur ce papier ?

- R-rien du tout !

Il le serra sur sa poitrine, face avec le texte cachée, pour ne pas qu'on puisse voir les lignes. Avec ce geste, il remarqua que son cœur battait à tout rompre, sans doute pour aller de pair avec le rougissement. Ce n'est pas le mot en lui-même qui l'avait augmenté, c'était plutôt que son contenu qui allait être révélé à tout le monde...

- Donnez-moi ça tout de suite !

- No-noon !

Avant qu'il ne soit pris, il déchira le papier en une dizaine de morceau, se leva et les jeta par la fenêtre à coté de lui (c'est pas écolo ! xD). Un nouveau silence, personne n'en revenait de cette réaction un peu extrême, même celui qui l'avait faite. Il resta debout, à haleter, toujours rouge, et tout de même rassuré de s'en être débarrassé, même s'il voyait les problèmes arriver.

- Bien. Ça tombe bien, vous resterez après ce cours, j'ai... à vous parler.

L'élève se rassit, encore plus rouge, sans rien dire. Déjà qu'avec ses parents, c'était pas la joie, qu'est-ce qu'ils allaient dire maintenant !? Dans la classe, il y avait un certain étonnement général, et personne ne parla non plus.

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[Miiince faute de frappe ! *Fille qui ne se relit que pour les présentations*
Kyaaah arrête de faire des RP aussi drôles sinon j'vais mourir de rire un de ces jours X'DD]

La curiosité de la jeune fille avait totalement disparut et elle ne tenta même pas de loucher vers le petit papier qu'Every tenait entre ses mains. Elle préférait ne pas savoir ce que ces deux commères avaient écrit. Et puis, le garçon était assez grand pour réagir convenablement, elle n'avait pas besoin de savoir. C'est alors que le prof' haussa la voix et demanda ce qu'il y avait sur le papier. Sumire leva les yeux vers le prof, puis vers son voisin de table, pour voir sa réaction. Il avait les joues rouges et répliqua qu'il n'y avait rien du tout. Bien sûr cette audace énerva le prof qui réclama tout de suite le mot. Et là, au grand étonnement de tous, Every refusa. Pourtant, tout le monde savait qu'il valait mieux éviter de se faire mal-voir par ce prof. Le contenu du papier était-il si... intimidant ? Ce ne fut pas tout. Parapluie-Man (varions un peu XD) déchira le papier en plusieurs petits morceaux, se leva, et les jeta par la fenêtre. Il n'y avait plus de doute, pour que lui, THE timide agisse comme ça, le contenu du mot était bel et bien intimidant. Et Every n'était apparement pas capable de réagir convenablement. Sumire, tout comme le reste de la classe, resta, figée sur place et le fixa vec étonnement. C'était tellement contre-nature de la part du jeune homme. Le prof répondit plutôt calmement en demandant à Every de rester à la fin du cour, ce qui accentua le rougissement de celui-ci. Suite à cette mésaventure, tout redevint calme. Certains regardaient encore dans la direction d'Every. Il était vrai que ça réaction avait été choquante mais bon à présent, mieux valait s'en remettre. Sumire se demanda comment allaient réagir les parents de ce dernier. Allait-il se faire frapper ? L'adolescente n'avait pas vu de bleus ou de blessures sur le jeune homme lorsqu'elle l'avait rencontré. Peut-être qu'il cicatrisait vite, comme sa blessure au crane. Après tout c'était ce qu'il avait dit au médecin. Mais si il se faisait frapper ce soir-même, elle verrait forcément quelques marques le lendemain. Elle avait intérêt à garder l'oeil ouvert (OMG le gros malentendu revient XD).

- Pff tout ça pour rien !
- Yu ne l'a même pas défendu.
- Ce couple est trop nul !
- Parle moins fort le prof nous regarde...

Sumire jeta un discret coup d'oeil à la table de derrière et vit les deux jeunes filles faire semblant d'être plongées dans leur lecture. Sauf que personne n'était censé lire à ce moment. Su' leva les yeux au ciel. Cette situation allait-elle cesser un jour ? De toute façon le cour allait bien prendre fin un jour et les deux jeunes gens seraient de nouveaux attaqués de questions. Il suffirait alors d'y mettre fin avec une réponse claire. Même si c'est parfois dur à dire des choses de ce genre, parce qu'il faut pas être vexant. Hé ? Depuis quand Sumire Yu s'inquiétait d'être vexante ou pas ? Le monde semblait tourner à l'envers ce jour-là. Sumire commença à écrire le titre du cour que le prof' écrivit au tableau, mais ne parvint pas à se concentrer. Elle nota les mots sans les comprendre, seule sa main était en action. Ses pensées étaient lointaines, vagues. Le prof' sembla remarquer l'absence de la jeune fille car il lui demanda de répéter la phrase qu'il venait de prononcer. Comme elle n'avait rien écouté, elle relut le titre qu'elle avait écrit, pour au moins dire quelque chose. Mais évidemment, elle avait trois phrases de retard.

- Vous n'êtes pas attentive ! Cette classe est vraiment décevante... Mais, ne serais-tu pas perturbée par Regenschirm ? Changez de place, Yu !

Il lui indiqua une chaise vide. D'habitude il n'y avait jamais de place libre, mais ce jour-là, il y avait un absent. Sumire se leva en repoussan bruyamment sa chaise, attrapa son sac d'une main, rassemblant son livre et sa trousse de l'autre, puis se dirigea vers la chaise indiquée. C'est alors qu'elle s'arrêta net en entendant les "Haaaaan !" de la salle. Elle réussit à distinguer des paroles de cet étonnement général mais juste quelques unes : "Le couple du jour séparé !" "Mais c'est horrible ! Quel drame, je vais pleurer !" "Pff Every est même pas capable de la défendre, qu'est-ce qu'elle lui trouve ?" (XD) Mais tous se turent suite au coup de règle fatal du prof' contre son bureau. L'adolescente s'assit tranquillement sur sa chaise et posa ses affaires sur la table. Vu l'air intéressé de son nouveau voisin, elle allait certainement être harcelée par un interrogatoire.

- S...seinsei ! C... C'est horrible ! Vous ne pouvez pas les séparer ! C'est trop un crime !
- Quelle idiote...

[ HJ : C'est drôle ? J'ai déjà fait plus drôle, mais bon... passons... x) ]

*"Perturbée"... Depuis quand je perturbe les gens, moi ? En général c'est l'inverse...*

Il soupira, lassé de ce prof qui cherchait la petite bête pour se venger de la mésaventure du retard, alors que sa voisine pliait bagage à coté. Pour l'instant il n'avait pas bien réalisé qu'elle le "quittait" (xD). Non, là ce qui commençait à lui taper sur les nerfs c'était tout ces commérages. Ça commençait à devenir clair... Tout ces trucs bizarres, encore à cause de la rumeur. En même temps, il avait fait assez de conneries pour aujourd'hui, n'en rajoutons pas une couche de plus en la démentissent à voix haute devant tout le monde. Limite en s'inspirant de sa prétendue "petite amie", il envoya à la classe le même type de regard "vous me faites pitié, achetez vous une vie", peut-être un peu moins efficace, mais au moins assez pour les calmer un peu.

Puis il s'accola au mur et soupira. Décidément, tout ça tournait au grotesque ! Déjà que lui soit capable d'autant de changements en une semaine à peine : d'abord sa crise à l'hôpital, ensuite sa mini-délinquance au même endroit, après sa crise contre le prof, sa déchirure du papier, et enfin ce regard méprisant... C'était dingue, il ne se reconnaissait plus ! Finalement, peut-être que cette Yu ne le laissait pas si indifférent... Cette pensée lui colora les joues légèrement en rose, trop occupé dans ses pensées pour qu'il en soit au rougissement maximum. Un bruit énorme le surprit, bruit formé par le tampon du professeur sur le tableau. Il y avait eu encore des chuchotement, et lui même était apte à se faire reprendre : parallèle à sa table, la dos appuyé contre le mur, la tête inclinée vers le plafond... Le professeur ne dit rien, et fit quelques pas en avant.

- Bien. J'aimerai savoir ce qui vous met dans cet état aujourd'hui... tous.

Il avait commencé par regarder Every, l'élève qui avait causé le plus de problèmes, et finalement avait reporté son regard sur les autres. Parce que même si c'était à 80% de sa faute, les autres aussi avaient une part de responsabilité. Son "élève à problèmes" se contenta de se remettre assis comme il faut, de détourner le regard et de reprendre une mine bougonne, avec un léger rougissement qui trahissait le fait qu'il était un peu honteux, car il fallait bien avouer que là, c'était de sa faute s'il se faisait "gronder".

[ HJ : Désolée, je suis pas très inspirée cette fois T_T ]

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[Pas grave, ça va revenir XD]

A ce moment même, Sumire avait des envies de meurtres... Enfin non quand même pas, elle n'est pas en mode "bad Sumire". Dire qu'elle avait prit l'habitude d'être ignorée, là c'était tout le contraire. En tout cas, il fallait vraiment tout mettre au clair parce que là ça devenait trop bruyant. Elle fusilla du regard la fille aux cheveux roses qui avait dit au prof' qu'il ne pouvait pas faire ça. Et elle elle ne pouvait pas s'occuper de ses affaires ?! Juste pour une visite à l'hôpital ! La tête appuyée sur sa main, l'adolescente fixa le tableau d'un air las. Vivement que ce cour se termine ! C'est alors que le prof' frappa subitemment sur le tableau, ce qui fit sursauter Sumire. Elle releva la tête et haussa un sourcil en direction du prof qui avança de quelques pas. Il leur demanda ce qui les mettait dans cet état ce jour-là. Automatiquement, le regard de la jeune fille se tourna vers celle aux cheveux roses. Elle semblait être la plus bavarde et semblait être assez stupide pour raconter tout au prof'. Mais apparement elle ne dirait rien puisque la main de sa voisine lui couvrait la bouche. Le prof' commença à frapper sa règle contre sa main d'un geste impatient. Personne ne répondait. Puis, le prof' commença ses menaces... Il expliqua clairement que si personne ne voulait lui expliquer quelle était la cause de leur rebellitude soudaine il en collerait un au hasard (bizarrement lorsqu'il prononça ces mots, ses yeux se tournèrent vers Every) pour calmer les autres. Finalement, quelqu'un céda :

- C'est à cause du parapluie monsieur ! Et de la nouvelle !
- Je n'aime pas les rapporteurs dans ton genre, qui dénoncent sans argumenter. C'est donc toi qui sera collé ! Maintenant, je veux du SILENCE !!

L'élève qui avait parlé devint rouge et le prof' retourna à son bureau. La tension redescendit et Sumire soupira. Bon, elle pouvait au moins faire un effort pour ce cour. Elle prit en main son stylo et nota tout ce qui était écrit au tableau. Elle commença même à faire l'activité du livre que le prof' venait d'indiquer. Bien qu'elle n'eut pas beaucoup écouté, le peu qu'elle avait écrit réussit à lui faire comprendre la leçon et elle n'eut pas de mal à répondre aux deux premières questions de l'activité. Son voisin, lui tapota alors l'épaule et lui demanda si elle pouvait mettre son livre au milieu, parce qu'il avait oublié le sien. Elle fit donc glisser le livre et, sans un mot, reprit son travail. Au bout d'un moment, Su-chan remarqua que les yeux de son voisin, passaient du livre à elle. Tout d'abord, elle fit semblait de ne rien voir, puis ces petits coups d'oeil l'agacèrent. Elle se tourna vers le garçon qui fit semblant de regarder ailleurs. Ses yeux continuèrent à le fixer jusqu'à ce qu'il soit obligé de la regarder.

- Qu'est-ce qu'il y a à la fin ?
- Euh rien je... °////° Juste savoir je euh... je voulais juste savoir... Alors tu sors avec parapluie ?
- Yu ! C'est donc bien vous qui perturbiez la classe. Vous aurez une heure de colle vous aussi !

Sumire ne répliqua rien et se contenta de froncer les sourcils. C'est alors qu'elle s'apperçut que tout le monde la regardait. Elle haussa un sourcil et tout le monde détourna le regard... pour maintenant regarder Every avec des grands sourires. Découragée, Sumire se tapa doucement la tête contre la table.

Le jeune délinquant qui venait d'échapper à la colle essaya de reprendre lui aussi le cours. Mais il était de mauvaise humeur et n'avait pas franchement envie de faire des efforts pour cette fois. Il attendait juste la fin du cours, sa montre étant toujours cassée et il n'avait pas envie de se faire reprendre encore une fois en regardant l'horloge : le professeur les tenait à l'œil. Alors il recopia les phrases sans vraiment les comprendre, en bâclant, et en utilisant le plus de notes et de langage SMS (noooooon !!) possible. Comme en général il prenait les cours ultra sérieusement, ça ferait sans doute tâche mais bon, là il ne savait même pas s'il relirait le cours. En plus de ça il ne comprenait rien à l'exercice et s'appuya la tête sur la main gauche. Il nota des trucs qui se rapprochaient très légèrement d'une bonne réponse, mais il sentait une drôle d'ambiance derrière lui qui suffisait à le faire criser davantage. Cependant il préférait ne pas se retourner, peut-être que c'était que dans sa tête...

Il se leva brusquement, tête baissée.

- Monsieur. Je peux sortir de cours ?

Mini flash back d'il y a quelques minutes : Bon, là ça n'allait vraiment pas. Il entreprit de se calmer en inspirant et en expirant à pleins poumons... Mais cela ne réussi qu'à faire partir sa rage, et il lui restait la fatigue de ce cours. Il avait même l'impression que sa blessure lui relançait à la tête. Et sa fatigue le fit même se mettre à pleurer juste pour un exercice dont il ne trouvait même pas un semblant de réponse. Il ravala ses larmes, car heureusement tout ceux qui le regardaient le regardait de dos, ou bien ceux qui le regardaient de coté ne pouvait pas voir son visage vu qu'il avait la tête baissée et que ses cheveux le cachaient. Fallait bien l'avouer, l'atmosphère chez lui était pesante, et c'était son premier retour à l'école depuis deux semaines, sans parler de cette rumeur qui mettait ses nerfs à vif, pas étonnant qu'il ait besoin de se reposer un moment. Sauf qu'on ne sort jamais aussi facilement de classe...

- Et pourquoi cela ? Vous vous ennuyez peut-être ? Vous n'aviez qu'à rester chez vous !

- S'il vous... plait...

Fallait qu'il sorte, sinon il allait exploser. Et justement, il ne voulait pas exploser devant tout le monde, on dirait pas mais au fond c'est toujours le même timide qu'avant, juste un peu plus sur les nerfs, donc hors de contrôle. Parce que oui, il commençait à ne plus pouvoir se contenir. Sa voix avait montré l'ombre de quelques sanglots, et il sentait même des larmes lui monter. Non, il n'allait pas pleurer quand même ! Pas devant toute la classe ! Mais quand on est fatigué, plus rien n'obéit, on pleur même quand on ne veut pas et qu'on est pas triste, on se met en colère alors qu'il n'y a pas de quoi, etc... Ces sanglots avaient intrigué le professeur, qui lui releva la tête brutalement et le regarda un moment, surprit de sa réaction. ... Tout le monde pouvait voir dans quel état il était maintenant. Il ferma les yeux, les larmes coulèrent enfin, et il attendit la réaction des autres : il attendit qu'on se moque de lui une bonne fois pour tout, qu'il ne puisse plus oser sortir de chez lui. Ça y'est, il ne pouvait plus se cacher maintenant, advienne que pourra.

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Après s'être faite remarquer par le prof', Sumire ne répondit plus rien. Pourtant elle sentait le regard de son voisin se faire insistant. Elle se contenta de l'ignorer, ce qui ne fut pas très difficile. Elle prit quelques notes du cours quand tout à coup, une chaise grinça. Elle releva la tête et vit Every debout, tête baissée. Il demandait à sortir de cour. Bien sûr le prof refusa et en profita pour bien le clasher davantage. Mais là, chose innatendue, Every le supplia et se mit à sangloter ! Devant toute la classe ! Tout le monde le regarda comme ça ~> O___O. Le prof releva subitement la tête et fit lui aussi le même regard que les autres. Quelques minutes de presque silence défilèrent jusqu'à ce qu'un élève éclate de rire. Toutes les têtes se tournèrent vers lui et le fusillèrent du regard. La personne a côté de lui lui flanqua même un petit coup de poing sur le crane pour le faire taire. Le prof était très gêné par cette réaction, il ne savait pas comment réagir. Il devait sûrement se demander s'il devait se raviser ou s'il devait laisser cette situation. Il se racla la gorge puis répondit :

- Tu peux aller chez le C.P.E et monsieur le rapporteur et mademoiselle la perturbatrice vont t'accompagner.

Sumire sursauta. Le regard du prof était rivé sur elle ; la "perturbatrice" ça ne pouvait être personne d'autre. Elle se retint de soupirer et se leva. Elle jeta rapidement ses affaires dans son sac, récupéra sa canne et son chapeau et se dirigea vers Every et l'autre garçon. Celui-ci avait les joues rouges et fronçait les sourcils. Sumire se demanda pourquoi et lorsqu'elle tourna la tête vers le reste de la classe, elle comprit : tous les élèves fusillaient le garçon du regard. Comme ils traînaient, le prof' leur indiqua la porte du doigt et les trois adolescents sortirent. Une fois dehors, le garçon au prénom non-identifié, s'écarta de la porte et leur demanda :

- V... vous êtes sûrs qu'on est obligé d'y aller ? Il... il le saura pas si on y va pas !
- Si tu veux pas y aller c'est ton problème...
- Oh on fait rien de mal, soyez fun...
- Sois fun tout seul...
- Ouais je sais ça arrangerai tout le monde que j'aille tout seul dans mon coin mais j'oserai pas le faire tout seul...

Le garçon était encore plus rouge qu'avant. Sumire soupira. Une main tenant sa canne, l'autre contre sa hanche, elle avança vers la cour commune. Ca ne servait à rien de perdre davantage de temps. Elle entendit des pas derrière elle, ce qui montrait que les autres la suivaient. Elle entendit d'ailleurs le garçon au prénom non-identifié (j'aime trop ce mot XD) parler à Every : "Comment t'as su ? Comment t'as su qu'elle allait se retrouver coincée avec toi ?"

Every ne dit rien et se laissa faire. Il avait déjà suffisamment honte d'avoir cédé en public, même si personne n'avait rien dit. De toutes façons, il était persuadé que tout le monde en parlerait à la récréation, tout comme ce qu'il s'était passé son tout premier jour d'école... Il n'avait même pas le courage de s'excuser auprès des deux autres pour la gêne occasionnée. Il se contentait de suivre ses accompagnateurs sans faire attention aux alentours, la tête baissée pour ne croiser le regard de personne. Mais ses oreilles, elles, fonctionnaient à plein régime...

"Comment t'as su ? Comment t'as su qu'elle allait se retrouver coincée avec toi ?"

Il s'arrêta un moment, mais ne bougea pas d'un pouce, et ne répondit rien non plus. Finalement, il se laissa tomber au sol, accroupi et en se bouchant les oreilles. Après tout, une crise de plus, une crise de moins, il n'était plus à ça près. Et il commençait sérieusement à fatiguer.

- Arrêtez, arrêtez, arrêtez ! Je ne veux plus rien entendre là-dessus !!

C'était vrai, cette rumeur commençait à vraiment lui taper sur les nerfs, à chaque phrase il s'en voulait encore auprès de Yu. Sauf que là, comme il était encore à moitié en train de pleurer, la colère n'était pas le sentiment qui ressortait le plus, c'était plutôt le désespoir et l'abattement (je fais de la tragédie, moi maintenant xD). Un petit moment de silence (pour changer) accueilli sa réplique. Finalement il attendit à nouveau un calme dans sa gorge pour pouvoir en placer une sans sanglot, même si ça lui donnait grave une voix de dépressif. Après tout, c'était lui qui n'avait pas réussi à tout démentir, lui qui n'avait pas pu se calmer et qui se retrouvait à chouiner pour un rien en plein milieu de cours, pas les autres...

- Dé... désolé...

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La jeune fille ne réagit pas à la question de NI (abréaviation de "Non-Identifié", attention, j'ai posé un copyright XD) parce qu'elle commençait à en avoir marre de cette histoire inutile qui mettait tous les élèves dans tous leurs états et qui rendait Every si mal-à-l'aise. De plus, même si c'était vrai, même s'ils sortaient ensemble, qu'est-ce que ça pouvait bien leur faire ? Ils n'avaient jamais vu de couple ou quoi ? Ils étaient en manque de nouveauté alors ils faisaient tout une scène pour la moindre histoire ? C'était lassant. Et ça prenait des proportions trop grandes ; inutilement. Mais elle ne s'attendait pas à ce qu'Every réagisse de la sorte. Si elle l'avait su, elle aurait remballé vite fait NI pour éviter le crise mais... c'était trop tard. Le garçon tomba à terre en se bouchant les oreilles. Il se mit à crier qu'il ne voulait plus rien entendre là-dessus. Face à cette crise, NI recula de quelques pas et, les joues rouges, lança un regard affolé à Sumire. Celle-ci le fusilla du regard. Après tout, c'était lui qui avait provoqué cette crise non ? C'était maintenant à lui d'en assumer les conséquences et de régler cette galère ! Un long silence s'installa, tandis que Regenschirm avait l'air abattu. Finalement, il s'excusa. Encore ?! Sumire se retint de péter un cable. Elle voulait lui dire une bonne fois pour toute que ce n'était pas à lui de s'excuser ! Lui expliquer qu'il n'était pas responsable des actions des autres ! Lui apprendre à se faire respecter et à s'affirmer ! Toutefois, elle ne fit rien de cela. Il était "en crise", alors mieux valait calmer le jeu. De toute façon ce n'était pas son devoir d'aider les autres. Ne s'était-elle pas donnée une réputation de déconnectée ? Pourquoi se mêlerait-elle de la vie des autres ? Elle s'était donnée cette décision parce qu'elle savait très bien que lorsque ce serait elle qui aurait besoin d'aide... personne ne serait là pour l'aider. Qui s'intéressait à la misérable existance de Sumire Yu ? Elle était aussi inutile que les autres, aussi inutile que cette situation. Personne ne disait rien. D'un regard accusateur, l'adolescente expliqua clairement à NI que c'était à lui de prendre la parole et de réparer son erreur. Celui-ci comprit parfaitement et bafouilla en regardant Every d'un air confus :

- Euh... désolé Regenschirm... je voulais pas te... vexer.

Gros blanc. Là ça n'allait plus du tout. Pourquoi se retrouvaient-ils toujours comme trois imbéciles dans un long silence, sans bouger et sans même oser se regarder ? C'était quoi leur problème ? Every ne répondait pas, c'est pourquoi NI lança un regard interrogateur à Sumire. Celle-ci lui répondit par le même regard ; comme si elle connaissait le garçon par coeur et qu'elle pouvait prévoir et comprendre ses réactions. Toutefois, elle savait qu'elle devait briser le blanc d'une manière douce et pas en jouant la spide ou l'énervée (c'est l'instinct féminin ça XDD). Lorsque le regard d'Every croisa le sien elle lui fit un léger sourire (et ça c'est l'instinct maternel *SBAAF*). Puis, elle leur demanda à tous les deux :

- On y va ?

NI fit un pas, ce qui annonçait qu'il avait renoncé à son idée de ne pas aller chez le CPE. Ils n'avaient plus qu'à traverser la cour et ils y seraient. C'est alors qu'une porte s'ouvrit violement, elle venait du couloir d'en face, celui dans lequel se trouvait l'infirmerie. L'infirmière avec sa grande queue de cheval, poussait un lit roulant, aidée de deux ambulanciers. D'ailleurs, leur voiture était garée devant la grille du collège et Sumire ne le remarquait que maintenant. Le lit leur passa devant sans que les médecins ne leur accordèrent un regard. Ils étaient d'ailleurs très pressé. Se passait-il quelque chose de grave ? L'interphone d'un ambulancier grésilla lorsque son propriétaire passa devant NI. Celui-ci répéta d'une faible voix : "Nouvelle victime dans la nature ?" Un grand enthousiasme se lut sur son visage et il cria aux deux autres en commençant à courir :

- Venez !! On va voir ce qui se passe !!!
- Non ! On a pas le droit de se mêler de...

BOOOOUM ! Le bras de NI glissa des mains de Sumire. Ou plutôt c'étaient ses mains qui glissaient. La jeune fille tomba sur le sol, ventre contre terre.
Un lit avait été rameuné en urgence et des ambulanciers l'avaient poussé à toute allure derrière le premier. L'objet avait percuté le dos de Sumire lorsqu'elle avait essayé de retenir NI. Sous le choc, elle était tombée sur le sol. L'adolescente avait perdu connaissance en tombant par terre. Elle avait ouvert les yeux pendant quelques secondes, mais ne voyait que des ombres dansant devant ses pupilles un peu plus rouges qu'avant. Ses paupières se refermèrent et ses oreilles se mirent à siffler. Son cerveau gréssillait dans sa tête prête à exploser. Il fallait qu'elle lâche tout, qu'elle tombe dans l'inconscience, elle se réveillerait... plus tard. Elle entendait divers bruits, et ne parvenait pas à reconnaître ceux de la réalité et ceux de son subconscient. Parmis tous ces sons, il y avait ce rire... Ce rire sadique et terrifiant.

[OMG j'ai bien fait de prendre mon temps pour te répondre car j'aurais jamais eu autant d'inspiration XDD]

[ HJ : Woohoo, psycho Su' is back !! xD Par contre je suis pas aussi inspirée que toi, désolée... ]

<< On y va ? >>

Il ne répondit rien, il ne bougea pas. Lui il s'en voulait toujours et n'avait même pas envie d'aller à la CPE. Et puis, ça changerait quoi ? Si c'était pour passer pour un gamin qui ne sait même pas se défendre et qui tape une crise pour un rien, c'était pas la peine. Le sourire de sa camarade n'y changea rien, dans sa tête c'était clairement qu'elle se forçait (ce qui est vrai vu qu'elle a envie de le claquer en fait), et ça le culpabilisait d'avantage (ça n'arrête jamais...). Mais il n'eut pas vraiment le temps d'y réfléchir qu'un lit passa à toute vitesse avec un blessé. Et bah, l'infirmerie en voyait de toutes les couleurs... Enfin, il faut dire que le village n'était plus très paisible ces temps-ci. Toujours au sol, il releva la tête et perdit un peu cet air dépressif, remplacé par de l'étonnement. Lui aussi aurait bien aimé voir ce qu'il se passait, mais de toutes façons il n'eut pas le temps d'en parler que Sumire se pris un autre lit dans la tronche (xD) et tomba un peu plus loin sous le coup. Elle ne saignait pas, mais ça pouvait quand même être grave, et une vague de panique le submergea (et il va encore culpabiliser, et oui je sais que vous vous y attendiez tous). Un ambulancier s'approcha d'elle et lui demanda si tout allait bien. Comme elle ne semblait pas répondre, l'inquiétude s'intensifia et il se leva enfin pour s'approcher prudemment, tout en restant à une bonne distance quand même. Elle avait les yeux fermé, mais il avait un drôle de pressentiment tout de même, quelque chose qui lui criait de s'enfuir et qui à la fois lui disait que s'il restait, il pourrait enfin y voir plus clair. De toutes façons, il n'eut pas le temps d'y réfléchir que déjà il criait à l'ambulancier :

- A-attention ! Elle...

"Elle quoi" ? Quand bien même il oserait la "vendre", ce n'était qu'un pressentiment, et il n'en savait toujours pas plus sur ce comportement singulier. Mais c'était sorti tout seul... A tel point qu'on ne peut pas dire que l'ambulancier pris en compte son conseil, trop surprit pour ça.

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[Ouais, bad Su' Powaa ! *SBAAF* Nan nan elle est pas encore revenue en fait, c'était une feinte XD]

Sumire avait l'impression d'être coincée dans une rivière boueuse qui se solidifiait autour de sa tête, à l'endroit où elle s'était cognée contre le sol. Elle entendait des bruits étranges, comme si les voix autour d'elles étaient déformées par un appareil spécial (si si ça existe). Elle tenta d'ouvrir les yeux, elle voyait flou, comme si quelqu'un avait appuyé sur le bouton "Fragmentation" sur PhotoFiltre (*SBAAF*). Elle vit deux formes qui ressemblaient à des mains, foncer droit sur elle. Elle referma les yeux et se débatit en poussant des grogements incompréhensibles. L'ambulancier lui saisit les poignets, puis réussit à la prendre dans ses bras. Il se tourna vers Every et lui demanda :

- Elle, quoi ?

Sumire cessa de se débattre. Les yeux clos, elle voyait une lumière noire l'envahir. Tandis qu'elle sombrait dans l'inconscience, l'ambulancier haussa un sourcil, attendant une réponse de la part d'Every. Non, la jeune fille ne voulait pas laisser cette lumière l'approcher, elle en avait trop peur. C'est alors que cette lumière noire se transforma en liquide rouge. Du sang ? Oui, du sang, un lac de sang. Le sang montait, menaçant de noyer l'adolescente. Celle-ci était figée, prisonnière de ses hallucinations, si bien que l'ambulancier était persuadé qu'elle avait perdu connaissance. Mais pas encore. La jeune fille était crispée, tandis que le sang avait recouvert son corps jusqu'à son cou. C'est alors qu'elle se détentit. Un sourire fendit son visage. Puis, la réalité revint, elle ouvrit les yeux. Ils étaient plus rouge que d'habitude. Le même sourire que son subconscient lui avait montré, était à présent dessiné sur son visage. L'ambulancier sursauta en la voyant et lui demanda d'une voix pressée :

- Mademoiselle ! Vous allez bien ?

Un début de rire démoniaque sortit de la gorge de la jeune fille. Puis, elle perdit définitivement connaissance. L'ambulancier ne comprenait pas. Toutefois, il fallait qu'il se dépêche, il avait du travail. Il fit signe aux deux garçons de le suivre et il courrut jusqu'à l'infirmerie (éternelle infirmerie mwihihi ~). La porte était grande ouverte, pourtant, la salle était vide. L'homme posa Sumire sur le premier lit qu'il vit. Puis, il se tourna vers les deux garçons :

- Je ne sais pas trop quoi faire... J'ai bien trop de travail pour m'occuper d'elle. Elle s'est évanouie mais je pense que c'est seulement dû au choc, elle n'a aucune blessure quelconque, les dégâts doivent être minimes. Alors que moi je suis censé aider à sauver des vies. Je ne peux pas rester, je peux vous la confier ? Surveillez-la, allez avertir un surveillant ou un prof, faites ce que vous voulez, je vous fais confiance !

- Elle... euh...

Il hésitait encore. M*rde, dans ces cas là, un homme doit prendre une décision ! Pourquoi il n'arrivait pas à se décider !? Son mal de tête avait repris, et ce n'était pas non plus le mieux pour arranger ses pensées. Et voilà, maintenant c'était trop tard, "bad Su'" s'était réveillée, et il retenait toujours malgré lui l'attention de l'ambulancier. Le jeune homme serra les poings, il avait même l'impression que sa blessure s'était ravivée. C'est là que sa camarade s'évanouit à nouveau. Ça, il ne s'y attendait pas du tout... Ahuri, il la fixait là, comme ça, sans rien dire, les yeux ronds... Jusqu'à ce que l'ambulancier se décide enfin à agir et la porta en direction de l'infirmerie.

Il n'y avait personne, sans doute l'administration n'avait pas encore trouvé de remplaçante pour l'infirmière. Every se demandait encore ce qu'il fichait là, avec ce débile de sa classe. Ce ne fut que lorsque l'adulte les quitta qu'il réalisa la situation. Il se retrouvait là à devoir surveiller une fille dans son sommeil, qui risquait de virer en mode psycho à son réveil. Ouais, bon, pour lui ce qui lui restait à l'esprit c'était qu'il devait surveiller une fille dans son sommeil dans une pièce presque vide. Pour quoi allait-on le prendre après !? Il n'avait jamais compris pourquoi, mais on dit que les filles n'apprécient jamais d'être observée alors qu'elles dorment. Heureusement, son "collègue" trouva de quoi lui changer les idées.

- Archiogalbariota... Menicicryufia...

- A-a quoi tu touches, toi !?

Il était en train de dévaliser les placards en lisant le nom des médicaments qu'il voyait.

- Bah je cherche un truc pour la réveiller.

- Ça existe pas ce genre de médicaments !! Sinon y'aurait pas autant de gens dans le coma !

- Tu crois qu'elle est dans le coma ?

- Qu-quoi !? (Révélation)

- Tu as peur pour elle, non ?

Il avait enchaîné d'un sourire bourré de sous-entendus. Même sans ça, Every aurait été gêné. C'était le cas, d'ailleurs. Il détourna le regard, tout rouge (pour changer x)). Le nier serait stupide, il savait bien qu'il n'était pas crédible.

- Euh... En fait... De toutes façons toi... Toi aussi, non ? ^^"

- Ouais. Mais moi je rougis pas pour ça.

Aïe, strike.

- Enfin bon, c'est pas comme si on avait à s'en faire, il a dit que y'avait rien alors...

*J'ai plus peur pour le réveil en fait...*

Enfin bon. A part attendre il n'y avait rien à faire ici, et il se sentirait un peu gêné si il jouait les sans-gênes ici, dans un lieu qui n'est pas "à lui". Comme s'il n'aimait pas le silence, son camarade le brisa à nouveau :

- T'étais pas sensé aller à la CPE, toi d'ailleurs ?

- Bah ouais, mais...

- Je pense qu'être tout seul pour la surveiller, ça va, pas besoin d'un régiment. Par contre, le prof va te tuer s'il voit que tu n'y es pas allé.

- Mais je suppose que y'aura un mot pour dire qu'on était à l'infirmerie, non ?

- Un mot rédigé par qui ?

- Ah oui...

- Vas-y !

- Pourquoi tu me dis ça tout d'un coup ?

- J'ai pas envie de me faire engueuler si il voit qu'on y est pas allé. Puis tu pourras expliquer la situation à la CPE pour qu'elle nous fasse un mot pour nous aussi !

- Okay, je te fais confiance.

- Ouais, ouais.

On the road again ~ #SPAFF# Hem. Notre héros sortit donc de l'infirmerie, en espérant que, en cas de bad Sumire, il n'y ait pas trop de casse pour le garçon. Et aussi en espérant qu'il tiendrait sa parole et ne jouerait pas des tours bizarre à la jeune fille...

[Et je te laisse continuer sur ce suspense insoutenable xD Fais comme tu veux, et tu peux faire durer le message autant que tu veux ! ^^ (mais j'reviendrai quand même après, hein, te barre pas xD)]

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["Ouais. Mais moi je rougis pas pour ça" XDDDD]

Sumire était inconsciente. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, elle ne savait même pas où elle était. Son subconscient avait arrêté de lui diffuser des illusions, elle était totalement endormie dans le noir. Sans lumière. Dix minutes plus tard, une pâle lueur revint enfin dans sa tête. Puis, elle ouvrit les yeux. Elle avait un mal de crane horrible. Elle frotta ses paupières puis sa tête endolorie. Elle ne reconnut pas la pièce dans laquelle elle se trouvait, pensant encore se trouver dans la cour. Elle était allongée sur un lit plutôt dur, sans couverture. Elle n'était donc pas dans sa chambre. Une petite fenêtre se trouvait à côté d'elle, par laquelle la lumière entrait. La pièce était remplie de meubles aux tiroirs fermés ainsi que d'un bureau sur le côté. La salle était peu remplie (Oui j'avoue je m'adonne à la description inutile parce que j'ai peur de faire un trop petit post XD). Dans un coin se trouvait une petite porte ouverte. Se redressant sur ses coudes, la jeune fille remarqua un lavabo par l'embrasure de la porte. C'est en le voyant qu'elle su où elle se trouvait : l'infirmerie, pas de doutes possibles. Cette mystérieuse infirmerie qui l'avait tant traumatisé. Cette infirmerie qui avait effacé sa mémoire. L'adolescente entendit divers bruits de liquide qu'on verse, de tiroirs qu'on ouvre et ferme et de flacons qu'on pose. Elle n'était pas seule. Devait-elle se rendormir et attendre que ça se passe ? Non, la curiosité était bien trop grande. Mais si c'était l'infirmière ? Elle aurait l'air bête de se lever pour espionner. Tant pis. Sumire se leva et se dirigea vers la petite porte. Elle entra dans la salle révélatrice, dans laquelle il s'était passé quelque chose d'important, dont elle n'avait plus le souvenir. Elle fut surprise de trouver NI, penché au dessus d'un verre d'eau, en train de remuer l'intérieur avec une fourchette. La jeune fille s'approcha de lui. Il ne l'entendit pas arriver et continua. Su se racla la gorge pour qu'il remaquer enfin sa présence et lui demanda :

- Je peux savoir ce que tu fais ?
- Ghhh !

Le garçon avait sursauté et s'était tourné vers elle, les joues rouges. Il était visiblement gêné d'avoir été surpris dans son travail. Il se posta devant son verre d'eau, pour le dissimuler et s'amuya contre le lavabo pour se donner un air tranquille, comme s'il n'avait rien fait de mal. Il regarda Sumire d'un air banal, ses joues avaient même repris leur couleur habituelle. Il faisait tout pour tromper la jeune fille et lui faire croire qu'elle avait rêver. Mais elle n'était pas débile et avait compris, surtout que le garçon exagérait beaucoup trop. Il passa sa main derrière sa tête et lui demanda, comme s'ils parlaient de la pluie et du beau temps :

- Oh Yu ! Tout va bien pour toi ?
- Bof, j'ai encore mal à la tete...
- Oh ? Quel dommage j'suis désolé pour toi, il n'avait pas du tout l'air désolé, Ben tu devrais retourner t'allonger et te rendormir !
- Qu'est-ce que tu faisais avec ce verre ? Et où est Regenschirm ?
- Il est partit chez le CPE pour nous faire un mot.
- ...Tu n'as pas répondu à ma première question...
- Hein euh quoi ? C'était quoi déjà ?

Sumire soupira. Il jouait à l'imbécile et faisait tout pour la détourner du sujet. Mais encore une fois, elle n'était pas stupide et plus il jouait à ce jeu, plus elle avait envie de découvrir ce qu'il fabriquait. C'était si grave que ça ? Comptait-il faire exploser l'infirmerie en mélangeant plusieurs médicaments ? Après tout, il était peut-être assez idiot pour croire que c'était possible. En tout cas, la jeune fille voulait comprendre et elle n'allait pas le laisser faire. Elle s'avança de lui et l'écarta d'un geste brusque. Elle s'approcha du verre et le souleva pour regarder son contenu. Le liquide était d'un jaune trouble. C'était étrange. NI lui cria de ne pas y toucher et se jeta sur ses mains, pour récupérer sa potion. Toutefois il y alla trop fort et il renversa la moitié du produit sur ses propres joues. Il poussa un cri et se précipita vers le lavabo. Il se passa la tête sous le robinet et tira de l'eau froide. Il frotta tellement fort que sa joue fue marquée d'une trace rouge. Une fois qu'il se fut écarté, Sumire vida le verre dans le lavabo puis fit couler de l'eau pour rincer le liquide qui n'avait pas coulé dans le tuyau. Puis, elle se retourna vers le garçon. Il était énervé.

- T'es malade ?! Ca aurait pu me brûler la peau !
- Et moi j'aurais pu mourir à cause de ce stupide lit. Et puis, c'est toi qui a renversé.
- Oui mais je t'avais dis de pas y toucher !!!
- Hey calme-toi ! Qu'est-ce que tu comptais faire avec ça ?
- Ca te regarde pas !

La jeune fille regarda les boîtes que NI avait utilisé pour fabriquer sa potion. Plusieurs liquides anesthésiant (j'suis pas sûre de l'orthographe =X) mélangés à des anti-douleurs. Les boîtes étaient presques vides, le garçon avait dû en mettre beaucoup. En lisant les notices et les ingrédients contenus dans les médicaments, Sumire en déduit que NI avait voulu fabriquer un somnifère ou quelque chose de ce genre, pour endormir quelqu'un. Ou alors pour faire quelque chose de pire. Il n'avait dû pas penser aux effets secondaires et au danger que représentait ce mélange. Il avait été inconscient ! Sumire était bien contente d'être intervenue à temps. Mais maintenant il fallait qu'elle le résonne pour ne pas qu'il recommence. Vu son air boudeur, elle devait tout d'abord le calmer. Elle s'approcha de lui et lui demanda d'une voix neutre :

- Tu comptais utiliser ça sur qui ? C'est bon, tu peux me le dire, je te dénoncerai pas.
- ...Bah... Tu sais pour cette heure de colle... J'ai vraiment pas envie de la faire... Alors, j'ai pensé à endormir le prof pendant l'heure de colle et comme ça j'aurai pu m'en aller. M...Mais j'ai pensé à toi aussi, hein ! Toi non plus t'as pas envie de la faire cette heure de colle, nee ?
- Je la ferai cette heure de colle. Il ne faut pas faire courrir de tels risques à des profs. C'est bien trop dangereux, les effets secondaires tout ça... Tu imagines si le prof tombe dans le coma ou attrappe une maladie grave à cause de ça ? Réfléchis un peu !
- Ouais, t'as raison... J'ai peut-être abusé sur ce coup-là. Mais tu sais, l'infirmière a un guide de médecine... et puis même les grands médecins font des erreurs... il faut bien tester les produits... alors...
- N...Nan ! Hey ! Repose ce bouquin tout de suite !! Lâche ce verre ! Lâche ce verre, j'te dis !!

[Je te laisse imaginer comment Every les retrouvera quand il reviendra x) Juste 'faut pas que la Bad Su' revienne (pas encore en tout cas x3)]

De son coté, Every était donc à la CPE. Il toqua, tout en réfléchissant à ce qu'il devrait dire. "J'ai pleuré en classe" ? Nan, ça le fait pas. De toutes façons, il n'eut pas vraiment eu besoin d'y réfléchir, car ainsi se déroula la conversation. Lui était toujours entre la fatigue et la timidité, et elle avait l'air d'avoir passé une mauvaise journée.

- Bonjour, un professeur nous a envoyé pour...
- Vous ?
- Oui, on est sensé être trois...
- Alors vous dites que vous venez de la part d'un professeur, à trois ?
- Oui...
- Dans ce cas où sont les autres ?
- A l'infirmerie...

Et il dut tout expliquer concernant les problèmes dans la cour. Heureusement (même si c'est tout à fait naturel), elle connaissait ces problèmes. Dans le cas contraire, il y aurait eu peu de chances qu'elle le croie. D'un autre coté, elle restait assez sceptique concernant ces deux jeunes gens. Et elle tins à aller vérifier. Bon, il n'y avait qu'à espéré qu'ils n'aient pas fichu le camp. C'était peu probable, mais pourquoi pas. L'adulte sur ses talons, le jeune homme fut le premier à entrer.

- Excusez-m...

WHAT THE HELL !? Ses deux camarades de classe étaient sur un lit dans une position un peu louche (les mains agrippées au même verre, mais il a pas eu le temps de le voir) !! ô___O A tel point qu'il referma vivement la porte, tout rouge (tu m'étonne), et qu'il poussa son accompagnatrice dans le dos pour l'éloigner de la salle. A vrai dire, lui aussi était sous le choc et n'avait pas envie de revenir dans cet endroit... Laissons-les faire ce qu'ils veulent, ce sera mieux pour tout le monde.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Ri-rien du tout ! Ils ne sont pas là, ils ont dû faire un tour aux toilettes !
- Vous vous fichez de moi ?

[Gomen, mon esprit mal placé à re-frappé xD]

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Le combat entre Sumire et NI avait continué. Celui-ci avait fabriqué un nouveau médicament et la jeune fille lui avait enlevé des mains. Lui bien sûr avait voulu le récupérer et voilà comment ils s'étaient retrouvés à se disputer un verre en plastique. NI avait beaucoup sous-estimé l'adolescente, il s'était dit qu'il viendrait facilement à bout d'une fille mais elle, lui avait prouvé le contraire en le cognant plusieurs fois contre un mur pour tenter de récupérer le verre. Mais NI se défendait bien. Après avoir renversé plusieurs chaises pendant leur lutte, croyant le faire lâcher prise, Sumire avait poussé son adversaire sur son ancien lit. Celui-ci ne lâcha pas sa potion et tira d'un coup sec vers lui. Mais la jeune fille ne lâcha pas non plus, elle tomba donc sur NI. Et c'est à ce moment-là que la porte s'ouvrit. Les deux adolescents ne remarquèrent même pas, trop occupé à tirer sur le verre caché par leurs mains. Quelques minutes après que la porte se fut fermée, NI sauta hors du lui si brusquement que l'autre lâcha le remède et tomba sur les fesses. Il courrut pour s'enfermer dans l'autre pièce, toutefois, Sumire sprinta derrière lui, lui aggripa les épaules et le fit se stopper.

- T'es qu'une idiote Yu ! On va se battre jusqu'à quand ?
- Jusqu'à ce que t'arrêtes tes plans sadiques !
- Hééé rends-moi ce verre !!!

Pendant ce temps, la CPE avait décidé d'écouter Every, pour qu'elle n'ait rien à se reprocher. Ils se dirigeaient donc tous les deux vers les toilettes, la CPE plutôt d'un pas pressé, en jetant des coups d'oeil suspects, de temps en temps, au jeune homme. Puis ils arrivèrent aux toilettes. C'était vide, il n'y avait personne. La CPE entra, ouvrit et referma toutes les cabines, inspecta le moindre recoin mais il n'y avait personne. Il fallait se rendre à l'évidence : Every c'était moqué d'elle. Sa bouche crispée montrait qu'à l'intérieur elle enrageait. Elle sortit des toilettes puis se tourna vers le garçon. D'un air de menace, elle le prévint :

- Je ne sais pas ce qui vous prend mais on va retourner à l'infirmerie et si jamais il n'y a personne ça ira très mal pour vous !

Sumire comprit qu'elle n'arriverait pas à raisonner le jeune homme qui ne voulait rien entendre de ses paroles pleines de bon sens. Toutefois il fallait qu'elle fasse quelque chose, leur combat était totalement inutile. Ils n'allaient pas se battre jusqu'à ce qu'elle ait vidé tous les médicaments dans le lavabo quand même ! Il fallait qu'elle trouve quelque chose pour le stopper. Et puis qu'est-ce qu'il faisait aussi ce Regenschirm ? Il en mettait du temps pour prévenir la CPE ! La seule chose qui lui restait à faire était de gagner du temps. Si elle ne pouvait pas détruire tous les médicaments, elle pouvait très bien s'attaquer à l'unique verre que possédait l'infirmerie. Elle n'avait pas d'autre idée. Mais c'est qu'il resistait le petit NI ! Sumire le plaqua contre le lavabo. Grâce à un grand effort, elle réussit à pousser son bras qui tenait le verre de sorte que le liquide se renversa dans le lavabo. Elle ouvrit alors le robinet pour nettoyer les traces restantes. Le garçon ne put alors contenir sa rage : il l'insulta de tous les noms en se jetant sur elle. Ayant prévu le coup, la jeune fille sauta sur le côté et l'évita. Maintenant il fallait qu'elle mette en place la suite de son plan : enfermer NI dans la petite salle pour qu'elle puisse se débarasser du verre dans l'autre. Elle le poussa dans la baignoire. C'est alors que des images en noir et blanc (comme dans les films XD) défilèrent devant ses yeux. Elle vit (ou revit ?) l'infirmière nettoyer la tête d'Every. Sumire secoua la tête avec énergie, ce n'était pas le moment ! NI commença à se relever. Prise dans son élan, l'adolescente le repoussa et ouvrit l'eau. Le garçon hurla, apparement l'eau était froide. Pendant qu'il essayait de stopper l'eau, Su-chan se précipita à l'extérieur de la pièce. Elle ferma la porte puis poussa de toutes ses forces le lit et le colla à la porte, pour la bloquer. Puis, elle posa le verre par terre et monta sur le rebord de la basse fenêtre. Elle sauta. C'est alors que la porte de l'infirmerie s'ouvrit sur la CPE et Every, côte à côte. Et ils virent une Sumire sauter sur un verre en plastique. Celui-ci se fracassa dans un petit bruit de plastique cassé. La jupe de la jeune fille s'était même légèrement soulevée lorsqu'elle avait fait son saut (*SBAAF*). Elle avait les joues rosées, tandis que la CPE l'observait avec des yeux ronds. Au même moment, dans l'autre pièce, NI qui avait réussit à entre-ouvrir la porte et donc à voir la scène, brisa le silence :

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

- ... On peut savoir ce qui se passe ici ?

Ça y'est, elle avait ouvert la porte, elle allait sans doute tout voir, et on accuserait Every d'être une balance qui a refilé la honte à ses camarades, perdant ainsi sa seule amie. Bon, il n'avait plus rien à perdre, il pouvait bien risquer un œil... La curiosité est un vilain défaut, mais bon, il a l'âge après tout xD Gros blanc. Bah oui, faut dire que la scène était assez surprenante, et radicalement différente à celle de la première. Il ne savait pas trop comment réagir, donc ça sortit tout seul :

- Tiens quelle surprise, en effet ^^" Yu... Yu-san ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Une belle répétition de la première question, mais avouons qu'elle est légitime. La jeune femme se retourna vers lui, d'un oeil autoritaire. Ouille, lui aussi allait le sentir passer.

- Et vous n'y êtes pour rien, vous ?

Il ne savait pas exactement quoi répondre. La CPE pensait clairement "oui", même si c'était faux. En même temps, se sauver tout seul c'était pas super sympa... Ne recevant pas de réponse, elle suivit son instinct : oui.

- Bien. Donc destruction de matériel, jeux à l'infirmerie sans responsable, et mensonges.

- Dé-désolé...

Elle ne s'adressait au garçon particulièrement que pour la dernière infraction, mais le rouge et la gêne lui vint comme si les trois étaient de sa faute...

[ HJ : M-mais... C'est que je commence à être à cours d'inspi moi !! >< ]

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[Ah, mauvais signe ça =/ Au fait, on aurait peut-être du refaire un topic à l'infirmerie non ? ~~Pour bien montrer aux admins indignes qu'on RP beaucoup beaucoup NOUS~~.]

Sumire, les joues rouges, dévisageait tour à tour la CPE et Every. Elle se sentit horriblement honteuse et gênée. Elle restait figée sur place, sans savoir que faire. Tout était fini pour elle, elle avait eu la honte de sa vie. NI continuait de taper sur la porte, mais lorsque la voix de la CPE retentit, il se stoppa net. Celle-ci voulait savoir ce qui se passait. Les deux fauteurs de trouble de l'infirmerie restèrent immobiles et ne réussirent pas à parler. Every reposa la même question à Sumire. Evidément, puisque NI était caché dans l'autre pièce, tout lui retombait dessus. Elle ne sut pas réagir à temps car la jeune femme se tourna vers Regenschirm en lui demandant s'il n'y était pour rien. Celui-ci ne répondit rien. Pourquoi ? A cause de ça, il fut également accusé, lorsque la CPE énuméra toutes les fautes commises. Destruction de matériel : ça accusait bien entendu Sumire. Jeux à l'infirmerie : vu l'état de la pièce, c'était impossible de nier. Mensonges : ça c'était pour Every. Eh bien sûr celui-ci s'exusa, le rouge aux joues. Alors là Su-chan n'en revenait pas. Alors il aimait être une sorte de bouc émissaire ? Il aimait se mettre les fautes des autres sur le dos ? La jeune fille ne comprenait pas pourquoi il était comme ça. En tout cas, elle hallucinait. Une fois de plus, NI brisa le silence :

- B...Bon... Tu peux peut-être m'ouvrir maintenant Yu non ?

L'intéressée se redressa. Elle ne savait plus comment se comporter, après cet incident. Elle se dirigea vers la porte et repoussa le lit, qu'elle remit à sa place. NI ouvrit la porte et en voyant le visage agacé de la CPE, il sembla pâlir. Elle croisait les bras et ses doigts pianotaient sur ses avants-bras, d'un geste impatient. Et vu le regard qu'elle lançait aux trois adolescents, elle attendait des explications. Mais personne ne parla. NI s'assit sur le lit et posa son front sur ses mains. Sumire se tenait le bras gauche et baissait les yeux. Le gros blanc quoi. La CPE perdit patience. Elle s'avança et ramassa un morceau de plastique cassé. Puis, elle s'approcha de Sumire et lui demanda :

- Alors ? J'attends une explication ! Pourquoi avez-vous mis cette pièce dans cet état ? Mais quel âge avez-vous ?! Ca vous amuse de casser des verres ? Répondez !

Sumire lança un regard insistant sur NI, qui finit par la regarder. Lui, prit un air suppliant tandis qu'elle, le fusillait du regard. Elle avait promis qu'elle ne le dénoncerait pas mais en même temps c'était à la condition qu'il arrêtât ses agissements inconscients. Seulement, il n'avait pas respecté cette condition. Malgré tout, elle n'était pas une rapporteuse et elle était aussi fautive du saccagement de la pièce, bien que ce soit les idées folles de NI qui eussent provoqué cela. De toute façon, même s'ils avouaient tout ce n'était même pas sûr que la jeune femme les crût. En bref, ils ne leur restaient plus qu'à inventer un mensonge potable. Comme NI ne se décidait pas à parler, Sumire prit la parole :

- Ecoutez madame... L'histoire de l'accident dans la cour que Regenschirm a dû vous raconter, c'était vrai. Pour le reste... ben comme vous voyez on a dû péter un cable et revenir en enfance. Mais si vous voulez on peut ranger la salle.
- Revenir en enfance ? Puisque j'ai affaire à des imbéciles, la punition ne sera pas plus intelligente. Trois heures de colle ! Et vous commencez votre première heure de colle tout de suite ! Vous allez rangez cette pièce, vous avez une heure pour faire tout ça. Bien que votre camarade ait essayé de vous innocenter, Regenschirm, vous restez ici aussi ! Vous êtes responsable de ces deux gamins et s'il y a de nouveaux problèmes c'est sûr vous que la sanction tombera ! Après tout je ne suis pas sûre que tout soit la vérité puisque cette fille semble déjà s'être remise après un choc comme ça... Une heure pas plus !

Sur ce, la CPE s'en alla. Le bruit de ses talons claquant sur le sol finit par ne plus se faire entendre. Ils étaient seuls. NI soupira. Il alla fermer la porte, puis s'allongea sur le lit. Ca commençait déjà mal. Lorsqu'il remarqua le regard meurtrier que l'adolescente aux yeux rouges lui lança, il se releva. Puis, en faisant un sourire gêné, il déclara :

- Désolé Parapluie que tu sois puni toi aussi... Et merci Yu de ne pas m'avoir dénoncé. Mais... puisqu'on a eu de nouvelles heures de colle... on pourrait aller chercher un verre à la cantine !

SBAAAAAAAAAAAAAAAF ! Une gifle bien méritée, moi j'vous l'dis !

[Si on suit ton raisonnement, on aurait dû en faire un dans la cour aussi xD
Oh, et "Alors il aimait être une sorte de bouc émissaire ? Il aimait se mettre les fautes des autres sur le dos ?" : il t'en aura fallu du temps pour comprendre xD]

Bon et bien voilà, il était puni aussi. Il fallait s'y attendre, ils n'avaient aucune preuve et les ambulanciers avaient dû partir. C'était sympa de la part de Sumire d'avoir voulu l'innocenter, mais lui il était à 100% convaincu d'être fautif. Après tout ça, ses crises et ses deux mensonges, ses parents allaient vraiment se poser des questions. Peut-être le ramener chez un psy. Mais qui pourrait croire que tout ça c'était par accident et qu'ils s'était juste fait submerger par les évènements ? Il allait falloir qu'il se décide entre perdre sa vie habituelle ou son amie. En général, on aurait vite choisit, mais lui il n'était même pas sûr de vouloir récupérer sa vie habituelle. De l'autre coté, il ne savait rien d'elle, et il n'était même pas sûr d'avoir de l'importance pour elle (re-dépression xD).

Il soupira puis se baissa et commença à ramasser les vestiges du verre, vu que c'était ce qui était le plus proche. Et un magnifique bruit se fit entendre chez ses deux compagnons d'infortune : la demoiselle venait de magnifiquement gifler le damoiseau (si ça existe xD). Il n'avait pas écouté, et ce devait sans doute être un truc en rapport avec leur petit scénario précédent... dont il ne voulait pas en savoir plus. Finalement, il avait aucune chance avec elle... Et se claqua mentalement à cette pensée, essayant de se convaincre qu'il avait jamais eu d'autres sentiments que de l'amitié banale. Surtout qu'elle avait quand même essayé de le tuer ! Pourquoi il voudrait être avec quelqu'un comme ça !? (parce que t'es maso, c'est tout ~ *sort*)

D'ailleurs, à repenser à cette scène, la vérité lui apparut soudainement : il était à l'infirmerie, cet endroit qui lui avait donné tant de temps d'hospitalisation. D'un coup lui vint un sentiment de malaise irrépressible. Mais il aurait l'air de quoi s'il le disait ? De quelqu'un qui essaye de ne pas avoir à bosser. Pourtant, c'était vrai, il ne voulait vraiment pas rester là. C'était purement psychologique, d'où le fait qu'on ne le croirait sans doute pas. Pour essayer de se changer les idées, il se leva et alla jeter ses morceaux de plastiques (j'vous jure, marcher ça change les idées et ça détend), mais il frissonnait, il était pâle, avait des nausées, sentait clairement ses battements de cœur comme s'il étaient amplifiés, et fit même tomber la plupart des morceaux à coté de la poubelle, n'ayant visiblement pas fait attention. Merde, il était pas si faible mentalement quand même !? Bah, ce n'était que de la psychologie, ça allait se calmer, il fallait juste penser à autre chose. C'est là qu'il sentit une présence juste derrière lui. Il paniqua attrapa le poignet de la personne qu'il abattit nerveusement sur la table à coté de lui.

- H-hé, ça va pas ou quoi ?

Le troisième compagnon avait flippé de s'être fait prendre le poignet comme ça, sans s'y attendre.

- Dé... Désolé.

- Ça va ? T'as pas l'air dans ton assiette...

- ... ça.. va.

Pas crédible du tout, il regardait dans le vide et sa voix tremblait.

- T'es sûr ? Tu...

- ÇA VA JE TE DIS !!

Gros blanc. Il ne voulait pas être pris en pitié, mais il était sur les nerfs. Alors bon, une fois n'est pas coutume, il s'excusa encore.

[Infirmeriiie *o* Sumire est une traumatiseuse xD]

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NI, la joue droite rouge, recula en grogant que s'il ne se défendait pas, c'était juste parce que Sumire était une fille. En tout cas ça l'avait calmé et il laissa tomber ses idées loufoques pour aller ranger son matériel de préparation qu'il avait laissé traîner un peu partout autour du lavabo. Every s'occupa de ramasser les morceaux de plastique et Sumire s'occupa de remettre en place les meubles qu'elle avait dérangé dans sa lutte contre NI. Occupée à redresser des chaises et à repositionner correctement le bureau de l'infirmière, elle ne remarqua pas le malaise d'Every. Elle sursauta toutefois lorsqu'elle l'entendit crier. Elle se pencha vers la petite pièce et vit NI froncer les sourcils, vexé. Il revint dans la pièce principale et remit le lit à sa place. L'adolescente, ne comprenant toujours pas ce qui c'était passé, haussa les épaules et se remit au travail. En ramassant des dossiers qui étaient tombés sur le sol, elle trouva le cahier de présence, dissimulé derrière une chaise. Elle le prit et le posa sur le bureau. Etrangement, son instinc lui disait d'ouvrir ce cahier. Ne pouvant se maîtriser, elle tourna lentement les pages. Elle arriva alors sur celle d'une semaine plus tôt. Ses yeux glissèrent jusqu'au nom marqué en bas de page ; "Regenschirm Every". Alors, elle l'avait bien emmené à l'infirmerie, il y était bien allé. Mais que c'était-il passé ensuite ? Ce fameux jour l'hanterait toute sa vie, qu'elle connaisse la vérité ou pas. La couleur de ses yeux sembla se raviver, tandis qu'elle voyait l'encre de l'infirmière se colorer en rouge. Elle voyait toutes les tâches de cette écriture pourtant fine ; tâches rouges sang. Elle commença à avoir des frissons. La page commençait à se couvrir de liquide rouge, ça dégoulinait de partout, effaçant ainsi les noms des anciens malades. Sauf un, le dernier nom inscrit.
NI (bon on peut pas lui donner un nom à lui ? Marre de répéter la vieille abrévation XD) tapota sur l'épaule de la jeune fille, en l'interpellant. Mais celle-ci restait immobile, les yeux en feu. Alors, le garçon la secoua en l'appelant toujours. Sumire cligna des yeux et regarda NI d'un air interrogatif. Elle tremblait toujours mais un peu moins. Ses yeux redevenus ternes se tournèrent de nouveau vers le cahier. Les pages étaient d'un blanc simple. Il n'y avait plus aucune tâche de sang. NI lui lançait un regard soupçonneux, ce qui finit par l'agacer.

- Qu'est-ce que tu as ?
- Rien... Tu bougeais plus t'étais bizarre alors je suis venu te dire de te remettre au travail ! C'est pas parce que t'es une fille que tu dois nous laisser tout faire.
- Et toi c'est pas parce que t'es un psychopathe que je dois t'obéir !
- T'es en train de dire que tu veux pas ranger là ?
- Non. Désolée.

Sumire soupira, puis se détourna. Elle remarqua qu'un encrier s'était renversé et qu'une tâche noir décorait à présent le sol. La jeune fille retourna dans l'autre pièce, où elle vit Every jeter les restes du verre à la poubelle. Il faisait toujours la même chose depuis dix minutes ? Ou alors peut-être que l'adolescente avait l'impression que le temps était passé très vite alors qu'il s'était peut-être stoppé lorsqu'elle avait eu une hallucination. Elle remarqua alors que le jeune homme n'avait pas l'air très bien. Au départ elle ne comprit pas très bien pour quoi, puis elle fit le rapprochement avec la visite de la semaine dernière, le trou noir dans sa mémoire. Il fallait qu'elle parle de ça, c'était plus fort qu'elle. Elle tourna la tête vers la pièce principale pour s'assurer que NI n'entendît pas ce qu'elle s'apprêtait à dire. Il était occupé à ranger des blouses blanches sur le porte-manteau. Alors, Sumire s'accroupit à côté d'Every et lui chuchota :

- Regenschirm tout va bien ? Je sais que l'autre gars vient de te demander mais... cette infirmerie... Tous les deux nous savons très bien qu'il s'est passé quelque chose. Moi non plus je ne me souviens plus de ce qui c'est passé mais je commence... tu vas me prendre pour une folle mais j'ai l'impression d'avoir... des hallucinations...

- Hé !?

Surpris qu'on lui adresse la parole sans prévenir - rappelons qu'il ne se sent pas bien et ne fait pas trop attention à ce qu'il se passe autour - Every releva la tête en sursautant et se cogna à Sumire en un joli "BONK" collectif.

- Dé-désolé !

Coutume habituelle, je suppose que ça vous surprend plus. Bon, maintenant que j'ai fais des lignes ça y'est, on peut aller à l'essentiel.

- Hé-euh-bah-je... Que-quel genre d'hallucinations... ?

Il se força à sourire, même s'il était toujours limite plus pâle qu'elle et qu'il arrivait quand même à rougir en même temps (c'est fort, mais c'est possible). C'est bon, on se calme, de toutes façons elle croyait encore qu'il ne savait rien. Après, si ses hallucinations étaient en fait des souvenirs réels, c'était plus problématique quand même... Sauf que comme un con, il n'avait pas chuchoté lui.

- De quoi ? Quelles hallucinations ?
- Ri-rien du tout !!

Et encore une réaction bizarre, pas crédible et trop brusque. En tout cas, c'était le moment idéal pour se défiler. Il ne tenait pas tant que ça à savoir si elle se souvenait de la vérité ou non finalement, surtout vu son piètre niveau de comédien. Il se releva - en faisant gaffe à ne pas la cogner une deuxième fois - et fit quelque pas en avant à la recherche d'une autre tâche... Toujours de manière peu crédible, cela va de soi.

[Désolée, mes messages ne sont pas très inspirants T_T]

» encore un lundi banale enfin ....